La revue de presse du 10 juin 2024


Par Wayan – Le 10 juin 2024 – Le Saker Francophone

Cette semaine encore Israël s’est enfoncé un peu plus dans sa folie, se fichant totalement de la dégradation de son image auprès des peuples du monde, mêmes occidentaux. Même dans les médias français on perçoit de plus en plus un embarras à défendre l’indéfendable ; le « massacre de Rafah », dans la foulée de l’interdiction de la CIJ, ayant été un point de bascule :

« Tournant dans l’opinion

Cela arrive au moment où une prise de conscience médiatique est perceptible. TF1 mercredi 29 mai après France 2 la veille ont ouvert leurs journaux de 20h sur l’indignation dans le monde, et notamment à Paris, que soulèvent les bombardements de déplacés à Rafah. Il faut dire aussi que ce massacre a fait la Une du New York Times et qu’une image intitulée « All eyes on Rafah », générée à l’aide de l’intelligence artificielle, a été partagée plus de 50 millions de fois sur Instagram.

Il y a sans doute un tournant dans l’opinion. Pourtant, rares sont les journaux français qui, à l’instar du Monde ou de Libération, ont mis à la Une les souffrances des Palestiniens à Rafah ou pris position pour une reconnaissance par la France de la Palestine. On le constate aussi à l’Assemblée où un documentaire sur les atrocités commises à Gaza du député apparenté LFI Aymeric Caron n’a réuni qu’une quinzaine de députés, quand celui fourni par Israël sur les massacres du 7-Octobre en avait rassemblé 120. »

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Le principe unificateur : voici pourquoi les divisions politiques aux États-Unis aujourd’hui ne peuvent pas être réparées


Par Brandon Smith − Le 23 Mai 2024 − Source Alt-Market

Récemment, j’ai regardé un court documentaire sur l’histoire du discours politique et des divisions aux États-Unis et cela m’a fait réfléchir à la façon dont les conflits internes du passé pourraient être liés aux batailles sociales rampantes auxquelles les Américains sont confrontés aujourd’hui. Depuis les premiers désaccords entre les différents pères fondateurs sur des questions brûlantes comme la loi sur la sédition, la banque centrale et les armées permanentes, jusqu’aux conflits épiques et désastreux comme la guerre de Sécession, l’Amérique n’a jamais été « d’accord » sur tout.

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Retour sur René Guénon et les classes moyennes condamnées


Juin 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Les classes moyennes sont condamnées en occident et elles ont beau être bouchées, elles finissent par le savoir.

Christophe Guilluy a dit récemment au Figaro sur la révolte un peu tardive tout de même de notre classe moyenne française :

Le soft power des classes populaires et moyennes est effectivement à l’œuvre. Il porte jusqu’au sommet des thématiques dont les pouvoirs n’ont jamais voulu entendre parler depuis trente ans. L’œil rivé sur les sondages, Gabriel Attal a compris le danger. Il sait que ceux que j’appelle les dépossédés sont prêts au grand basculement. Portés par un instinct de survie et un diagnostic forgé dans plusieurs décennies de crise sociale, économique et culturelle, ils contraignent les dirigeants à parler de ceux qu’ils ignoraient avant-hier et même à utiliser des mots qui leur écorchaient la bouche il y a quelque temps en évoquant la souveraineté ou (indirectement) l’insécurité culturelle.

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Sauver notre démocratie en ce jour de commémoration


Nous devons arrêter Donald Trump. – Président « Joe Biden »


Par James Howard Kunstler – Le 27 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation

Le président « Joe Biden » a certainement bien fait de rappeler à la nation la perte tragique de George Floyd il y a quatre ans, ce week-end du Memorial Day. À l’époque, celui que l’on surnommait « le Thomas Edison noir » était, selon les rumeurs, sur le point de mettre au point un système économiquement viable de production d’électricité par fusion atomique à partir de la molécule de fentanyl (C22H28N2O) combinée aux noyaux de l’alcool (C2H6O), libérant suffisamment d’énergie à partir d’un gramme pour alimenter une ville de la taille de Minneapolis pendant une journée. Les calculs qu’il a laissés sur son tableau noir sont explicites :

17,6 MeV×1,60218×10?13 J/MeV?2,82×10?12 J

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Les États-Unis cherchent à rassurer Modi lors de sa prise de fonction


Par M.K. Bhadrakumar – Le 7 juin 2024 – Source Indian Punchline

Le président américain Joe Biden a chargé son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, de se rendre à New Delhi dès que le premier ministre Narendra Modi aura formé son nouveau gouvernement. Cela peut nous rappeler d’une certaine manière la mission effectuée en 1990 à New Delhi par Robert Gates, alors conseiller adjoint à la sécurité nationale sous la présidence de George HW Bush, dans l’ombre d’une prétendue apocalypse nucléaire imminente dans le sous-continent.

Bien entendu, l’histoire ne se répète jamais. La « mission Gates », comme on l’appelle dans les archives diplomatiques, était centrée sur un programme délicat de non-prolifération nucléaire que Washington devait mener à bien il y a trente-cinq ans, à un moment où New Delhi ne pouvait plus compter sur Moscou en tant qu’allié essentiel. 

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Stellar Blade remue le nid de frelons de la DEI


Par Simplicius Le Penseur – Le 30 avril 2024 – Source Dark Futura

Je n’ai pas l’habitude de couvrir les jeux, et je n’y ai même pas joué depuis longtemps, mais je garde un œil sur les développements et les tendances récentes ont été extrêmement révélatrices d’une ligne sombre qui se fraye un chemin à travers l’industrie. C’est particulièrement important parce que cela recoupe les mouvements d’ingénierie culturelle qui étranglent actuellement la société. La raison en est évidente : ce sont toujours les mêmes acteurs qui sont derrière tout cela. BlackRock, et cie.

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Hyperstitions et culte du progrès graduel


Les hyperstitions – la capacité des humains à créer leur propre avenir. Mais s’agit-il d’un génie que nous ne voulons pas laisser sortir de la bouteille ?


Par Simplicius Le Penseur – Le 23 mars 2023 – Source Dark Futura

Depuis des années, un mot fait le buzz dans les cercles futuristes : l’hyperstition. Sa définition est à peu près la suivante : les superstitions sont des fictions irrationnelles que les humains créent autour des choses à partir de peurs latentes ou de malentendus, et les hyperstitions en sont les prolongements logiques. Il s’agit d’idées préconçues sur l’avenir, qui se remplissent d’elles-mêmes ; des fictions qui deviennent réalité, simplement parce que nous les avons inconsciemment fait naître en les imaginant.

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Ukraine : la folle marche de l’Histoire


Par Jean-Luc Baslé − Le 3 Juin 2024

La marche folle de l'histoire - Tuchman, Barbara Wertheim; Vierne ...Tentant de comprendre la guerre au Vietnam, l’historienne américaine Barbara Tuchman publia en 1984 un livre intitulé : « La marche folle de l’Histoire » dans lequel elle s’interrogeait sur les raisons qui conduisirent des rois ou des dirigeants, tel Montezuma, George III et bien d’autres, à poursuivre des politiques contraires à leurs intérêts vitaux en dépit d’alternatives évidentes. La guerre en Ukraine nous le remet en mémoire.

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La Russie prépare un partenariat stratégique avec les Talibans


Par Andrew Korybko − Le 28 mai 2024 − Source korybko.substack.com

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La principale raison de cesser de désigner les Talibans comme terroristes et de les inviter au forum d’investissement prévu le mois prochain réside dans le désir de parvenir à des progrès tangibles dans la conclusion d’un accord énergétique stratégique avec le Pakistan. Cet accord viendrait compléter le pivot de la Russie vers l’Oumah et son Grand Partenariat Eurasiatique.

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Tianenmen. De la crise sociale au putsch avorté


Puisque tous les 4 juin les médias occidentaux en profitent pour ressortir l’intox du « massacre de Tiennanmen », afin de dénigrer la Chine, les analystes alternatifs en profitent aussi pour tenter de rétablir les faits. Bruno Guigue nous explique ce qu’il s’est réellement passé à Pékin à cette époque.


Par Bruno Guigue − Le 4 juin 2024 − Source Facebook

Dans les années 1980, le rythme des réformes économiques s’accélère. Le retour à l’exploitation agricole familiale et la restructuration de l’industrie sont menés de front afin de transformer l’économie en profondeur. Tout en modernisant méthodiquement l’appareil productif, l’équipe dirigeante débat aussi d’une éventuelle réforme politique. Conduits par Hu Yaobang, secrétaire général du parti, les réformateurs souhaitent une déconcentration du pouvoir, une meilleure répartition des rôles entre le parti et l’État, la mise en place d’une fonction publique professionnalisée. Dans l’esprit de ses promoteurs, cette démarche réformatrice ne remet nullement en cause le système socialiste : elle vise plutôt à le moderniser pour le rendre plus efficace et consolider son assise populaire. Certains intellectuels, toutefois, vont plus beaucoup loin. Ils introduisent dans le débat les notions de «démocratie» au sens occidental et de «pluralisme» au sens de compétition pour le pouvoir. Dans les universités, les plus audacieux mettent en cause la légitimité de la «dictature» exercée par le parti. A la fin de l’année 1986, l’équipe dirigeante semble divisée en deux camps. D’un côté les «réformateurs» entendent poursuivre résolument la modernisation économique tout en assouplissant progressivement le système politique. D’un autre côté les «conservateurs» sont partisans du maintien d’une économie planifiée et d’un puissant secteur public. Ces anciens compagnons de Mao craignent que l’affaiblissement des prérogatives du parti, sous prétexte de «réforme démocratique», n’ouvre la voie à une crise du système et ne finisse par compromettre les principaux acquis du socialisme.

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