Stade Lausanne Ouchy a su se sublimer... en de rares occasions - lematin.ch

Stade Lausanne Ouchy a su se sublimer... en de rares occasions

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FootballStade Lausanne Ouchy a su se sublimer... en de rares occasions

Au bord de la relégation, le club vaudois a besoin d’une victoire à Bâle ce mardi (20h30) pour continuer d’y croire. En guise d’inspiration, il peut se remémorer plusieurs de ses matches cette saison.

Brice Cheneval
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Brice Cheneval
Malgré une première saison dans l'élite compliquée, le SLO de Romain Bayard (à gauche) et Vitalie Damascan (à droite) a vécu quelques moments d'euphorie, comme à Genève le 3 avril.

Malgré une première saison dans l'élite compliquée, le SLO de Romain Bayard (à gauche) et Vitalie Damascan (à droite) a vécu quelques moments d'euphorie, comme à Genève le 3 avril.

Pascal Muller/Freshfocus

On prend les mêmes et on recommence. Comme samedi, contre Yverdon, Stade Lausanne Ouchy peut officiellement être relégué en Challenge League ce mardi soir, à l’issue de sa confrontation avec Bâle (coup d’envoi à 20h30).

Derniers du classement depuis fin novembre, les Stadistes sont promis à la descente: à trois journées de la fin du championnat, ils accusent huit points de retard sur l’avant-dernier, Grasshopper. Autrement dit, seul un concours de circonstances extrêmement favorables les détournerait d’un triste sort. Il leur faut espérer trois défaites des Zurichois (opposés à Yverdon, Bâle et le Lausanne-Sport), tout en décrochant trois victoires de leur côté face à Bâle, au LS et à Lucerne.

La probabilité est infime, le SLO n’ayant glané que six succès en 35 journées de Super League cette saison. Mais l’espoir fait vivre et le promu vaudois a montré, certes par fulgurances, qu’il avait de la qualité à revendre. Retour sur quatre performances qui peuvent l'inspirer avant son déplacement au Parc Saint-Jacques.

SLO - Grasshopper (2-1, 6e journée)

Le SLO avait décroché sa première victoire de la saison à la Pontaise, le 2 septembre 2023, contre le club le plus titré de Suisse.

Le SLO avait décroché sa première victoire de la saison à la Pontaise, le 2 septembre 2023, contre le club le plus titré de Suisse.

Claudio De Capitani/Freshfocus

Alors entraînés par Anthony Braizat, les Lausannois fraîchement promus glanent à la Pontaise le premier succès de leur histoire en première division, à la faveur d’une prestation aboutie. Devant un public majoritairement composé de supporters zurichois, ils ont affiché un visage conquérant face à un Grasshopper en difficulté.

Crédités de 61% de possession, ils ont qui plus est montré une remarquable force de caractère, se relevant de l’ouverture du score concédée sur penalty à la 21e minute. À force d’insister, le SLO a fini par trouver la faille. Entré à la pause, Florian Danho a inscrit un doublé (62e, 77e) salvateur.

Bâle - SLO (0-3, 9e journée)

Elies Mahmoud, Romain Bayard, Mohamed Abdallah et Alban Ajdini (de gauche à droite) fêtent le deuxième but lausannois inscrit au Parc Saint-Jacques, le 1er octobre 2023.

Elies Mahmoud, Romain Bayard, Mohamed Abdallah et Alban Ajdini (de gauche à droite) fêtent le deuxième but lausannois inscrit au Parc Saint-Jacques, le 1er octobre 2023.

Marc Schumacher/Freshfocus

Malgré une découverte douloureuse de la Super League, Stade Lausanne Ouchy peut se targuer d’avoir accroché à son tableau de chasse les deux clubs les plus titrés du pays. Après GC, c’est un FC Bâle lui aussi auteur d’une entame de championnat ratée qui se fait manger par les Lions. Ces derniers, dans ce même Parc Saint-Jacques où leurs derniers espoirs de maintien pourraient s’envoler ce mardi soir, ont acquis trois points de manière propre et nette en ce dimanche 1er octobre.

Face à une équipe en crise de confiance, qui venait de changer d’entraîneur (Heiko Vogel a remplacé au pied levé Timo Schultz), le SLO est resté en contrôle de la première à la dernière seconde. Peu inquiété en défense, il a frappé trois fois en attaque sans se montrer particulièrement insistant: Alban Ajdini a converti la première occasion à la 21e, puis Elies Mahmoud et Mergim Qarri ont alourdi le score en deuxième période (68e, 90e+4).

Lugano - SLO (2-3, 19e journée)

Gabriel Kyeremateng, Mischa Eberhard et Ismaël Gharbi (de gauche à droite) ont tous les trois marqué au Cornaredo, le 21 janvier dernier.

Gabriel Kyeremateng, Mischa Eberhard et Ismaël Gharbi (de gauche à droite) ont tous les trois marqué au Cornaredo, le 21 janvier dernier.

Andy Mueller/Freshfocus

À cette période, Lugano n’était pas encore le rouleau compresseur devenu candidat au titre de champion. Il n’empêche: Stade Lausanne Ouchy a fêté au Cornaredo sa plus belle victoire de la saison. Parce qu’il est allé la chercher grâce à une première mi-temps de rêve. Tant dans le jeu qu’à la finition. Acculés par des Tessinois pressants, les joueurs de Ricardo Dionisio ont fait preuve de courage et d’assurance pour se sortir de l’étouffoir. Opérant en transition, ils ont exploité à merveille les espaces adverses pour inscrire trois buts chirurgicaux: Gabriel Kyeremateng a converti un penalty dès la 8e minute, avant que Mischa Eberhard (17e) et Ismaël Gharbi (35e) portent l’estocade sur deux frappes magistrales.

Réduit à dix après l’expulsion de Gharbi à la 55e, le SLO a souffert en deuxième période et concédé deux buts qui lui ont fait vivre une fin de match stressante. Mais il a tenu bon et s’est offert le droit de croire en un printemps radieux.

Servette - SLO (1-2, 30e journée)

Vitalie Damascan a inscrit le but de la victoire pour les Lausannois à Genève, le 3 avril

Vitalie Damascan a inscrit le but de la victoire pour les Lausannois à Genève, le 3 avril

Pascal Muller/Freshfocus

40% de possession et seulement trois tirs cadrés: à la Praille, les Stadistes n’ont pas eu besoin de grand-chose pour punir un Servette lancé dans la course au titre. Impeccablement organisés en bloc bas, dans un 5-4-1 compact, ils se sont attelés à frustrer des Grenat ternes. Qui n’ont trouvé l’ouverture qu’à une reprise, par l’intermédiaire de Jérémy Guillemenot (78e).

Tranchant à la récupération, le SLO, lui, a fait la différence sur deux contres: l’un conclu par Alban Ajdini d’une frappe précise sous la barre (27e), l’autre par Vitalie Damascan sur un exploit personnel (84e). Preuve que quand elle trouve ses repères sans le ballon et y ajoute une efficacité clinique, la lanterne rouge lausannoise se révèle redoutable.

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