Le palais secret de Poutine fait peau neuve, avec des lustres de Roulers et de la moquette de Waregem
Ce palais près de Guelendjik, sur la mer Noire, a fait couler beaucoup d’encre. Il aurait coûté plus d’un milliard d’euros, ce qui en ferait le plus cher au monde. Et il semble avoir été entièrement redécoré au cours des trois dernières années. Le site web russe Projekt, critique à l’égard du régime, a obtenu des preuves que cette résidence appartient au président Poutine, mais aussi qu’une partie de l’aménagement vient de chez nous.
C’est la Fondation anticorruption mise en place par Alexeï Navalny, le dissident décédé en prison en février dernier, qui a révélé l’existence de ce palais en 2021. Celui-ci st situé sur un domaine de 7.000 hectares (plus de 30 fois la taille de Monaco) au cap d’Idokopas, au sud de la ville de Guelendjik, sur la mer Noire. Un lieu bâti au bénéfice de quelqu’un dont l’identité était tenue secrète, malgré le manque de discrétion d’un bâtiment de près de 18.000 mètres carrés, avec une zone d’exclusion aérienne juste au-dessus.
Un ami de Poutine
Le Kremlin a toujours nié que Poutine ait quoi que ce soit à voir avec le palais. Celui-ci a été officiellement vendu à Arkady Rotenberg, un homme d’affaires riche et un ami proche du président russe. Il a affirmé vouloir en faire un hôtel exclusif et a lancé une rénovation qui a duré jusqu’au début de l’année 2023. Les travaux ont été réalisés par une entreprise de Volgograd qui s’appelait alors Elitvolgostroj, mais qui a changé de nom pour devenir Studio Elforma en mars 2022, et qui possède une succursale dans la ville italienne de Milan.
Les images et les plans obtenus par Projekt montrent que le bâtiment n'est pas du tout devenu un hôtel
C’est un employé de cette entreprise qui a pris des photos peu avant l’achèvement des travaux. Il a transmis ces images, ainsi que des plans et des informations sur les fournisseurs, à un journaliste du site Internet “Projekt. Cette mine d’informations montre que le bâtiment n’est pas du tout devenu un hôtel. Par exemple, il n’y a pas de réception et la pièce indiquée sur les plans comme « appartement numéro 12 » s’avère être une salle de surveillance, remplie d’écrans pour contrôler un réseau de caméras.
Des similitudes avec le Kremlin
On peut noter le grand nombre de téléphones dans le bureau du rez-de-chaussée. Quatre lignes fixes y sont installées en parallèle. De même dans l’une des chambres du premier étage: un téléphone se trouve sur la table de chevet, trois autres sur une seconde table. Il est clair que ces pièces sont destinées à quelqu’un qui n’utilise pas de téléphone portable et qui a besoin de pouvoir mener simultanément plusieurs appels importants. Quelqu’un comme Vladimir Poutine, en d’autres termes. D’ailleurs, sur son lieu de travail au Kremlin, On peut parfois apercevoir quatre téléphones fort semblables.
Un autre signe que le palais est toujours destiné à Poutine peut se deviner dans les tableaux exposés dans le palais. On, peut y voir une reproduction d’un fragment d’une œuvre qui se trouve au Kremlin. Il s’agit d’une scène de guerre de Sergueï Prissekine, décédé en 2015, et intitulée : “Celui qui vient à nous avec l’épée mourra par l’épée”. Enfin, le coût de la rénovation est bien trop élevé pour rentabiliser un hôtel. Projekt ne mentionne pas de montant total, mais rien que pour la salle de lecture, la décoration s’élèverait à 1,5 million d’euros.
Des luminaires à 1 million d’euros
Les luminaires du Français Baccarat Zénith valent 1 million d’euros à eux seuls, et les tapis faits main de d’Édition Bougainville, venus de France aussi, coûtent ensemble au moins 100 000 euros. D’Italie, les armoires de Zanaboni coûtent entre 11.000 et 16.000 euros chacune, et les sièges d’Angelo Cappellini, dont Projekt estime le seul divan à 5.270 euros. La liste des fournisseurs comprend des marques de toute l’Europe, Et aussi de Belgique.
Nous ne connaissons pas l'entreprise mentionnée, nous n'avons pas fait d'affaires en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine et nous sommes contre tout ce que Poutine représente
Projekt mentionne, sans plus de détails, des éclairages fournis par une entreprise de Roulers, et des tapis d’une firme de Waregem. Contactées par Het Laaste Nieuws, ces deux entreprises disent ne pas savoir comment leurs produits ont pu se retrouver dans le palais de Poutine. Elles rappellent qu’elles ne font plus affaire avec la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. À Roulers, on cherche encore à savoir si une livraison a pu partir via la filiale italienne de l’entreprise russe, mais à Waregem, on dit ne pas connaître cette entreprise. “Et nous sommes contre tout ce que représente Poutine” ajoute la firme flamande.
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Monenergie.be
Les prix fixes de l’énergie ont à nouveau augmenté: +10% en 2 mois
-
La Russie place Zelensky sur la liste des personnes recherchées
La Russie a placé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la liste des personnes recherchées, rapportent samedi les médias russes. Les autorités de Moscou ne révèlent pas les motifs pour lesquels Zelensky est recherché. Le président ukrainien figure sur la liste du ministère russe de l’Intérieur qui a lancé un mandat d’arrêt contre lui. -
Accident tragique impliquant le chef étoilé Nick Bril: son employé a perdu ses deux jambes
Joe Claridge (37 ans), le stagiaire renversé en janvier dernier par le chef étoilé Nick Bril sur le parking du Jane, peut à nouveau à parler mais a perdu ses deux jambes, révèle Het Laatste Nieuws. -
Nouvelle action à Bruges pour demander la fermeture du Boudewijn Seapark
Une cinquantaine de membres de l’organisation de défense des droits des animaux Bite Back se sont de nouveau rassemblés, samedi après-midi, devant le delphinarium du Boudewijn Seapark à Bruges. Leur action s’inscrit dans le cadre de la campagne d’ampleur internationale “Empty the Tanks”, qui se déroule ce week-end aux quatre coins de la planète. -
Un conducteur perd la vie après une collision avec un semi-remorque à Courtrai
Un conducteur a perdu la vie lundi à Courtrai après être entré en collision avec un semi-remorque en stationnement.
-
Le classement mondial de la liberté de la presse dévoilé: voici où se situe la Belgique
-
Agoria appelle au boycott contre le Federal Learning Account, l’outil censé mieux gérer les formations professionnelles
Agoria a appelé lundi au boycott du Federal Learning Account (FLA), l’outil d’enregistrement des formations, auquel la fédération du secteur technologique reproche de créer “d’énormes charges administratives supplémentaires pour les entreprises”. -
Un vétéran de Syrie et un expert en désinformation: voici le général russe qui sévit en Ukraine avec des armes chimiques
Les autorités américaines accusent formellement la Russie d’utiliser des armes chimiques en Ukraine et ont révélé qui, selon eux, est impliqué. Officiellement, il s’agit d’une unité censée lutter contre ce genre de péril, dirigée par le lieutenant-général Igor Kirillov. Celui-ci était également actif en Syrie. Que faisait-il là-bas? Et pourquoi a-t-il évoqué des tests secrets sur le coronavirus dans un laboratoire californien?