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Un nouvel album pour Iggy Pop à 75 ans

Le chanteur Iggy Pop au Festival de jazz de Montreux en juillet 2006.

Le chanteur Iggy Pop au Festival de jazz de Montreux en juillet 2006

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Keystone, Martial Trezzini

Agence France-Presse

De parrain du punk à crooner francophile, Iggy Pop n'est jamais là où on l'attend : après un album de jazz, il revient aux grosses guitares, entouré de figures d'un rock alternatif américain qui lui doit tant.

Le nouveau disque qui sort vendredi s'appelle Every Loser et a été réalisé avec un attelage gagnant. Défilent suivant les titres le bassiste Duff McKagan (Guns N' Roses), les guitaristes Stone Gossard (Pearl Jam) et Dave Navarro (Jane's Addiction) ainsi que les batteurs Chad Smith (Red Hot Chili Peppers), Taylor Hawkins (Foo Fighters, décédé depuis) et Travis Barker (Blink 182).

La puissance de feu s'entend dès le premier titre, Frenzy, mais l'arsenal se met aussi au service de morceaux mélancoliques comme New Atlantis.

Tant d'électricité, est-ce bien raisonnable pour un chanteur de 75 ans? Les gens qui l'ont vu sur scène au printemps dernier savent que l'ex-meneur des Stooges est en forme. Son rire goguenard fuse d'ailleurs à la fin de la prise de Neo Punk, un des morceaux d'Every Loser.

C'est le dernier des Mohicans depuis la disparition de David Bowie et Lou Reed, souligne Gilles Scheps, coauteur d’Iggy Pop and The Stooges. Bowie a produit des albums des deux autres artistes. Une photo de ce trio sortie en 1972 est passée à la postérité, avec un Iggy Pop aux pupilles dilatées.

Iggy Pop a arrêté les grosses conneries depuis le début des années 90; il a un mode de vie plus sain, s'autorise un petit peu de vin avec un bon repas, dit Jean-Charles Desgroux, auteur d'Iggy Pop, Shake Appeal.

Dire qu'on avait laissé l'Américain sur un album, Free, aux teintes jazz.

Il a pris les fans à rebours avec Free, et quand on ne l'attend plus dans le rock, il y revient au galop, fait remarquer Gilles Scheps.

Selon lui, Iggy Pop se remet constamment en question, est à l'écoute de toute proposition et n'est pas blasé; ce n'est pas pour rien qu'il anime une émission sur BBC Radio, ouvert à toute programmation musicale.

Cette fois-ci, derrière Every Loser, on trouve Andrew Watt, producteur de 32 ans. Ce dernier est donc né en 1990, l'année où Iggy Pop a sorti Brick by Brick, pour un énième retour.

Ce guitariste a produit des vedettes comme Justin Bieber ou Miley Circus, mais a déjà enrôlé des artistes de la musique comme Duff McKagan et Chad Smith pour Patient Number 9, dernier album d'Ozzy Osbourne, autre légende, père du métal avec Black Sabbath.

Cette fois, cette équipe de rêve vient consacrer Iggy Pop comme "Le Parrain", réunissant autour de lui ses enfants de la scène punk rock, explique Jean-Charles Desgroux. Comme pour réparer une injustice : Iggy Pop n'a pas été reconnu dans son propre pays, les Américains sont passés à côté, ne se rendent pas compte du patrimoine qu'il représente.

Jean-Charles Desgroux constate qu'Every Loser vient remettre Iggy au goût du jour et embrasse plusieurs points clés de son répertoire rock, pop ou underground [marginal].

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