Magali Picard, cheffe de l'opposition non-officielle | JDM
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Magali Picard, cheffe de l'opposition non-officielle



Jeudi dernier, Magali Picard a été élue comme présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Au cours de ses premières entrevues après son élection, Mme Picard a promis d’apporter une nouvelle approche. Excellente communicatrice, elle a rapidement démontré le ton qu’elle va utiliser durant son mandat. 

Par exemple, vendredi dernier, lors d’une entrevue avec Alexandre Dubé à l’émission Salut Bonjour, Mme Picard a confirmé qu’elle trouvait que le gouvernement Legault était « arrogant ».

Comme on dit, la table est mise.

Substitut de l’opposition

Mme Picard a décidé d’utiliser un ton plus militant que celui de son prédécesseur. Elle a mentionné que la FTQ n’allait pas être la succursale d’une formation politique comme ç’a pu l’être dans le passé.

Une bonne chose

Dans ses interventions publiques, Mme Picard sonne comme une cheffe de l’opposition. Elle veut probablement combler la faiblesse des partis devant la CAQ au Salon bleu de l’Assemblée nationale.

Une stratégie qui pourrait être salutaire, mais qui vient avec un lot de risques. Mme Picard doit se rappeler que plusieurs de ses membres ont également voté pour la CAQ.

De plus, elle ne peut pas seulement s’opposer au gouvernement Legault. La nouvelle présidente de la FTQ devra trouver une façon de bâtir des liens avec les ministres et le premier ministre.

Un jour ou l’autre, elle devra faire des gains pour ses membres.

Le bon ton ?

Pendant la pandémie, l’image des syndicats en a pris pour son rhume dans l’opinion publique. 

En pleine négociation des conventions collectives pour le secteur public, Mme Picard devra garder en tête que d’avoir l’appui de la population est quelque chose d’important.

Le militantisme pour le militantisme n’a pas vraiment la côte en 2023. 

Les prochaines années seront remplies de plusieurs défis pour la société québécoise (santé, éducation, etc.). Ainsi, les dirigeants syndicaux ont intérêt à travailler pour être des leaders positifs, et non pas seulement des militants.

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