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L'ancien ministre François Léotard est mort à 81 ans

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L'ancien ministre François Léotard est mort, a annoncé ce mardi sur Twitter Emmanuel Macron. Ministre de la Culture sous Chirac puis de la Défense sous Balladur, il avait été maire de Fréjus et député du Var.

François Léotard avait été ministre de la Culture sous le gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis ministre de la Défense d'Édouard Balladur de 1993 à 1995. François Léotard avait été ministre de la Culture sous le gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis ministre de la Défense d'Édouard Balladur de 1993 à 1995.
François Léotard avait été ministre de la Culture sous le gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis ministre de la Défense d'Édouard Balladur de 1993 à 1995. © AFP - MIGUEL MEDINA

L'ancien ministre François Léotard est mort, annonce ce mardi sur Twitter Emmanuel Macron. Le chef de l'État rend hommage à cet homme politique de 81 ans qui "a servi l'État et porté une grande idée de la culture". François Léotard avait été ministre de la Culture sous le gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis ministre de la Défense d'Édouard Balladur de 1993 à 1995, avant de devenir patron de feu l'UDF de 1996 à 1998.

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"Avec sa disparition nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d'engagement", déplore Emmanuel Macron. "Son Var natal, la France qu'il a défendue, la République qu'il aimait éprouvent aujourd'hui une grande perte", s'émeut Emmanuel Macron.

"La Région Sud, sa région, s'incline devant la mémoire de François Léotard" qui fut également "quatre fois député du Var et maire de Fréjus pendant 20 ans", a de son côté affirmé le président de cette région Renaud Muselier.

Né le 26 mars 1942 à Cannes dans une famille de sept enfants, François Léotard s'engage en politique en partie pour laver l'honneur de son père : maire de Fréjus de 1959 à 1971, il avait été vivement critiqué à la suite de la rupture du barrage du Malpasset qui avait fait 423 morts en 1959.

À 22 ans, François Léotard entre au séminaire, mais renonce au bout d'un an et part au Liban comme coopérant. À son retour, il intègre l'ENA, où il fonde la première section syndicale CFDT. Ayant rejoint la droite giscardienne, il est élu maire de Fréjus (1977-1997) puis député UDF du Var.

Il met sur pied, avec Alain Madelin et Gérard Longuet, une garde de jeunes libéraux opposée aux caciques du parti gaulliste RPR et à celui de centre-droit de l'UDF : les médias parlent de la "bande à Léo".

En 1995, il soutient Edouard Balladur dans la course à l'Élysée - 25 ans plus tard, tous deux sont renvoyés en 2021 devant la Cour de justice de la République (CJR) pour le financement présumé occulte de la campagne.
Il est ainsi condamné à deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende dans l'un des volets de l'affaire Karachi. Cette affaire complexe portait sur la mise en place de rétrocommissions illégales sur des contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, destinées à financer en partie la campagne Balladur.

Précoce et ombrageux, sportif et stressé, ce politique en qui beaucoup voyaient un présidentiable en puissance avait quitté la politique dans les années 2000. Depuis, ce catholique convaincu se montrait discret, résidant dans sa ville de Fréjus. Frappé de "lassitude", M. Léotard expliquera ensuite qu'il "ne supportait plus" le monde politique, son aspect "prostitutionnel", fait de "flatterie" et de "mensonge", qu'il lui fallait retrouver "son propre langage".

Des échecs électoraux - comme aux régionales de 1998 en Provence-Alpes-Côte d'Azur - et des ennuis judiciaires - condamnation en 2004 à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite d'un parti - l'avaient aussi fragilisé. En outre, frôlant la mort, il subit en 1995 un triple pontage avant d'être énormément affecté par le décès en 2001 de son frère, l'acteur et chanteur Philippe Léotard.

François Léotard "était un homme de conviction", "un esprit libre qui avait beaucoup de charisme", salue ce mardi sur franceinfo Gérard Longuet, sénateur Les Républicains de la Meuse. Il se souvient d'un homme politique qui "a exprimé les espoirs de renouveau de la droite entre 1978 et 1998".

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