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INTRODUCTION A LA MUSIQUE CLASSIQUE la p�riode classique : Les nouvelles formes musicales
Le classicisme concerne une p�riode d�environ 70 ans, de 1750
� 1820, qui suit la p�riode baroque et� pr�c�de le romantisme auquel il est
souvent oppos�.
Cette p�riode est domin�e par ce que certains nomment
�la sainte triade� du classicisme viennois : Haydn, Mozart et Beethoven.
Remettant en cause la complexit� de la musique baroque,
par ses polyphonies et ses ornements,� ils ont cr�� un style plus simple,
associant clart�, mesure et �quilibre.
Concernant les formes musicales, la p�riode classique voit
le triomphe de la forme sonate que l�on retrouve dans la sonate proprement dite
mais �galement dans les quatuors, les concertos et les symphonies. Ces nouveaux
genres musicaux seront utilis�s pendant tout le 19e si�cle et
encore au 20e si�cle.
L�op�ra italien quant � lui est remis en question par Gluck, puis par Mozart.
Cette �poque voit aussi les musiciens moins d�pendre de
m�c�nes et acc�der � une certaine ind�pendance. C�est Mozart qui ouvre la voie
en ce sens.
Sturm und Drang
Bien que le classicisme soit oppos� au romantisme, on y trouve
parfois l�expression de passions, influenc�e par le mouvement litt�raire allemand
��Sturm
und Drang� (Orage et passion) qui pr�nait la sup�riorit� des passions sur
la raison. C�est le cas en particulier dans certains quatuors et symphonies de
Haydn ainsi que dans des op�ras de Gluck et de Mozart.
Les caract�ristiques du Sturm und Drang sont :
- Rythmes f�roces et diversifi�s
- Utilisation fr�quente du �mode mineur (et de la dimension
affective correspondante).
- Go�t pour le clair obscur, les sonorit�s feutr�es, les effets
�tranges
- R�cup�ration du contrepoint � des fins expressives.
Les nouvelles formes musicales
La musique Instrumentale
Les principaux genres musicaux de la p�riode classique sont, outre
l�op�ra, la symphonie, la sonate, le quatuor � cordes et le concerto, tous 4 de
structures comparables compos�es de 3 ou 4 mouvements, et utilisant
g�n�ralement les formes sonate et rondo.
La forme sonate
La forme sonate classique �repose sur l�utilisation de 2 tonalit�s
et un d�coupage en 4 parties principales :
- Exposition de 2 th�mes dans des tonalit�s diff�rentes (par
exemple tonalit� majeure principale pour le 1er th�me et tonalit� de
dominante correspondante pour le 2e th�me, ou tonalit� mineure
pour le th�me principal et tonalit� majeure relative pour le 2e th�me)
- D�veloppement (variation) des 2 th�mes pr�c�dents.
- R�exposition des 2 th�mes dans la tonalit� principale.
- Puis coda pour conclure.
On retrouve cette forme sonate dans la plupart des premiers
mouvements des �uvres de musique de chambre �et des symphonies de l��poque
classique, puis de l��poque romantique.
Mais rien de syst�matique bien sur, les compositeurs ayant toute
libert�, �et en usant largement �
Voici un exemple de forme sonate : Le 1er
mouvement de la 5e symphonie de Beethoven :
La forme Lied est une structure � 2 th�mes A-B-A, suivis d�une
Coda. Chacun des th�mes A et B� pouvant �tre lui-m�me simple ou de structure
a-b-a�.
Le menuet et le scherzo
Dans les sonates, symphonies et �uvres de musique de chambre
classiques, le 3e mouvement (quelquefois le 2e) est
souvent constitu� d�un menuet ou d�un scherzo.
Nous avons rencontr� le menuet dans les suites et partitas de
la musique baroque.
Comme la danse dont il est originaire, le menuet-baroque se caract�rise
par un rythme � 3 temps dans lequel le premier temps est nettement
marqu�. Il pr�sente alors une structure binaire, organis� en 2 parties avec
reprise, �de la forme AABB, �suivie d�un double de m�me forme CCDD, appel� trio.
Ce trio doit son nom au fait qu�au temps de Lully, il �tait �crit � trois voix,
�contrastant avec le 1er menuet par une orchestration plus l�g�re et un caract�re souvent plus
m�lodique.
A l��poque classique, �le menuet baroque s�int�gre aux nouvelles
formes classiques telles que la sonate, le quatuor, la symphonie, sous le nom
de menuet-trio, en �voluant dans sa forme. Il devient ternaire avec reprise, de
la forme menuet/trio/menuet : AABB-CCDD-AB.
A partir de Beethoven le menuet est souvent remplac� par un
scherzo.
Le terme de scherzo (de l�italien � plaisanterie �)
�tait d�j� utilis� par Monteverdi pour d�signer des pi�ces de style l�ger �
trois voix avec instruments, mais c�est Beethoven qui cr�e le scherzo moderne en
l�introduisant dans ses �uvres � la place du menuet.
Le scherzo est de forme analogue au menuet mais est plus rapide et
plus vif �que celui-ci. Il peut aussi prendre des formes plus complexes, par
exemple :menuet-trio1-menuet-trio2-menuet-coda.
Le scherzo deviendra �une pi�ce � part enti�re avec les romantiques
tels que �Chopin, Brahms, puis plus tard avec Stravinsky, le plus c�l�bre
scherzo du 19e si�cle �tant sans doute � L�apprenti sorcier �
de Paul Dukas.
La forme rondo
La forme rondo est une structure � plusieurs sections dont l�une
revient �pisodiquement, ce que l�on peut sch�matiser par A-B-A-C-A.
Les� ��pisodes�� B et C, sont g�n�ralement dans des
tonalit�s diff�rentes de celle de A, qui est jou�e chaque fois dans la tonique.
Un rondo peut avoir une structure plus complexe dans la mesure o�
chaque �pisode (B, C) peut lui-m�me prendre une forme complexe (de type X-Y-X
par exemple).
La forme rondo est couramment utilis�e dans les derniers
mouvements de sonates, quatuors, concertos et symphonies.
Exemple de� rondo : Le 3e� mouvement de la sonate
n� 8 �path�tique�� de Beethoven :
Le terme de sonate a d�abord �t� utilis� � l��poque baroque pour d�signer des �uvres purement
instrumentales fort diff�rentes les unes des autres (sonata da chiesa en 4
mouvements, sonata da camera en suite de danses). Pour Scarlatti, le terme
d�signait des pi�ces courtes, isol�es, �crites pour le clavecin.
A l��poque classique, apparait la sonate dite
�d��cole� dont la forme la plus acad�mique comporte 3
mouvements :
- Un deuxi�me mouvement lent de forme A-B-A (forme
�Lied�), c'est-�-dire comportant un premier th�me, une partie
centrale libre (d�veloppement ou 2e th�me)� et la reprise du 1e
th�me suivie d�une coda.
Cette configuration �est en fait rarement utilis�e de
mani�re aussi rigoureuse, les compositeurs utilisent assez souvent en lieu et
place de l�un des mouvements d�crits, une autre forme musicale : Haydn et Mozart
ont souvent utilis� pour le 3e �mouvement la forme sonate � la
place de la forme rondo. De m�me, on peut rencontrer �la forme �rondo�
ou la forme �th�me et variations� pour le 2e ou le 3e
mouvement.
Parmi les plus belles sonates classiques, citons :
Mozart : Les sonates pour piano n� 8, 14, 16,
17, la sonate pour violon et piano K526
Beethoven : Les sonates pour piano n� 8
(path�tique), 14 (Clair de lune), 17 (la temp�te), 21 (Waldstein), 23
(appassionata), 26 (Les adieux), 29 (Hammerklavier), les sonates pour violon n�5
�printemps�, n�9 �� Kreutzer�.
Quelques extraits musicaux
(d�but)
Beethoven :
(extrait du 1emvt)
(d�but)
(d�but du 3e mvt)
Le quatuor � cordes
On consid�re que le quatuor � cordes a �t� invent� par
Haydn. Il est issu de la sonate � quatre de l��poque baroque dans laquelle la
basse continue a �t� abandonn�e, et dans laquelle on a introduit la forme
sonate.
Le quatuor � cordes classique est donc une �uvre � 4 voix
jou�e par la formation musicale du m�me nom �compos�e de 2 violons, un alto et
un violoncelle.
- Les 6 quatuors de l�opus 20, qui ont la particularit�, inhabituelle
� l��poque, d��tre en mineur et qui s�inscrivent dans le mouvement �Sturm und Drang�
- Les 6 quatuors opus 33, qu�Haydn, au moment de leur publication
en 1781, annonce �d'un genre tout � fait nouveau et particulier"�.
- les 6 quatuors opus 76 publi�s en� 1797 qui atteignent un sommet
dans l�art du quatuor.
Mozart, tr�s impressionn� par l'opus 33 de Haydn, lui d�dia
une s�rie de 6 quatuors : K.387, K.421, K.428, K.458 �La chasse�,
K.464 et� K.465 �les dissonances�.
Beethoven commen�a tardivement, � pr�s de 30 ans, � �crire
des quatuors, peut-�tre intimid� par ses pr�d�cesseurs Haydn et Mozart qui
avaient atteint un� sommet dans cet art.
Il en �crira en tout 17 jusqu�� la fin de sa vie. Ses 6
derniers quatuors, son �uvre ultime, furent en quelque sorte son testament
musical.
Le trio avec piano
Le trio avec piano r�unit g�n�ralement un piano, un violon et un
violoncelle.
Il a la m�me structure en 3 mouvements que le quatuor et a fait
l�objet de belles compositions de Mozart et de Beethoven.
Il sera plus tard �galement tr�s pris� par les musiciens des 19e
et 20e si�cles tels que Schubert, Schumann, Mendelssohn, Brahms,
Ravel �
Par Artur Rubinstein, Jascha Heifetz et Emanuel Feuermann, en 1941.
Le concerto
Vers la fin du XVIIIe si�cle, alors que la symphonie
prend naissance en Allemagne, le concerto grosso tombe en d�su�tude et le
concerto de soliste commence une nouvelle carri�re en int�grant �de nouvelles
formes musicales, telle la forme sonate qui se combine avec l�introduction
orchestrale h�rit�e de l�op�ra.
Le concerto est g�n�ralement constitu� de 3
mouvements :
1) Le premier mouvement est de
la forme concerto : Cette forme se distingue de la forme sonate par l�introduction orchestrale, dans
laquelle tout ou partie des th�mes sont expos�s mais restent dans la tonique.
Le soliste r�expose ensuite les th�mes dans leurs diverses tonalit�s.
Le premier mouvement se termine
par une cadence. Il s�agit d�une partie o� le soliste joue seul, sans
orchestre. La cadence �tait improvis�e au XVIII�me si�cle mais par la suite,
les compositeurs ont pr�f�r� l��crire, pour �tre surs de ne pas �tre trahis par
l�interpr�te.
Malgr� cela, certains
interpr�tes-compositeurs se sont permis d��crire des cadences sur des �uvres
d�autres compositeurs.
En voici quelques exemples :
Par Busoni (pianiste et
compositeur) :
Cadence �pour le concerto N�23 K488 de Mozart
(cette cadence a �t�
pr�f�r�e � celle de Mozart par H�l�ne Grimaud dans son dernier enregistrement
du Concerto n�23 de Mozart).
Par �Kreisler (violoniste
et compositeur) :�
Cadence pour le concerto pour violon de Beethoven (c�est la plus jou�e).
D�autres cadences pour le concerto pour violon de
Beethoven :
2) Le 2e
mouvement, lent, est de forme A-B-A ou de forme sonate. Si les 1e
et 3e mouvements mettent en valeur la virtuosit� de
l�interpr�te, le 2e doit mettre en valeur son expression et son
lyrisme.
3) Le 3e
mouvement est le plus souvent de la forme rondo, mais peut-�tre aussi de la
forme sonate ou th�me et variations.
Parmi les plus fameux concertos de l��poque classique, on
peut citer :
- De Haydn, le concerto pour trompette, les 2 concertos pour
violoncelle
- De Mozart, les concertos pour piano n� 9 et� 20 � 27, le
concerto pour clarinette, le concerto pour flute et harpe.
- De Beethoven, �les concertos pour piano n�3 � 5 et le concerto
pour violon.
Quelques extraits musicaux
(d�but du 3e mouvement)
(d�but du 2e mouvement)
(d�but du 2�me mouvement)
(d�but du 3�me mouvement)
: ouverture
La symphonie
Joseph Haydn (1732-1809) est g�n�ralement consid�r� comme le p�re
de la symphonie, bien que l�invention en soit attribu�e � l��cole de Mannheim.
L��cole de Mannheim
On consid�re que la symphonie classique fut invent�e par
l��cole de Mannheim, fond�e par J. Stamitz, qui a lui-m�me compos� de
nombreuses symphonies.
Stamitz est c�l�bre pour avoir form� un orchestre de
r�putation internationale, appr�ci� pour ses fameux crescendos et
diminuendos.
Parmi les innovations pratiqu�es par l'Ecole de Mannheim,
les plus c�l�bres sont :
� L�utilisation du crescendo (on fait de l'Ecole de
Mannheim l'inventeur du crescendo orchestral).
� L�Opposition entre les deux th�mesde
l'Allegro de forme sonate du 1e
mouvement : le premier souvent rythmique avec des accents de fanfare et le
second th�me le plus souvent cantabile confi� aux cordes.
� L�introduction du menuet : De rythme
ternaire, de forme A-B-A, il abandonne le caract�re solennel de la suite de
danse dont il est issu, pour devenir un mouvement l�ger s�parant le 2e
mouvement, lent, de l�allegro final.
La symphonie classique de Haydn
Outre l��cole de Mannheim, Joseph Haydn a �t� pr�c�d�
dans la symphonie par les �coles de Milan avec Sammartini, de Paris avec
Gossec, et de Vienne avec Weigenseil. Il est n�anmoins consid�r� comme le
p�re de la symphonie car c�est lui qui lui a donn� la forme classique qu�on
lui connait.
- 3e mouvement, constitu� d�un menuet qui
�voluera ensuite vers un scherzo
- 4e mouvement (final) allegro ou presto (rapide).
Haydn a �crit plus de 100 symphonies, mais c�est avec
Mozart (qui en a �crit 41) et surtout Beethoven (avec 9 symphonies) que la
symphonie a acquis ses v�ritables lettres de noblesse. Elle est devenue l'�uvre
la plus importante d�un compositeur qui y met toute sa science et toute son
�me.
Parmi les plus belles symphonies de l��poque classique, on
peut citer :
De Mozart : Les derni�res symphonies : la
35 �Haffner�, la 36 �Linz�, �la
38 �Prague�, la 39, la 40, la 41 �Jupiter�
De Beethoven : La 3e
�h�ro�que�, la 5e �du destin�, la 6e
�pastorale�, la 7e �apoth�ose de la danse�, la 9e
�ode � la joie�, sans n�gliger la 4e et la 8e.
Quelques extraits musicaux
(extrait du 4e mouvement)
(d�but du 1e mouvement)
(d�but du 1e mouvement)
(d�but du 1e mouvement)
(d�but du 1e mouvement)
(d�but du 2e mouvement)
(fin du 1e mouvement)
(extrait du 4e mouvement)
La symphonie concertante
La symphonie concertante, est en fait un concerto� pour plusieurs
instruments, ayant le m�me style et la m�me structure que la symphonie. On en
trouve chez Haydn (sa symphonie n� 105 est une symphonie� concertante pour
violon, violoncelle, hautbois, basson et orchestre) et chez Mozart (Symphonie
concertante pour violon, alto et orchestre en mi b�mol majeur, K. 364).
La
musique lyrique
L��volution de l�op�ra
Rappelons d�abord, afin d�y voir plus clair, quelques
d�finitions :
Le terme op�ra seria d�signe un op�ra de tradition et de
langue italienne pratiqu� au XVIIIe si�cle.
Son caract�re est noble et �s�rieux�, �par opposition �
l'op�ra-bouffe, et il r�pond � des r�gles musicales et dramatiques bien
pr�cises. Dans l�op�ra seria, la virtuosit� vocale, en particulier des castrats,
�tait souvent port�e � son extr�me.
L�op�ra seria se compose d�une succession d�arias (airs) et
de r�citatifs (parl�s-chant�s) intercal�s, avec plusieurs ch�urs et
morceaux d�ensemble. On appelle arioso une forme interm�diaire entre
l�air et le r�citatif.
L�op�ra buffa (op�ra bouffon en fran�ais)est n� des
interm�des divertissants jou�s en entractes des op�ras seria. Il est de forme
plus libre que l�op�ra seria, avec des m�lodies plus simples et plus
populaires. (Exemple : �la Serva Padrona �
de Pergol�se).
Le terme d�op�ra bouffe n�apparait que plus tard, au 19e
si�cle avec Offenbach, pour d�signer des op�ras l�gers de style parodique ou
satirique. (Exemples : �La belle H�l�ne� et �Orph�e aux
enfers� d�Offenbach).
Le terme op�ra comique, utilis� uniquement par les
fran�ais, �d�signe �� l�origine une forme de th��tre lyrique o� les
dialogues parl�s alternent avec les sc�nes chant�es. Il s�applique donc g�n�ralement
aux op�ras comportant des sc�nes parl�es.En fait, la grande p�riode de
l�op�ra-comique fran�ais proprement dit est la seconde moiti� du
XVIIIe si�cle et le d�but du XIXe.
Le Singspiel est la version allemande de l�op�ra comique.
(Exemples : �l�enl�vement au s�rail� et �la fl�te
enchant�e� de Mozart).
La r�forme de l�op�ra
Apr�s avoir �crit de nombreux op�ras dans le style italien, Gluck, compositeur allemand, d�cide � 50 ans de r�agir
contre la �d�ch�ance�� de l�op�ra seria italien qui privil�gie la
virtuosit� des chanteurs au d�triment du livret et de la musique.
Les principaux changements sont :
- Suppression du prologue all�gorique, remplac� par une ouverture
orchestrale qui pr�pare l�atmosph�re de l�action.
- Suppression de la basse continue au clavecin, pour privil�gier�
l�orchestration.
- Suppression des �arias da capo�, airs� d�op�ra
caract�ris�s par la reprise de la premi�re partie de l'air, o� le chanteur
faisait valoir sa virtuosit� en improvisant des ornementations plus ou moins
fantaisistes.
- R�duction de la part du ballet pour mieux l�int�grer au drame.
Cette r�forme donna lieu � une querelle (rappelant la querelle des bouffons), qui vit s�affronter l�op�ra
r�nov� de Gluck et l�op�ra italien de Piccinni. Les 2 compositeurs
s�affront�rent en �crivant chacun un op�ra sur le m�me th�me, �Iphig�nie en Tauride�,
qui confirma la sup�riorit� de Gluck sur son rival.
Ecoutez un extrait d�Orph�e et Eurydice de Gluck
(Maria Callas)
L�op�ra de Mozart
On retrouve chez Mozart, les formes
d�op�ras cit�es ci-dessus :
5 Op�ras serias dont Mitridate, r� di ponto (1770),�
Idom�n�e, roi de Cr�te (1781), La Cl�mence de Titus (1791)
7 op�ras bouffes dont 2 inachev�s (pouvant toutefois
contenir des �l�ments �s�rieux�) dont� La Finta giardiniera (1774),
Les noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787), Cosi fan tutte (1790),
5 Singspiel dont Za�de (1779), L�enl�vement au s�rail
(1782), La fl�te enchant�e (1791)
Quelques extraits d�op�ras de Mozart
(Elina Garanca)
(Peter Mattei)
(Natalie Dessay)
L�op�ra comique fran�ais
L�op�ra comique, issu du th��tre de foire, est un m�lange de
com�die et d�op�ra, alternant parties chant�es et parties parl�es. Il se
d�veloppe en France pour contrecarrer en quelque sorte l�op�ra buffa italien.
L�op�ra comique fran�ais du 18e si�cle est repr�sent�
principalement par 3 compositeurs :
Fran�ois-Andr� PHILIDOR (1726-1795), de son vrai nom
DANICAN. Outre ses talents de musicien, il �tait un excellent joueur d��checs, jeu
pour lequel il publia d�ailleurs un trait� � L�analyse des �checs �.
Philidor a compos� de nombreux op�ras comiques � succ�s et des
op�ras d�un genre plus s�rieux tels que � Tom Jones � (1765).
Pierre-Alexandre MONSIGNY, (1729-1817) trouva sa vocation
de compositeur en assistant � l�op�ra bouffe de Pergol�se � la serva
padrona �. Parmi ses �uvres, on peut citer � le roi et le
fermier � (1762) ou encore � Le d�serteur � (1769) qui eut un
grand succ�s.
Andr� �GRETRY (1741-1813), fils d�un violoniste, trouva sa vocation
� l'�coute des op�ras bouffes italiens. Il composa une quinzaine d'op�ras et
plus de quarante op�ras-comiques dont il
fut le ma�tre du genre en France. On peut citer parmi ses �uvres : � Z�mire
et Azore � (1771), � L�amant jaloux � (1778), et son chef d��uvre : � Richard c�ur
de lion � (1784).
La musique religieuse
L�oratorio
On a vu na�tre l�oratorio � la
p�riode baroque, avec Carissimi et Rossi, mais surtout avec J.S. Bach (les
passions) et Haendel.
L�oratorio est en quelque sorte
un op�ra religieux caract�ris� par l�absence de repr�sentation
sc�nique et la pr�sence d�un r�citant souvent ext�rieur � l�action.
Pendant la p�riode classique,
l�oratorio voit s�affirmer son caract�re symphonique et choral.
Il est surtout repr�sent� par
Haydn avec �La Cr�ation�� et �les Saisons�� et,
plus accessoirement,� par Beethoven avec � Le Christ au mont des
oliviers �.
Que la lumi�re soit !
La messe
La p�riode classique voit se d�velopper les aspects
symphonique et choral, en particulier avec Haydn, suivi par Mozart, Beethoven
et Cherubini.
La messe peut �tre br�ve (missa brevis), sans
gloria ni credo �pour les dimanches ordinaires, ou solennelle (missa
solemnis) �pour de plus grandes occasions. L�effectif �vocal et
instrumental y est alors plus d�velopp�.
Les plus belles messes de cette p�riode sont :
- De Mozart : La messe du couronnement K317, la messe en ut
mineur K424, �et le requiem K626.
- De Beethoven, la Missa Solemnis op123
- De Cherubini, la missa solemnis n�2 �en r� mineur de 1811.