INTRODUCTION A LA MUSIQUE CLASSIQUE la p�riode classique : Les nouvelles formes musicales Image Caption 17 Image Caption 18 Image Caption 11 Image Caption 12 Image Caption 17 Image Caption 18


I  Introduction - Les formes musicales

II  Les compositeurs classiques

III Les instruments classiques


Evolution des formes musicales

 

 

Sommaire de ce chapitre

 

 

Introduction

 

Le classicisme concerne une p�riode d�environ 70 ans, de 1750 � 1820, qui suit la p�riode baroque et� pr�c�de le romantisme auquel il est souvent oppos�.

Cette p�riode est domin�e par ce que certains nomment �la sainte triade� du classicisme viennois : Haydn, Mozart et Beethoven.

Remettant en cause la complexit� de la musique baroque, par ses polyphonies et ses ornements,� ils ont cr�� un style plus simple, associant clart�, mesure et �quilibre.

 

Concernant les formes musicales, la p�riode classique voit le triomphe de la forme sonate que l�on retrouve dans la sonate proprement dite mais �galement dans les quatuors, les concertos et les symphonies. Ces nouveaux genres musicaux seront utilis�s pendant tout le 19e si�cle et encore au 20e si�cle.

L�op�ra italien quant � lui est remis en question par Gluck, puis par Mozart.

 

Cette �poque voit aussi les musiciens moins d�pendre de m�c�nes et acc�der � une certaine ind�pendance. C�est Mozart qui ouvre la voie en ce sens.

 

Sturm und Drang

 

Bien que le classicisme soit oppos� au romantisme, on y trouve parfois l�expression de passions, influenc�e par le mouvement litt�raire allemand ��Sturm und Drang� (Orage et passion) qui pr�nait la sup�riorit� des passions sur la raison. C�est le cas en particulier dans certains quatuors et symphonies de Haydn ainsi que dans des op�ras de Gluck et de Mozart.

Les caract�ristiques du Sturm und Drang sont :

-  Rythmes f�roces et diversifi�s

-  Utilisation fr�quente du �mode mineur (et de la dimension affective correspondante).

-  Go�t pour le clair obscur, les sonorit�s feutr�es, les effets �tranges

-  R�cup�ration du contrepoint � des fins expressives.

 

 

 

Les nouvelles formes musicales

 

La musique Instrumentale

 

Les principaux genres musicaux de la p�riode classique sont, outre l�op�ra, la symphonie, la sonate, le quatuor � cordes et le concerto, tous 4 de structures comparables compos�es de 3 ou 4 mouvements, et utilisant g�n�ralement les formes sonate et rondo.

La forme sonate

 

La forme sonate classique �repose sur l�utilisation de 2 tonalit�s et un d�coupage en 4 parties principales :

 

-  Exposition de 2 th�mes dans des tonalit�s diff�rentes (par exemple tonalit� majeure principale pour le 1er th�me et tonalit� de dominante correspondante pour le 2e th�me, ou tonalit� mineure pour le th�me principal et tonalit� majeure relative pour le 2e th�me)

-  D�veloppement (variation) des 2 th�mes pr�c�dents.

-  R�exposition des 2 th�mes dans la tonalit� principale.

-  Puis coda pour conclure.

 

On retrouve cette forme sonate dans la plupart des premiers mouvements des �uvres de musique de chambre �et des symphonies de l��poque classique, puis de l��poque romantique.

Mais rien de syst�matique bien sur, les compositeurs ayant toute libert�, �et en usant largement �

 

Voici un exemple de forme sonate : Le 1er mouvement de la 5e symphonie de Beethoven :


d'apr�s LvB and More : The Daily Beethoven

 

 

 

La forme Lied

 

La forme Lied est une structure � 2 th�mes A-B-A, suivis d�une Coda. Chacun des th�mes A et B� pouvant �tre lui-m�me simple ou de structure a-b-a�.

 

 

 

Le menuet et le scherzo

 

Dans les sonates, symphonies et �uvres de musique de chambre classiques, le 3e mouvement (quelquefois le 2e) est souvent constitu� d�un menuet ou d�un scherzo.

 

Nous avons rencontr� le menuet dans les suites et partitas de la musique baroque.

Comme la danse dont il est originaire, le menuet-baroque se caract�rise par un rythme � 3 temps dans lequel le premier temps est nettement  marqu�. Il pr�sente alors une structure binaire, organis� en 2 parties avec reprise, �de la forme AABB, �suivie d�un double de m�me forme CCDD, appel� trio. Ce trio doit son nom au fait qu�au temps de Lully, il �tait �crit � trois voix, �contrastant avec le 1er menuet par une orchestration plus l�g�re et un caract�re souvent plus m�lodique.

 

A l��poque classique, �le menuet baroque s�int�gre aux nouvelles formes classiques telles que la sonate, le quatuor, la symphonie, sous le nom de menuet-trio, en �voluant dans sa forme. Il devient ternaire avec reprise, de la forme menuet/trio/menuet : AABB-CCDD-AB.

 

A partir de Beethoven le menuet est souvent remplac� par un scherzo.

 

Le terme de scherzo (de l�italien � plaisanterie �) �tait d�j� utilis� par Monteverdi pour d�signer des pi�ces de style l�ger � trois voix avec instruments, mais c�est Beethoven qui cr�e le scherzo moderne en l�introduisant dans ses �uvres � la place du menuet.

Le scherzo est de forme analogue au menuet mais est plus rapide et plus vif �que celui-ci. Il peut aussi prendre des formes plus complexes, par exemple :menuet-trio1-menuet-trio2-menuet-coda.

 

Le scherzo deviendra �une pi�ce � part enti�re avec les romantiques tels que �Chopin, Brahms, puis plus tard avec Stravinsky, le plus c�l�bre scherzo du 19e si�cle �tant sans doute � L�apprenti sorcier � de Paul Dukas.

 

 

 

La forme rondo

 

La forme rondo est une structure � plusieurs sections dont l�une revient �pisodiquement, ce que l�on peut sch�matiser par A-B-A-C-A.

Les� ��pisodes�� B et C, sont g�n�ralement dans des tonalit�s diff�rentes de celle de A, qui est jou�e chaque fois dans la tonique.

Un rondo peut avoir une structure plus complexe dans la mesure o� chaque �pisode (B, C) peut lui-m�me prendre une forme complexe (de type X-Y-X par exemple).

 

La forme rondo est couramment utilis�e dans les derniers mouvements de sonates, quatuors, concertos et symphonies.

 

Exemple de� rondo : Le 3e� mouvement de la sonate n� 8 �path�tique�� de Beethoven :


d'apr�s LvB and More : The Daily Beethoven

(Le 3�me mouvement d�bute � 15�07��)

 

 

La forme �� th�me et variations �

 

Cette forme consiste en l�expos� d�un th�me, suivi de variations sur ce th�me obtenues selon divers proc�d�s dont :

-  Ajout de fioritures m�lodiques et rythmiques, et superpositions contrapunctiques.

-  Modification d��l�ments du th�me (m�lodiques, harmoniques, rythmiques).

-  Transformation radicale du th�me en isolant et amplifiant ses cellules m�lodiques.

 

Exemple de� th�me et variations : Le 1er mouvement de la sonate n� 12 �marche fun�bre�� de Beethoven :


d'apr�s LvB and More : The Daily Beethoven

 

 

 

La sonate

 

Le terme de sonate a d�abord �t� utilis� � l��poque baroque pour d�signer des �uvres purement instrumentales fort diff�rentes les unes des autres (sonata da chiesa en 4 mouvements, sonata da camera en suite de danses). Pour Scarlatti, le terme d�signait des pi�ces courtes, isol�es, �crites pour le clavecin.

 

A l��poque classique, apparait la sonate dite �d��cole� dont la forme la plus acad�mique comporte 3 mouvements :

-  Un premier mouvement vif de forme sonate.

-  Un deuxi�me mouvement lent de forme A-B-A (forme �Lied�), c'est-�-dire comportant un premier th�me, une partie centrale libre (d�veloppement ou 2e th�me)� et la reprise du 1e th�me suivie d�une coda.

-  Un troisi�me mouvement de forme rondo.

 

Cette configuration �est en fait rarement utilis�e de mani�re aussi rigoureuse, les compositeurs utilisent assez souvent en lieu et place de l�un des mouvements d�crits, une autre forme musicale : Haydn et Mozart ont souvent utilis� pour le 3e �mouvement la forme sonate � la place de la forme rondo. De m�me, on peut rencontrer �la forme �rondo� ou la forme �th�me et variations� pour le 2e ou le 3e mouvement.

 

Parmi les plus belles sonates classiques, citons :

Mozart : Les sonates pour piano n� 8, 14, 16, 17, la sonate pour violon et piano K526

Beethoven : Les sonates pour piano n� 8 (path�tique), 14 (Clair de lune), 17 (la temp�te), 21 (Waldstein), 23 (appassionata), 26 (Les adieux), 29 (Hammerklavier), les sonates pour violon n�5 �printemps�, n�9 �� Kreutzer�.

 

Quelques extraits musicaux

 (d�but)

Beethoven :

(extrait du 1emvt)

(d�but)

(d�but du 3e mvt)

 

 

 

Le quatuor � cordes

 

On consid�re que le quatuor � cordes a �t� invent� par Haydn. Il est issu de la sonate � quatre de l��poque baroque dans laquelle la basse continue a �t� abandonn�e, et dans laquelle on a introduit la forme sonate.

 

Le quatuor � cordes classique est donc une �uvre � 4 voix jou�e par la formation musicale du m�me nom �compos�e de 2 violons, un alto et un violoncelle.

 

Le quatuor Modigliani.JPG

Il comprend g�n�ralement 4 mouvements :

-  1e mouvement de forme sonate

-  2e mouvement, lent, de forme A-B-A (lied), ou sonate, ou th�me et variations.

-  3e mouvement, constitu� d�abord d�un menuet avec Haydn, puis d�un scherzo avec Beethoven.

-  4e mouvement de forme rondo

 

Haydn a �crit 68 quatuors, dont on distingue :

-  Les 6 quatuors de l�opus 20, qui ont la particularit�, inhabituelle � l��poque, d��tre en mineur et qui s�inscrivent dans le mouvement �Sturm und Drang

-  Les 6 quatuors opus 33, qu�Haydn, au moment de leur publication en 1781, annonce �d'un genre tout � fait nouveau et particulier"�.

-  les 6 quatuors opus 76 publi�s en� 1797 qui atteignent un sommet dans l�art du quatuor.

 

Mozart, tr�s impressionn� par l'opus 33 de Haydn, lui d�dia  une s�rie de 6 quatuors : K.387, K.421, K.428, K.458 �La chasse�, K.464 et� K.465 �les dissonances�.

 

Beethoven commen�a tardivement, � pr�s de 30 ans, � �crire des quatuors, peut-�tre intimid� par ses pr�d�cesseurs Haydn et Mozart qui avaient atteint un� sommet dans cet art.

Il en �crira en tout 17 jusqu�� la fin de sa vie. Ses 6 derniers quatuors, son �uvre ultime, furent en quelque sorte son testament musical.

 

Le trio avec piano

 

Le trio Gourdjia.JPG

Le trio avec piano r�unit g�n�ralement un piano, un violon et un violoncelle.

Il a la m�me structure en 3 mouvements que le quatuor et a fait l�objet de belles compositions de Mozart et de Beethoven.

Il sera plus tard �galement tr�s pris� par les musiciens des 19e et 20e si�cles tels que Schubert, Schumann, Mendelssohn, Brahms, Ravel �

 

Par Artur Rubinstein, Jascha Heifetz et Emanuel Feuermann, en 1941.

 

 

 

Le concerto

 

Vers la fin du XVIIIe si�cle, alors que la symphonie prend naissance en Allemagne, le concerto grosso tombe en d�su�tude et le concerto de soliste commence une nouvelle carri�re en int�grant �de nouvelles formes musicales, telle la forme sonate qui se combine avec l�introduction orchestrale h�rit�e de l�op�ra.

 

Le concerto est g�n�ralement constitu� de 3 mouvements :

 

1) Le premier mouvement est de la forme concerto : Cette forme se distingue de la forme sonate par l�introduction orchestrale, dans laquelle tout ou partie des th�mes sont expos�s mais restent dans la tonique. Le soliste r�expose ensuite les th�mes dans leurs diverses tonalit�s.

Le premier mouvement se termine par une cadence. Il s�agit d�une partie o� le soliste joue seul, sans orchestre. La cadence �tait improvis�e au XVIII�me si�cle mais par la suite, les compositeurs ont pr�f�r� l��crire, pour �tre surs de ne pas �tre trahis par l�interpr�te.

Malgr� cela, certains interpr�tes-compositeurs se sont permis d��crire des cadences sur des �uvres d�autres compositeurs.

 

En voici quelques exemples :

 

 

Par Busoni (pianiste et compositeur) : Cadence �pour le concerto N�23 K488 de Mozart

(cette cadence a �t� pr�f�r�e � celle de Mozart par H�l�ne Grimaud dans son dernier enregistrement du Concerto n�23 de Mozart).

 

Par �Kreisler (violoniste et compositeur) :� Cadence pour le concerto pour violon de Beethoven
(c�est la plus jou�e).

 

D�autres cadences pour le concerto pour violon de Beethoven :

Joachim, Kreisler, Auer&Heifet : https://www.youtube.com/watch?v=zugjNK9DPpE

Bell, Shoji, Milstein : https://www.youtube.com/watch?v=N2NGw9WVfVU

Schnitke, Cardenas, Beethoven : https://youtu.be/7wI3vWdLCIw

 

 

Janine Jansen, en concerto.JPG

2) Le 2e mouvement, lent, est de forme A-B-A ou de forme sonate. Si les 1e et 3e mouvements mettent en valeur la virtuosit� de l�interpr�te, le 2e doit mettre en valeur son expression et son lyrisme.

3) Le 3e mouvement est le plus souvent de la forme rondo, mais peut-�tre aussi de la forme sonate ou th�me et variations.

 

 

Parmi les plus fameux concertos de l��poque classique, on peut citer :

-  De Haydn, le concerto pour trompette, les 2 concertos pour violoncelle

-  De Mozart, les concertos pour piano n� 9 et� 20 � 27, le concerto pour clarinette, le concerto pour flute et harpe.

-  De Beethoven, �les concertos pour piano n�3 � 5 et le concerto pour violon.

 

Quelques extraits musicaux

(d�but du 3e mouvement)

(d�but du 2e mouvement)

(d�but du 2�me mouvement)

(d�but du 3�me mouvement)

: ouverture

 

 

 

 

La symphonie

 

Joseph Haydn (1732-1809) est g�n�ralement consid�r� comme le p�re de la symphonie, bien que l�invention en soit attribu�e � l��cole de Mannheim.

 

L��cole de Mannheim

 

Stamitz.JPG

On consid�re que la symphonie classique fut invent�e par l��cole de Mannheim, fond�e par J. Stamitz, qui a lui-m�me compos� de nombreuses symphonies.

Stamitz est c�l�bre pour avoir form� un orchestre de r�putation internationale, appr�ci� pour ses fameux crescendos et diminuendos.

Parmi les innovations pratiqu�es par l'Ecole de Mannheim, les plus c�l�bres sont :

� L�utilisation du crescendo (on fait de l'Ecole de Mannheim l'inventeur du crescendo orchestral).

� L�Opposition entre les deux th�mes de l'Allegro de forme sonate du 1e mouvement : le premier souvent rythmique avec des accents de fanfare et le second th�me le plus souvent cantabile confi� aux cordes.

� L�introduction du menuet : De rythme ternaire, de forme A-B-A, il abandonne le caract�re solennel de la suite de danse dont il est issu, pour devenir un mouvement l�ger s�parant le 2e mouvement, lent, de l�allegro final.

 

La symphonie classique de Haydn

 

Haydn.JPG

Outre l��cole de Mannheim, Joseph Haydn a �t� pr�c�d� dans la symphonie par les �coles de Milan avec Sammartini, de Paris avec Gossec, et de Vienne avec Weigenseil. Il est n�anmoins consid�r� comme le p�re de la symphonie car c�est lui qui lui a donn� la forme classique qu�on lui connait.

Cette forme comporte 4 mouvements :

-  1e mouvement allegro (rapide) de forme sonate

-  2e mouvement andante (lent)

-  3e mouvement, constitu� d�un menuet qui �voluera ensuite vers un scherzo

-  4e mouvement (final) allegro ou presto (rapide).

Haydn a �crit plus de 100 symphonies, mais c�est avec Mozart (qui en a �crit 41) et surtout Beethoven (avec 9 symphonies) que la symphonie a acquis ses v�ritables lettres de noblesse. Elle est devenue l'�uvre la plus importante d�un compositeur qui y met toute sa science et toute son �me.

 

Parmi les plus belles symphonies de l��poque classique, on peut citer :

 

De Mozart : Les derni�res symphonies : la 35 �Haffner�, la 36 �Linz�, �la 38 �Prague�, la 39, la 40, la 41 �Jupiter�

De Beethoven : La 3e �h�ro�que�, la 5e �du destin�, la 6e �pastorale�, la 7e �apoth�ose de la danse�, la 9e �ode � la joie�, sans n�gliger la 4e et la 8e.

 

Quelques extraits musicaux

(extrait du 4e mouvement)

(d�but du 1e mouvement)

(d�but du 1e mouvement)

(d�but du 1e mouvement) 

(d�but du 1e mouvement) 

(d�but du 2e mouvement) 

(fin du 1e mouvement) 

(extrait du 4e mouvement) 

 

 

 

La symphonie concertante

 

La symphonie concertante, est en fait un concerto� pour plusieurs instruments, ayant le m�me style et la m�me structure que la symphonie. On en trouve chez Haydn (sa symphonie n� 105 est une symphonie� concertante pour violon, violoncelle, hautbois, basson et orchestre) et chez Mozart (Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi b�mol majeur, K. 364).

 

 

 

La musique lyrique

 

L��volution de l�op�ra

 

Rappelons d�abord, afin d�y voir plus clair, quelques d�finitions :

 

Le terme op�ra seria d�signe un op�ra de tradition et de langue italienne pratiqu� au XVIIIe si�cle.

Son caract�re est noble et �s�rieux�, �par opposition � l'op�ra-bouffe, et il r�pond � des r�gles musicales et dramatiques bien pr�cises. Dans l�op�ra seria, la virtuosit� vocale, en particulier des castrats, �tait souvent port�e � son extr�me.

L�op�ra seria se compose d�une succession d�arias (airs) et de r�citatifs (parl�s-chant�s) intercal�s, avec plusieurs ch�urs et morceaux d�ensemble. On appelle arioso une forme interm�diaire entre l�air et le r�citatif.

 

L�op�ra buffa (op�ra bouffon en fran�ais) est n� des interm�des divertissants jou�s en entractes des op�ras seria. Il est de forme plus libre que l�op�ra seria, avec des m�lodies plus simples et plus populaires. (Exemple : �la Serva Padrona � de Pergol�se).

 

Le terme d�op�ra bouffe n�apparait que plus tard, au 19e si�cle avec Offenbach, pour d�signer des op�ras l�gers de style parodique ou satirique. (Exemples : �La belle H�l�ne� et �Orph�e aux enfers� d�Offenbach).

 

Le terme op�ra comique, utilis� uniquement par les fran�ais,d�signe �� l�origine une forme de th��tre lyrique o� les dialogues parl�s alternent avec les sc�nes chant�es. Il s�applique donc g�n�ralement aux op�ras comportant des sc�nes parl�es. En fait, la grande p�riode de l�op�ra-comique fran�ais proprement dit est la seconde moiti� du XVIIIe si�cle et le d�but du XIXe.

 

Le Singspiel est la version allemande de l�op�ra comique. (Exemples : �l�enl�vement au s�rail� et �la fl�te enchant�e� de Mozart).

 

La r�forme de l�op�ra

 

Apr�s avoir �crit de nombreux op�ras dans le style italien, Gluck, compositeur allemand, d�cide � 50 ans de r�agir contre la �d�ch�ance�� de l�op�ra seria italien qui privil�gie la virtuosit� des chanteurs au d�triment du livret et de la musique.

Les principaux changements sont :

-  Suppression du prologue all�gorique, remplac� par une ouverture orchestrale qui pr�pare l�atmosph�re de l�action.

-  Suppression de la basse continue au clavecin, pour privil�gier� l�orchestration.

-  Suppression des �arias da capo�, airs� d�op�ra caract�ris�s par la reprise de la premi�re partie de l'air, o� le chanteur faisait valoir sa virtuosit� en improvisant des ornementations plus ou moins fantaisistes.

-  R�duction de la part du ballet pour mieux l�int�grer au drame.

 

Cette r�forme donna lieu � une querelle (rappelant la querelle des bouffons), qui vit s�affronter l�op�ra r�nov� de Gluck et l�op�ra italien de Piccinni. Les 2 compositeurs s�affront�rent en �crivant chacun un op�ra sur le m�me th�me, �Iphig�nie en Tauride�, qui confirma la sup�riorit� de Gluck sur son rival.

 

 

 

 

Ecoutez un extrait d�Orph�e et Eurydice de Gluck

(Maria Callas)

 

 

Orph�e et Eurydice par Pina Bausch.JPG

 

L�op�ra de Mozart

On retrouve chez Mozart, les formes d�op�ras cit�es ci-dessus :

5 Op�ras serias dont Mitridate, r� di ponto (1770),� Idom�n�e, roi de Cr�te (1781), La Cl�mence de Titus (1791)

7 op�ras bouffes dont 2 inachev�s  (pouvant toutefois contenir des �l�ments �s�rieux�) dont� La Finta giardiniera (1774), Les noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787), Cosi fan tutte (1790),

5 Singspiel dont Za�de (1779), L�enl�vement au s�rail (1782), La fl�te enchant�e (1791)

 

Quelques extraits d�op�ras de Mozart

(Elina Garanca)

(Peter Mattei)

(Natalie Dessay)

 

 

 

L�op�ra comique fran�ais

 

L�op�ra comique, issu du th��tre de foire, est un m�lange de com�die et d�op�ra, alternant parties chant�es et parties parl�es. Il se d�veloppe en France pour contrecarrer en quelque sorte l�op�ra buffa italien.

 

L�op�ra comique fran�ais du 18e si�cle est repr�sent� principalement par 3 compositeurs :

 

Fran�ois-Andr� PHILIDOR (1726-1795), de son vrai nom DANICAN. Outre ses talents de musicien, il �tait un excellent joueur d��checs, jeu pour lequel il publia d�ailleurs un trait� � L�analyse des �checs �.

Philidor a compos� de nombreux op�ras comiques � succ�s et des op�ras d�un genre plus s�rieux tels que � Tom Jones � (1765).

 

Pierre-Alexandre MONSIGNY, (1729-1817) trouva sa vocation de compositeur en assistant � l�op�ra bouffe de Pergol�se � la serva padrona �. Parmi ses �uvres, on peut citer � le roi et le fermier � (1762) ou encore � Le d�serteur � (1769) qui eut un grand succ�s.

 

Andr� �GRETRY (1741-1813), fils d�un violoniste, trouva sa vocation � l'�coute des op�ras bouffes italiens. Il composa une quinzaine d'op�ras et plus de quarante op�ras-comiques dont il fut le ma�tre du genre en France. On peut citer parmi ses �uvres : � Z�mire et Azore � (1771), � L�amant jaloux � (1778), et son chef d��uvre : � Richard c�ur de lion � (1784).

 

 

 

La musique religieuse

 

L�oratorio

 

On a vu na�tre l�oratorio � la p�riode baroque, avec Carissimi et Rossi, mais surtout avec J.S. Bach (les passions) et Haendel.

L�oratorio est en quelque sorte un op�ra religieux caract�ris� par l�absence de repr�sentation sc�nique et la pr�sence d�un r�citant souvent ext�rieur � l�action.

Pendant la p�riode classique, l�oratorio voit s�affirmer son caract�re symphonique et choral.

Il est surtout repr�sent� par Haydn avec �La Cr�ation�� et �les Saisons�� et, plus accessoirement,� par Beethoven avec � Le Christ au mont des oliviers �.

 

Que la lumi�re soit !

 

 

La messe

 

La p�riode classique voit se d�velopper les aspects symphonique et choral, en particulier avec Haydn, suivi par Mozart, Beethoven et Cherubini.

La messe peut �tre br�ve (missa brevis), sans gloria ni credo �pour les dimanches ordinaires, ou solennelle (missa solemnis) �pour de plus grandes occasions. L�effectif �vocal et instrumental y est alors plus d�velopp�.

 

Les plus belles messes de cette p�riode sont :

-  De Mozart : La messe du couronnement K317, la messe en ut mineur K424, �et le requiem K626.

-  De Beethoven, la Missa Solemnis op123

-  De Cherubini, la missa solemnis n�2 �en r� mineur de 1811.

 

Quelques extraits musicaux

: D�but du Dies Irae

: Extrait du Kyrie.

: D�but du Gloria.

 

Voir aussi : La messe, genre musical.

 

 

A suivre =>

 

 

 



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