Policiers blessés à Paris : qui est l'homme qui a tiré pendant sa garde à vue ?

Policiers blessés à Paris : qui est l'homme qui a tiré pendant sa garde à vue ? Un homme placé en garde à vue, dans la soirée du jeudi 9 mai au commissariat de Paris, a ouvert le feu et gravement blessé deux policiers. Selon des habitants, le suspect rodait depuis plusieurs jours dans le quartier.

Echanges de tirs dans le commissariat du 13ème arrondissement de Paris. Deux policiers ont été gravement blessés dans la soirée du jeudi 9 mai, aux alentours de 22h30, après qu'un homme placé en garde à vue a subtilisé l'arme d'un des agents et ouvert le feu. Le suspect a profité d'une fouille corporelle pour dérober l'arme a feu.

Visés par les tirs, deux policiers ont été touchés et pris en charge en urgence absolue par les pompiers avant d'être conduits dans des hôpitaux parisiens. L'un des fonctionnaires a toujours son pronostic vital engagé ce vendredi matin a déclaré le préfet de police, Laurent Nuñez, au micro de franceinfo. "Il y a beaucoup d'émotion suite à ces faits qui sont extrêmement graves. Nous sommes très préoccupés par l'état de santé des deux policiers. Nous sommes toutes et tous très inquiets", déclarait le même jeudi soir, lors d'un point presse devant le commissariat du 13ème arrondissement de Paris.

Le suspect interpellé après une violente agression

L'identité de l'auteur des tirs contre les policiers reste à identifier selon le parquet de Paris. L'homme avait été interpellé vers 22 heures pour avoir "agressé violemment, dans un immeuble du quai de la Gare, une femme" selon le préfet de police, Laurent Nuñez qui décrit une scène "extrêmement violente" sur laquelle sont intervenus les policiers. Le parquet de Paris précise que l'individu est suspecté d'avoir "porté des coups de cutter à une femme". Les liens entre le mis en cause et la femme agressée n'ont pas encore été établis. La femme aurait environ 70 ans. L'homme aurait d'abord porté ces coups dans les parties communes. Puis, la femme aurait tenté de rentrer chez elle et l'agresseur aurait réussi à s'engouffrer dans son appartement avant de fermer la porte à clé.  Des voisins auraient ensuite appelé les policiers après avoir entendu des "cris de détresse", selon Le Parisien.

Interpellé, le suspect était "très excité" et aurait lancé "tuez-moi, tuez-moi". Les agents de police ont dû faire usage du taser  trois fois pour le maîtriser d'après le préfet de police. C'est au moment de la fouille et de souffler dans l'éthylotest qu'il a dérobé l'arme d'un policier et a tiré avant d'être neutralisé par la riposte des policiers. Le mis en cause a été blessé par balle au niveau du thoras et a été "gravement blessé" sans que son pronostic vital ne soit été engagé a indiqué le préfet de police.

L'homme n'habiterait pas dans l'immeuble, mais il aurait été vu dans les parties communes plusieurs fois avant le drame. "Je l'ai vu hier soir alors que j'étais avec mon fils, rapporte une habitante. Il était avec nous dans l'ascenseur. Il avait un œil au beurre noir et nous a dit qu'il s'était fait agresser. Il nous a aussi demandé si on était en couple. Je lui ai répondu que c'était une drôle de question. Il avait l'air assez louche", témoigne une habitante interrogée par Le Parisien. Selon un autre voisin, l'homme traînait dans l'immeuble "depuis mardi" . 

Trois enquêtes ouvertes

Le parquet de Paris a ouvert trois enquêtes. Deux d'entre elles ont été confiées à la 3ème division de police judiciaire, la première pour "tentative de meurtre" sur la femme agressée par le mis en cause et la deuxième pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique". C'est l'inspection générale de la police nationale (IGPN), aussi appelée "police des polices", qui est en charge de la troisième enquête ouverte pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique". La procédure est habituelle, puisqu'une enquête de ce genre est ouverte dès qu'un policier fait usage de son arme.

Les différentes enquêtes doivent permettre de "préciser les circonstances des faits, l'identité du mis en cause, ainsi que ses éventuels liens avec la femme victime", a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué. Quant à l'enquête de l'IGPN, elle doit faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles les policiers ont tiré.