À la Une: le coup d'État au Niger - Revue de presse Afrique
Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

À la Une: le coup d'État au Niger

Publié le :

Des manifestants devant l'Assemblée nationale à Niamey, le 27 juillet 2023.
Des manifestants devant l'Assemblée nationale à Niamey, le 27 juillet 2023. © AFP
Publicité

« De Issoufou à Bazoum, l'épée de Damoclès a finalement trouvé une tête », titre L'Événement Niger, avec à l'appui une photo du président nigérien, une épée pendue au dessus de la tête. « La menace planait sur le pays depuis bien longtemps », le prédécesseur de Mohamed Bazoum, Mahamadou Issoufou, lui ayant livré « un cadeau empoisonné en plein soutien avec la France », poursuit L'Évènement Niger, qui en veut pour preuve la tentative de coup d'État déjouée par Mahamadou Issoufou en mars 2021, « à deux jours de l'investiture de Mohamed Bazoum ».

« Est-ce la fin de la Françafrique au Sahel ? », interroge L'Évènement Niger sans vraiment répondre à la question, car, dit-il, « on ne sait pas qui viendra aux affaires dans les prochains jours, ni comment il se comportera vis à vis de Paris ». Mais il y a bien sûr les précédents du Mali et du Burkina Faso « qui ont affaibli la France dans ses anciennes colonies », ajoute L'Évènement.

De son côté, Tamtaminfo.com a choisi une photo de voitures en feu, expliquant que «des manifestants en colère ont pris d’assaut le siège de l’ancien parti politique au pouvoir, le PNDS-Tarayya, et y ont mis le feu pendant que des ministres, des députés, des directeurs du régime renversé tenaient une réunion pour une déclaration. Tous les véhicules qui se trouvaient dehors ont été caillassés et brûlés. « Certains caciques du PNDS se sont enfuis pour échapper à la colère de la foule en furie, d’autres sont restés coincés dans le bâtiment », raconte Tamtaminfo.com.

Le coup d'État commenté dans les pays voisins

Wakat Séra publie une photo des militaires putschistes en treillis et de leur chef en uniforme bleu, auxquels le site d'information semble accorder une certaine confiance. « Les militaires l’ont dit dans leur déclaration, ils ont pris leur responsabilité face à la dégradation de la situation sécuritaire. » « Ils sont tous des hommes de terrain et n’auront donc aucun droit à l’erreur, avec les élites dont peut s’enorgueillir l’armée nigérienne », poursuit Wakat Séra. « Jusqu’à preuve de contraire, cette armée nigérienne a fait, et fera sans doute, ses preuves dans le combat sans répit contre l’hydre terroriste. »

Au Burkina Faso encore, Le Pays se demande si « la tentative de coup d'État au Niger est un doigt d'honneur à la Cédéao »... « Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, dont le dernier sommet a acté la mise en place d’une force anti-putsch, doivent s’interroger sur les évènements qui se déroulent à Niamey. » Le Pays pointe également du doigt la France, en rappelant que ce ce sont essentiellement « des pays francophones » comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée « qui ont enregistré dernièrement des coups d'État ». « C’est là une préoccupation qui devrait interpeller, principalement l’Élysée qui voit son ancien pré-carré d’Afrique occidentale en constante instabilité. »

L'influence russe au cœur de l'Afrique

Sahel Tribune mise de son côté sur la Russie, qui nous dit-on « appelle à un dialogue pacifique et constructif ». « Ce coup de force au Niger intervient alors que la Russie organise son second sommet Russie-Afrique, un évènement qui montre à suffisance que Moscou n’est pas isolée sur la scène internationale depuis l’offensive en Ukraine », assure Sahel Tribune. Pour le site d'information, « cet évènement fait penser aux coups d’État qui ont eu lieu au Mali, en Guinée et au Burkina Faso ces dernières années. Des coups d’État qui ont été favorisés par la frustration générée par l’incapacité des gouvernements à endiguer l’insurrection islamique dans la région du Sahel, dont fait partie le Niger ».

Enfin au Bénin, La Nouvelle Tribune s'attarde sur ce qu'elle appelle « le discret message de Poutine », qui selon elle a évoqué « le soutien de la Russie aux efforts anti-terroristes en Afrique », indiquant subtilement une volonté de coopérer avec toutes les nations africaines qui le veulent pour relever les défis de sécurité contemporains. « Le président russe, poursuit La Nouvelle Tribune, a également souligné la possibilité d'établir des initiatives économiques et commerciales mutuellement bénéfiques. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:15
  • 04:13
  • 04:37
  • 04:18
  • 04:23
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.