Audiovisuel public : Les députés valident la fusion portée par Rachida Dati
médiasLes députés valident la fusion de l’audiovisuel public portée par Rachida Dati

Audiovisuel public : Les députés valident la fusion portée par Rachida Dati

médiasLes députés ont adopté en commission la réforme de l’audiovisuel public ce mardi dans la soirée
La ministre française de la Culture Rachida Dati s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris le 7 mai 2024.
La ministre française de la Culture Rachida Dati s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris le 7 mai 2024. - Ludovic Marin / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est une première étape vers le projet de fusion de l’audiovisuel public. Les députés ont approuvé mardi dans la soirée en commission le principe de cette réforme portée par la ministre de la Culture Rachida Dati.

« Le moment politique est venu » pour une « fusion » de France Télévisions et Radio France en 2026, martelait mardi la ministre de la Culture devant les députés. L’amendement clé a été adopté par 30 voix pour, 18 contre, celles de la gauche et du MoDem.

« L’entreprise unique » comme finalité

Après une « phase intermédiaire » sous un régime de holding en 2025, « la finalité » de cette réforme est « l’entreprise unique », rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) au 1er janvier 2026, a rappelé Rachida Dati.

« Le sujet est mûr », plaide pour sa part la ministre. D’après elle, l’audiovisuel public dispose de « forces indéniables » mais aujourd’hui « dispersées », ce qui l’expose à un « risque d’affaiblissement » face à la concurrence des plateformes internationales comme Netflix. La société géante aurait un budget de quatre milliards d’euros et la réforme concernerait 16.000 salariés.

France Médias Monde finalement exclut du projet

Sujet récurrent depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, cette réforme d’ampleur a pris corps à la vitesse de l’éclair ces derniers mois.

Les députés de la commission des Affaires culturelles ont cependant exclu France Médias Monde (FMM) de la future holding, lors d’un vote serré. « FMM ne répond pas du tout aux mêmes objectifs et aux mêmes enjeux », a fait valoir Martine Froger (groupe Liot). Cependant, les parlementaires pourraient revenir ultérieurement sur cette disposition.

Une grève prévue

Le texte, validé dans la nuit en commission, doit passer en première lecture dans l’hémicycle les 23 et 24 mai, sauf embouteillage législatif qui la reporterait au 24 juin voire à septembre. Opposés au projet, les syndicats de Radio France ont déjà appelé à la grève pour les deux journées de mai. La gauche, elle aussi, est vent debout contre la réforme.

C’est « l’aboutissement du dénigrement et de l’affaiblissement » du service public à l’œuvre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, a estimé l’insoumise Ségolène Amiot.

La question de la publicité

Depuis la suppression de la redevance en 2022, le secteur est financé par une fraction de TVA, selon un mécanisme provisoire. Le sujet sensible de la publicité a aussi animé les échanges en commission. Un amendement gouvernemental projetant de déplafonner les recettes publicitaires de l’audiovisuel public a été adopté. Mais le sujet doit être retravaillé, se sont engagés les parlementaires.

Les acteurs privés de l’audiovisuel sont farouchement opposés à ce déplafonnement et les députés LR en font un point dur. « C’est une course à l’audience, et la logique commerciale n’est pas celle du service public », a prévenu Jean-Jacques Gaultier.

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