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Pierre; or The Ambiguities Capa comum – 6 julho 2013
Preço | Novo a partir de | Usado a partir de |
Audiolivro, Versão integral
"Tente novamente" |
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Capa Comum
"Tente novamente" | R$ 119,86 | R$ 119,86 | — |
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"Tente novamente" |
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| — | R$ 124,00 |
Opções de compra e produtos complementares
- ISBN-101490928367
- ISBN-13978-1490928364
- Data da publicação6 julho 2013
- IdiomaInglês
- Dimensões15.24 x 2.26 x 22.86 cm
- Número de páginas358 páginas
Detalhes do produto
- Editora : Createspace Independent Publishing Platform (6 julho 2013)
- Idioma : Inglês
- Capa comum : 358 páginas
- ISBN-10 : 1490928367
- ISBN-13 : 978-1490928364
- Dimensões : 15.24 x 2.26 x 22.86 cm
- Avaliações dos clientes:
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Parvenu à un certain stade de son roman, il me paraît impossible de croire que Melville n'ait pas su que son projet initial était mort et qu'il était en train d'accoucher d'un monstre littéraire. Il le laisse entendre d'ailleurs assez clairement en parlant par la bouche de son héros, ventriloquisme dont il est coutumier, ou par un de ces commentaires de texte dont il n'est pas avare au cours du roman. En réalité le destin de son livre est le même que celui de Pierre et il ne fait guère de doute que Melville est le premier à le deviner.
En théorie et selon les principes de toute bonne règle littéraire, ce roman devrait être impossible à aimer, impossible même à lire jusqu'à la fin. Voici, pour ce qui me concerne, les dix-sept raison qui font que ce roman aurait dû me tomber des mains (mais il n'est jamais tombé) :
- le style : hétéroclite, compliqué, désordonné (il faut le lire dans la version originale pour “admirer” ces phrases en forme de puzzle où le labeur de remettre les mots à leur place naturelle vous fait souvent perdre le sens de ce que vous êtes en train de lire), enflé qui plus est par une rhétorique monstrueuse et omniprésente,
- la psychologie fantastique des personnages face à certains événements (et c'est bien un des domaines où le fantastique a le moins sa place),
- le goût immodéré de Melville pour l'allégorie : on le savait déjà,
- Les digressions incessantes : si on les enlevait, il ne resterait qu'un quart du livre, et encore…
- les commentaires de texte dans le texte : je déteste ça,
- les essais philosophiques et/ou métaphysiques inclus dans la narration : ça aussi, je déteste,
- l'auteur qui est à certains moments son héros et qui ne l'est plus du tout à d'autres, ce qui crée des effets pour le moins bizarres, que je ne peux comparer qu'à certains mauvais rêves où on est parfois l'acteur et parfois le spectateur, mais jamais les deux à la fois,
- le narrateur omniscient ou complètement ignorant selon l'intérêt bien compris de l'auteur
- les "forgeries" de l'auteur : des expressions ou locutions brèves que personne semble-t-il n'est capable de comprendre, même après un siècle et demi d'études érudites,
- dans le même esprit, des références nombreuses à des événements ou des personnages censément célèbres mais dont personne n'a gardé trace (il est possible que ce soit encore des inventions de l'auteur),
- le mélo le plus débridé, que dis-je, le plus délirant,
- l'inceste : peut-être l'idée la plus bizarre de tout le roman (car il ne fait aucun doute, malgré l'ellipse victorienne, que la première chose que font le frère et la sœur, à peine réunis et mariés pour de faux est de se sauter dessus l'un l'autre ; voir les aberrations psychologiques dont je parlais plus haut ; l'idée même de se marier avec sa sœur bâtarde, tout en ne se mariant pas vraiment, pour lui donner le statut social auquel elle aurait droit est une idée incroyablement saugrenue et totalement improductive, surtout dans le contexte d'une Amérique puritaine,
- les ellipses outrancières : je n'ai rien contre l'ellipse en principe mais dans le cas de Melville, je ne sais pas si on peut encore parler d'ellipse : l'histoire s'arrête ici et reprend là sans solution de continuité claire pour le lecteur, une fois encore, un peu comme dans certains rêves,
- les mystères irrésolus : je ne suis pas de ceux qui aiment les mystères que l'auteur résout au prix d'explications aussi laborieuses que superflues lors des cinquante dernières pages de son roman ; néanmoins par loyauté envers le lecteur, il ne semble pas excessif d'attendre de l'auteur qu'il nous donne quelques pistes, quelques indices, quelques clés au détour d'une page pour percer quelques-unes de ses énigmes les plus haletantes ; Melville ne fournit rien de la sorte ; il est possible, en fait, pour ne pas dire probable, que Melville n'en sache pas plus que le lecteur,
- sa désinvolture : je ne sais pas si on peut vraiment parler de désinvolture pour un livre aussi soigneusement écrit, pensé, pesé, conscient de lui-même ; mais c'est l'impression qu'il peut donner.
Voilà, j'ai donné toutes les raisons pour lesquelles je ne saurais aimer un tel livre. Mais je n'ai pas donné celle, l'unique, pour laquelle je l'aime. Pour une raison très simple : je n'en ai toujours aucune idée.
Describing Pierre's library, Melville writes, "Uppermost and most conspicuous among the books were the Inferno of Dante, and the Hamlet of Shakespeare." They are also, it seems to me almost a superfluity to mention, the books Melville most had in mind whilst penning this odd, ponderous work. All comparison to other writers and works - including Melville's own - only hinder the reader.
The plot is indeed threadbare and trite, the dialogue is fusty and the narrative zigs and zags from extremity to extremity with no seeming order. - Actually, quoting Hamlet, "Seems, madam! Nay, it is;" - no real narrative thread to recount but that is tired and worn.
The significance and worth of the book is what transpires in Pierre's mind, just as Hamlet would be nothing without his soliloquies. But the work is emphatically NOT philosophical, as the term is commonly understood, "Plato, and Spinoza, and Goethe, and many more belong to this guild of self-impostors...those impostor philosophers pretend somehow to have got an answer; which is as absurd, as though they should say they had got water out of a stone; for how can a man get a Voice out of Silence?" I suppose the word to describe it is psychological or epistemological, but it is the dark psychology of the Inferno and the epistemology of the doomed Dane.
Everything in the perceptible world is indeed vertiginously ambiguous. As Pierre meditates in the early goings:
"Not immediately, not for a long time, could Pierre fully, or by any approximation, realize the scene which he had just departed. But the vague revelation was now in him, that the visible world, some of which before had seemed but too common and prosaic to him, and but too intelligible, he now vaguely felt, that all the world, and every misconceivedly common and prosaic thing in it, was steeped a million fathoms in a mysteriousness hopeless of solution." In other words, Pierre discovers that he lives in a world of ambiguities so disorienting that coming to any sort of terms with it or its inhabitants is a lost, hopeless endeavour.
The book is essentially a recounting of the soul plagued and blessed by intimations of another, spiritual realm and the loss of anything that measures up to them in what becomes, by the end of the book, an Inferno of ambiguities which our wildered 19th Century Hamlet is more than happy to depart.
I do not say that the book measures up in its execution to the two works from which it takes its theme. The wonder is that the theme of our precarious position in this shape-shifting world is braved at all.
Admittedly, "Pierre" is very odd for a mid-nineteenth-century work -- so odd, in fact, that I'm surprised anyone even agreed to publish it. It starts out as a gothic but then about mid-way becomes a loose mixture of satire and philosophy, in much the same way that "Mardi" suddenly changes from seafaring adventure to satire/allegory. But throughout the book we find Melville's sharp insights and unique turns of phrase, while getting a view of 1850s America that's unique, to say the least.
Penguin's Kindle edition of "Pierre" has very few typos and includes a linked table of contents, a good critical introduction, and helpful explanatory endnotes. For some reason, however, the endnotes are not linked or even indicated in the text. This oversight is hard to excuse, since Penguin charges top dollar for its Kindle editions.