"Une affaire de principe" d'Antoine Raimbault (avec Thomas VDB) : qu'en a pensé Le Masque ?

"Une affaire de principe" d'Antoine Raimbault (avec Thomas VDB) : qu'en a pensé Le Masque ?

Publicité

"Une affaire de principe" d'Antoine Raimbault (avec Thomas VDB) : qu'en a pensé Le Masque ?

Par
"Une affaire de principe" d'Antoine Raimbault avec Bouli Lanners, Thomas VDB et Céleste Brunnquell
"Une affaire de principe" d'Antoine Raimbault avec Bouli Lanners, Thomas VDB et Céleste Brunnquell
- Memento Distribution / Pascal Chantier

Antoine Raimbault signe un thriller d'espionnage dans les dédales du Parlement européen, un film inspiré de faits réels, adapté du livre de José Bové "Hold-up à Bruxelles. Les lobbies au cœur de l'Europe". Un thriller politique à la fin duquel nos critiques sont sortis divisés.

En 2012, John Dalli, commissaire européen à la santé, est brutalement limogé alors qu'il préparait une directive anti-tabac. Le député européen José Bové s'étonne de ce limogeage brutal et veut comprendre les rouages. Il en fait une affaire de principe. Le film est porté par un trio, Thomas VDB en assistant parlementaire, Céleste Brunnquell dans le rôle de la jeune stagiaire et Bouli Lanners qui interprète José Bové pipe au bec, ce qui a permis à Libération de sortir l'un des meilleurs titres pour ce film, à savoir "Une Affaire de principe, pipe show". Ce long-métrage met l'exigence démocratique au cœur de son scénario et sort en salles cinq semaines avant les élections européennes.

Le film a absolument passionné Pierre Murat

Le critique de Télérama a ressenti un plaisir absolument fou de voir, sous les traits de Bouli Lanners, José Bové : "L'homme devient à la fois mi-Maigret avec sa pipe et presque Philip Marlowe ! Malgré un scénario bancal, le film arrive quand même, à mon avis, à rendre tout cela absolument passionnant avec une mise en scène très efficace, qui fait des petits mouvements de caméra subtils pour nous mettre exactement face à ce que nous ne comprenons pas, autrement dit les dédales qu'est le Parlement européen".

Publicité

Murielle Joudet est ressortie du film comme elle y est entrée : sans aucune surprise

La journaliste cinéma pour Le Monde a été particulièrement stupéfaite à l'idée qu'on pouvait se laisser tenter par un film où la fin est déjà connue à l'avance d'autant que la fiction fait écran, selon elle, à l'idée d'une sensibilisation politique : "À la fois, on ne comprend rien et on comprend tout, parce qu'en réalité on sait déjà tout avant d'y aller. C'est une définition du cinéma un peu bizarre que d'aller au cinéma pour voir quelque chose dont on sait déjà tout ; qui sont les méchants et qui sont les gentils. C'est prendre le livre de José Bové, le couler dans cette forme de thriller administratif qui ne crée aucune surprise, avec des codes qui sont posés là devant nos yeux, qu'on a déjà vus 10 000 fois."

Xavier Leherpeur s'est régalé !

À sa grande surprise, le journaliste cinéma de 7e Obsession est entièrement d'accord avec Pierre Murat sur la mise en scène très intéressante de José Bové sur plusieurs aspects : "Certes, les codes qui sont employés sont assumés, mais le fait qu'on connaisse l'histoire, on s'en fout un tout petit peu, parce que finalement, il invente un personnage de José Bové qui tient de la réalité, mais qui tient aussi de la fiction. J'ai l'impression de voir Rouletabille dans un roman de Gaston Leroux.

Le film court aussi avec des clins d'œil, une musique, de l'ironie dans la mise en scène. Il déjoue ce côté thriller politique en donnant envie de faire de José Bové un personnage récurrent de série TV, ce serait génial et très sympathique."

Pour Ariane Allard, le choix du documentaire aurait été plus judicieux

Thriller et milieu administratif sont antinomiques cinématographiquement selon la critique cinéma pour Causette : "Le film joue sur deux registres qui ne peuvent pas fonctionner ensemble. C'est avant tout un thriller bureaucratique assez ennuyeux, accompagné de dialogues extrêmement didactiques. Tout le long, je me suis demandée pourquoi en faire une fiction plutôt qu'un documentaire."

🎧 Écoutez l'ensemble des critiques échangées à propos de ce film sur le plateau du Masque et la Plume :

"Une affaire de principe" d’Antoine Raimbault

5 min

► Toutes les autres critiques de films du Masque et la Plume  sont à retrouver ici.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

32 min
Les Midis de Culture
38 min
pixel