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Décryptage

ChatGPT, Gemini, Claude, Le Chat… Quelle IA choisir ?

Apprendre, discuter, acheter ou même éviter une réunion, l'IA générative a envahi notre quotidien personnel et professionnel. Si ChatGPT est le plus connu, il existe foule d'autres robots conversationnels. Tour d'horizon.

ChatGPT, Gemini, Llama3… Il existe de nombreuses IA génératives. La version gratuite sert souvent de vitrine mais l'accès et les fonctionnalités sont généralement limités.
ChatGPT, Gemini, Llama3… Il existe de nombreuses IA génératives. La version gratuite sert souvent de vitrine mais l'accès et les fonctionnalités sont généralement limités. (Getty Images/Istockphoto)

Par Marina Alcaraz

Publié le 15 mai 2024 à 11:51Mis à jour le 15 mai 2024 à 14:10

Comme Monsieur Jourdain, vous faites sans doute de l'IA sans le savoir… L'intelligence artificielle générative a largement envahi notre quotidien personnel et professionnel. Si ChatGPT est sans doute l'outil le plus connu, il existe plusieurs autres modèles sur lesquels de nombreux outils s'appuient.

Tour d'horizon - non exhaustif - de la galaxie de l'IA générative.

ChatGPT, le précurseur qui a démocratisé l'IA générative

Arrivée en fin d'année 2022, le robot conversationnel a rapidement fait le buzz en mettant à la portée de tous l'IA générative. Chacun a plus ou moins joué à poser des questions à ChatGPT, à lui faire faire une lettre de motivation, un devoir, une présentation, un résumé etc. Derrière la façade ludique se cachent en fait les modèles de langage de la société californienne OpenAI, qui a annoncé lundi 13 mai son nouveau modèle GPT-4o , qui se distingue par sa capacité à parler avec un utilisateur, analyser du code et des équations, détecter des émotions et effectuer des traductions en temps réel.

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Il serait deux fois plus rapide que GPT4 -Turbo, qui était à ce jour « le meilleur modèle », selon Nicolas Gaudemet, expert IA chez Onepoint. Les outils d'OpenAI se déclinent en différentes versions : gratuite, payante (environ 20 dollars par mois) ou à destination des entreprises.

Les principaux challengers engagés dans la bataille

De nombreuses start-up et géants technologiques ont aussi mis au point leur propre modèle de langage (LLM). Certains sont dits en « open access » (le code informatique est accessible), d'autres sont des modèles fermés. « Au niveau mondial, il doit y avoir entre une vingtaine et une trentaine d'entreprises engagées dans la course aux LLM, qui nécessitent des capitaux très importants puisqu'il faut des capacités de calcul énormes pour entraîner ces modèles », explique Nicolas Gaudemet.

Parmi lesquels, Gemini de Google (qui peut être testé sur un site dédié). Le géant américain a annoncé mardi 14 mai en réponse à GPT-4o l'arrivée de Gemini Live , qui lui aussi permet d'interagir par la voix avec une grande fluidité. On compte aussi Claude de la société Anthropic (financé par Amazon) ; Llama3 de Meta (qui est intégré dans un assistant personnel dopé à l'IA), etc.

Chacun a ses spécificités et met en avant ses propres atouts. Par exemple, Anthropic insiste sur le caractère « fiable » et « sûr » de son robot conversationnel, qui vient d'arriver en Europe . Grok, accessible dans un premier temps aux utilisateurs payants de X, lancé par xAI, la start-up d'Elon Musk, partage le goût du sarcasme du milliardaire…

Au-delà des Américains, plusieurs entreprises européennes et asiatiques ont créé leurs propres modèles. En France, Mistral AI tente de concurrencer ChatGPT et consorts. Et, là encore, une version de test de son assistant conversationnel est accessible via « Le Chat » sur le site de Mistral.

Les acteurs de l'IA ont en général une version gratuite qui sert de vitrine mais souvent l'accès et les fonctionnalités sont limités. « Il y a pour l'instant deux grands modèles économiques : des plateformes payantes ou alors des interfaces avec paiement à l'usage ou en fonction du nombre d'utilisateurs, explique Diego Ferri, chez Fabernovel. Vu l'explosion du nombre d'acteurs, les clients utilisateurs vont devoir faire de plus en plus de choix. On pourrait voir émerger de nouveaux business models en partenariat avec des opérateurs télécoms par exemple ».

Les outils professionnels dopés à l'IA pour résumer, créer, analyser…

De nombreux outils professionnels utilisent des IA génératives. Ce qui a conduit des entreprises à développer leurs propres chatbots en interne ou pour leurs clients, à l'image de banques, d'assurances, de nombreux spécialistes de la relation client, d'e-commerçants, de cabinets de conseil ou encore des acteurs du secteur de la santé. « On va voir de plus en plus des IA pour des usages spécifiques. Il y a toute une flopée de start-up qui utilisent les grands modèles pour créer des outils personnalisés », reprend Diego Ferri.

Microsoft, principal investisseur d'OpenAI, a dopé sa suite de bureautique en incluant de l'IA générative. Il est donc possible que vous utilisiez au bureau Word, Excel ou encore Teams avec une dose d'IA permettant de résumer une réunion, de préparer un brouillon de présentation, de faire une analyse de données Excel, etc. Le groupe a aussi décliné Copilot (le nouveau nom de la suite Office) pour le grand public et les PME à partir de 20 dollars par mois .

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Parallèlement, il existe un certain nombre d'outils dans des segments bien définis comme la vidéo ou dans l'image (Midjourney, etc.). Par exemple, Sora (OpenAI) permet ainsi de créer des vidéos bluffantes en quelques instants.

Les outils personnels pour s'informer, apprendre, discuter, acheter….

La plupart des outils du quotidien se sont aussi dotés d'une couche d'IA. On peut ainsi préparer un voyage en utilisant l'IA (Expedia, etc.), avoir les conseils d'un assistant lorsqu'on achète sur un site (Zalando, Carrefour, etc.) , bénéficier d'un diagnostic de peau (L'Oréal, etc.), dialoguer avec une jeune femme fictive (CarynAI, etc.), demander à son assistant vocal d'envoyer une invitation à ses amis (Amazon, etc.)…

Mais aussi à la frontière du professionnel et du personnel, certains outils comme le site Perplexity AI se présentent comme une alternative à Google dans la recherche d'informations permettant d'avoir par exemple un résumé de l'information (avec les sources) en posant quelques questions. « C'est un usage qui se développe beaucoup », reprend Diego Ferri.

L'IA permet aussi d'apprendre, de se perfectionner dans différentes matières (par exemple, avec la start-up EvidenceB , dont les outils sont déployés notamment dans les lycées), d'apprendre des langues et de dialoguer avec une IA ( Duolingo, etc.). « Il y a des dizaines de cas d'usage, appuie le spécialiste.La prochaine évolution sera de combiner plusieurs formats : image, vidéo, texte. Par exemple, avoir une caméra qui observe la manière dont je cuisine pour me proposer des conseils sur une recette donnée par le chatbot ». L'IA n'a pas fini de nous surprendre !

À noter

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Marina Alcaraz

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