Les principales apparitions

Les apparitions mariales

Principales apparitions mariales :

  • Notre-Dame de Walsingham, Angleterre, 1061
  • Apparition de Notre-Dame du mont Carmel, à Aylesford, Angleterre, en 1251 (remise du scapulaire du mont Carmel)
  • Apparitions de Notre Dame à Guadalupe à Saint Juan Diego, au Mexique, en 1531 (impression sur le manteau le 12 décembre 1531, 12h26 ; l’évangélisation du continent américain en fut fulgurante)
  • Notre-Dame de Šiluva, Lituanie, 1608
  • Notre-Dame du Laus, France, 1664-1718 (approuvée par l’Église)
  • 3 apparitions à la novice Catherine Labouré, Rue du Bac, Paris, France, 1830 (Marie lui donne l’aspect d’une médaille miraculeuse, gage de protection et source de grâces ; elle continue d’être diffusée par millions)
  • Apparition mariale à Mélanie Calvat et Maximin Giraud de La Salette, France, 1846 (un message public et un secret à révélé plus tard)
  • Dix-huit apparitions mariales à Sainte Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle, Lourdes, France, 1858
  • Champion, Wisconsin, États-Unis, 1859
  • Apparition de Notre Dame, Pontmain, Mayenne, France, 1871
  • Notre-Dame de Gietrzwałd, Pologne, 1877
  • 15 apparitions à Estelle, Pellevoisin, France, 1876-18
  • Apparitions à une classe de 60 enfants, à leurs 3 religieuses et à Marie Martel (24 ans), Tilly-sur-Seulles, 14250, Calvados, Normandie, France, 1896-1903 (« Lourdes est l’Alpha, Tilly est l’Oméga »)
  • Sanctuaire de Knock, Irlande
  • Apparitions mariales de Fátima, Portugal, 1917 (délivre les 3 secrets et donne un miracle solaire vu par des milliers de personnes). Pressions énormes sur les enfants pour qu’ils se rétractent (menaces de mort).
  • Apparitions mariales de Beauraing, Belgique, 1932-1933
  • Notre-Dame de Banneux, Belgique, 1933 (demande à être honorée sous le titre « Vierge des Pauvres », cf. Valtorta, Les Carnets, éd. CEV, 2018)
  • Apparitions de Notre Dame et de Jésus à Jeanne-Louise Ramonet, à Kerizinen, Plounévez-Lochrist, Bretagne, France, 1938-1965 (71 apparitions, dont 15 de Jésus et Marie ensemble, 11 du Christ seul, 1 de la Sainte Famille ; 65 messages ; introduit la dévotion et le consécration du Monde aux deux Coeurs Unis de Jésus et de Marie dans le Saint Esprit ; demande la proclamation du dogme de Marie Corédemptrice ; encouragement au rosaire ; jaillissement d’une source miraculeuse en 1952)
  • Notre Dame, à Jacqueline Aubry, l’île Bouchard, Bretagne, 1947 (10 apparitions ; reconnaissance de culte par l’Église)
  • Vierge de la Révélation, Tre Fontane (sud de Rome), Italie, 1947
  • Notre-Dame de Lipa Médiatrice de Toutes Grâces, Phillippines, 1948 (une dizaine d’apparitions à une postulante carmélite)
  • Vierge des Larmes, Syracuse, Sicile, Italie, 1953 (58 lacrimations d’une statue de Marie)
  • Dame de Tous les Peuples, Amsterdam, Pays-Bas, 1945-1959 (56 messages et demande la proclamation du dogme de Marie Corédemptrice, Médiatrice et Avocate ; reconnue par l’Église depuis le 31 mai 2002)
  • Apparitions de Zeitoun, à Shoubra, en Égypte, 1971 (au-dessus d’une église copte)
  • Apparitions de Notre-Dame d’Akita, Japon, 1973-1981 (3 messages et 101 lacrimations ; reconnue par l’Église dès 1974)
  • Apparitions de Notre-Dame d’Edfu, Égypte, 1982
  • Notre-Dame de Shoubra, Le Caire, Égypte, 1986
  • Notre-Dame de Kibeho, Rwanda, 1981-1989 (reconnaissance de culte par l’Église dès 1982)
  • Apparitions de Marie réconciliatrice des peuples et des nations, à Betania, Venezuela, 1954-1990
  • Apparition de l’archange Saint-Michel à quatre jeunes filles (Conchita, Jacinta, Maria Loli et Maria Cruz), suivit de plus de deux mille rencontres avec la Vierge Marie, San Sebastian de Garabandal, Espagne, 1961-1965. Dans son dernier message, la Vierge Marie dit : « Beaucoup de prêtres, d’évêques et de cardinaux vont par le chemin de la perdition, et y mènent avec eux beaucoup d’âmes. » Ces apparitions ne sont pas encore reconnues officiellement, mais des pressions énormes furent exercées sur les enfants pour qu’elles se rétractent (refus d’absolution et menace d’excommunication) et le médecin chargé de l’enquête ne sait rendu qu’une seule fois sur les lieux. L’histoire fut fidèlement racontée dans le film catholique Garabandal de Bruno de Pazzis (janvier 2020) ; interviews du réalisateur et du père ayant étudié le sujet.
  • San Damiano, Italie (lieu dédié aux marginaux, venue perpétuelle de Marie jusqu’à la fin des temps)
  • Apparitions de Jésus Christ et de la Vierge Marie à Luz Amparo, Escorial, Espagne, 1980-2002 (fontaine miraculeuse ; reconnaissance de culte par l’Église le 6 février 2010)
  • Notre-Dame du Rosaire de San Nicolás de los Arroyos, Argentine, 1983-1991
  • Notre-Dame de la Paix, Burkina Faso, 1985-1991
  • Notre-Dame de Yankalilla, Australie, 1994 (apparition d’une image)
  • Apparitions de Notre-Dame d’Assiout, Égypte, 2000-2001
  • Apparitions de Notre-Dame de Warraq, Égypte, 2009

Il y a encore eu des dizaines et des dizaines d’apparitions de la Vierge de par le monde sur lesquelles l’Église ne s’est pas prononcée [liste partielle ici].

Les apparitions christiques

Les apparitions du Christ sont généralement, plus intimes, en tête-à-tête avec ses Saints et donnent moins lieu à des pèlerinages. Quelques exemples ci-dessous.

  • Sainte Angèle de Foligno
  • Sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial, France (dévotion au Sacré-Cœur de Jésus)
  • Sainte Faustine
  • Saint Padre Pio, Italie
  • Sainte Thérèse d’Avila
  • Jeanne-Louise Ramonet (Kerizinen, Plounévez-Lochrist, Bretagne, France, XXème siècle)
  • Madeleine Aumont (Dozulé, France)
  • Apparitions de Jésus Christ et de la Vierge Marie à l’Escorial, Espagne, 1980-2002

Les apparitions de Saint Joseph

  • Cotignac, France
  • Apparitions de Marie, Jésus et Joseph à Itapiranga, Brésil, depuis le 2 mai 1994 (reconnu le 31 janvier 2010 par l’évêque local suite à 15 ans d’enquête), instituant dévotion aux trois Sacrés Cœurs de Jésus, Marie et Joseph :
    • le Sacré Coeur de Jésus le vendredi
    • le Coeur Immaculé de Marie le samedi
    • et le Coeur très Chaste de Saint Joseph le mercredi

Les apparitions de Saint Michel Archange

Parmi les apparitions de Saint Michel Archange, sept seraient parfaitement alignées de l’Irlande à Jérusalem. Les voici dans l’ordre géographique :

  • l’île-rocher Skelling Michael (Irlande) : apparition à Saint Patrick pour l’aider à délivrer l’Irlande du démon ; construction d’un monastère
  • l’île St. Michael’s Mount (Cornouailles, Angleterre) : apparition à un groupe de pécheurs
  • l’île-rocher du Mont-Saint-Michel (France) : apparition en 709 à Saint Aubert, l’évêque d’Avranches ; construction d’une église, puis d’une abbaye bénédictine à partir de l’an 900
  • La-Cluse, à l’entrée du Val de Suze (Piémont, Italie) : construction de l’abbaye bénédictine Sacra di San Michele à partir de l’an 1000
  • la caverne de Gargan (Pouilles, Italie) : apparitions à partir de 490 à Saint Laurent Maiorano, l’évêque local ; construction du sanctuaire de Saint-Michel-Archange la même année
  • l’île de Symi (Grèce) : construction du monastère orthodoxe Mixalis, avec sa statue de 3m
  • le Mont-Carmel (Haïfa, Israël) : construction du monastère du Mont-Carmel au XIIe siècle
  • Observons que, parmi ces sept sites, les trois principaux sont équidistants. En effet, 1000km séparent le Mont-Saint-Michel français et Saint-Michel-de-la-Cluse d’un côté, et Saint-Michel-de-la-Cluse et Gargan de l’autre. De plus cette ligne en sept points est dans l’axe parfait du soleil levant du solsitce d’été.Saint Michel Archange est également apparu, au Portugal, à la carmélite et bienheureuse Antónia d’Astónaco, en 1751. Il lui aurait confié le chapelet dit de l’Archange Saint Michel et des Saints anges (ou le rosaire des anges). Ceux qui le prient quotidiennement, lors des trois grandes fêtes des anges (8 mai, 29 septembre, 2 octobre) ou le portent sur eux reçoivent grâces, protection, voire délivrance du Purgatoire pour eux et leurs parents.

Discerner l’authenticité d’une apparition

En cas de phénomènes surnaturels inexplicables par les sciences concernées (charismes, apparitions, miracles, etc.), l'Église se doit d'effectuer un discernement rigoureux pour écarter :

  • les hallucinations,
  • les phénomènes naturels,
  • les supercheries,
  • les fruits de la fantaisie et du désir de nouveauté,
  • la mythomanie et les falsifications,
  • les escroqueries,
  • les manifestations diaboliques visant à tromper les fidèles,

et ne retenir que ce qui vient réellement de Dieu.

En effet, dans le domaine surnaturel, l’une des erreurs communes consiste à croire que puisqu’une chose fonctionne (channeling, reiki, leveur de feu, etc.), elle est bonne (d’origine divine). Cependant, Dieu et le diable agissent sur les plans naturels et surnaturels et peuvent procurer des capacités hors-norme à des humains. En effet, si les artifices du diable étaient sans effets – bien que superficiels et temporaires – personne ne s’y laisserait prendre.

Il convient donc de connaître les critères de discernement utilisés par l’Église catholique pour déterminer la provenance de chaque phénomène surnaturel. Et n’omettons pas de prier l’Esprit Saint afin qu’il nous éclaire en toutes choses.

Discerner un charisme :

Voici les grands critères de discernement – devant impérativement être cumulés – pour s’assurer de l’origine divine d’un charisme :

  1. Les communications reçues doivent être conformes à la foi catholique et exemptes d’erreurs doctrinales et morales ;
  2. Le charisme doit produire des fruits spirituels abondants et constants (ex : conversions ; miracles confirmatifs durables), et une saine dévotion ;
  3. Les qualités morales de la personne qui reçoit le charisme sont avérées ("Si nous disons que nous sommes en communion avec [Dieu], alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité", 1 Jn 1, 6), dans le cas contraire l'événement provoque sa conversion ;
  4. "Les dons extraordinaires ne doivent pas être témérairement recherchés" (cf. Lumen Gentium, 1964) par la personne qui en dispose, par exemple en vue d’être adulée. Le charisme reçu peut disparaître à tout moment ;
  5. Le charisme ne doit pas servir les intérêts personnels de la personne qui le reçoit (gloire, enrichissement), mais l’unité et l’édification de l’Église. "C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme" (1 Co 12, 7).

En effet, Satan offre volontiers des pouvoirs à ceux qui les recherchent, afin de les égarer en les aveuglant par l'orgueil (via le sentiment de supériorité par rapports à ceux qui n'ont pas ces pouvoirs/expériences) et de les éloigner de Dieu.

Le cardinal Prospero Lambertini, futur pape Benoît XIV, écrit dans De Servorum Dei Beatificatione et Beatorum Canonizatione, , Livre 3, chapitre 51 (1734) :

"Les visions et apparitions divines se reconnaissent :
- d’après la personne à laquelle elles arrivent,
- d’après le mode selon lequel elles ont eu lieu,
- et d’après les effets qu’elles produisent.
Si la personne qui les a éprouvées est remplie de vertus, s’il n’y a rien dans la vision ou apparition qui détourne de Dieu ; bien plus, si tout s’y rapporte au culte divin ; si, après les visions et apparitions, l’humilité, l’obéissance et les autres vertus chrétiennes, non-seulement persévèrent dans la personne qui les a éprouvées, mais s’élèvent à un degré plus sublime encore, il n’y a dès lors aucun moyen de douter de leur qualité surnaturelle et divine : De leur qualité surnaturelle et divine, il n'y aura aucun doute en aucune façon."

Si la personne détentrice du charisme doute de son origine, il lui est conseillé de se mettre à genoux devant le Saint Sacrement (éventuellement avec un accompagnateur spirituel) et de prier ainsi : "Seigneur, si ce pouvoir ne vient pas de vous, faites-le disparaître pour toujours."

Discerner un phénomène miraculeux :

Pour être authentifié, le phénomène doit réunir les critères suivants :

  1. la conformité du message avec la foi catholique ;
  2. les fruits spirituels durables de conversion ;
  3. la communion avec l'Église ;
  4. la cohérence entre messager(s) et message(s).

Discerner une guérison miraculeuse :

Pour être authentifiée, une guérison miraculeuse doit réunir les 7 critères fixés par le cardinal Prosper Lambertini (futur pape Benoît XIV) au XVIIIème siècle :

  1. Que la maladie soit grave, incurable ou de traitement aléatoire ;
  2. Que la maladie soit reconnue et répertoriée par la médecine ;
  3. Qu’aucun traitement n’ait été donné ou, si tel est le cas, que le traitement n’ait pu avoir d’action utile ;
  4. Que la guérison soit soudaine, obtenue en un instant ;
  5. Que la guérison soit parfaite (et non pas incomplète ou partielle) ;
  6. Que la guérison soit totale (et non pas une régression des symptômes) ;
  7. Que la guérison soit durable et que la maladie ne se reproduise pas.