Visiter Belgrade, la capitale bouillonnante de la Serbie

Belgrade est une ville bouillonnante ! Elle ravira autant les familles à la recherche de nature et visites culturelles, que les amis en quête de coins branchés.

Mon avis sur Belgrade

Belgrade n’étant pas très connue des touristes, j’étais arrivée dans la ville sans grandes attentes, la surprise n’en fut que plus grande !
Je ne m’attendais pas à trouver une ville des Balkans avec : de jolis bâtiments, un fleuve, une rivière, d’énormes espaces verts, une forteresse, des musées, des bars (dans des péniches) et restaurants branchés. Les Serbes peuvent être fiers de vivre dans une ville aussi agréable.

Mon arrivée

Huitième pays de mon trip dans les Balkans, je suis arrivée en avion, car les bus depuis le Monténégro n’étaient pas directs, le vol a duré 1h. Autant dire que je m’en souviendrai toute ma vie, puisqu’à l’arrivée à l’aéroport de Belgrade, je me suis engueulée avec un taxi qui essayait de m’arnaquer !

Normalement j’utilise toujours les transports en commun, sauf que cette-fois je n’en ai trouvé aucun. Je m’étais renseignée en ligne sur la mauvaise réputation des taxis serbes. A tel point que la mairie a mis en place un bureau dans l’aéroport, qui se charge de donner un coupon avec le prix du trajet. Malheureusement, cet accueil était fermé (apparemment les taxis refusent d’effectuer la course au prix indiqué sur le coupon)

Ayant retiré 2 000 dinars à l’aéroport, j’ai négocié avec un chauffeur pour un tarif final de 3 000 dinars. Mais une fois arrivée à mon hôtel, j’ai commis une erreur : avant de sortir du taxi, j’ai donné les 2 000 dinars que j’avais, en lui disant que j’allais retirer les 1 000 restants. Sauf qu’au moment de lui donner la somme retirée, le chauffeur a prétendu que je ne lui avais jamais donné quoi que ce soit.

Devant mon refus de me laisser arnaquer, il a remit ma valise dans son coffre et a tenté de fermer le coffre sur mon bras qui tenait ma valise. Il a alors saisit ma valise et s’apprêtait à la jeter sur la route, heureusement, je la tenais tellement fermement que j’ai pu la récupérer. Le taxi est parti, copieusement insulté par un passant, qui me dit en anglais que cela arrivait en permanence.

Que faire à Belgrade ?

Tout d’abord flâner dans la ville et découvrir un mélange surprenant d’architecture, avec des gros blocs de béton communistes, côtoyant de superbes façades colorées d’inspiration baroque. L’hôtel Moskva est un superbe édifice art nouveau (on peut également y déguster la spécialité pâtissière de l’hôtel, le Moskva šnit)

Pour une session shopping ou repos, après une longue journée de visite, la rue Knez Mihailova est le centre d’attraction de la ville, elle regroupe des boutiques, bars et restaurants. L’accueil dans les commerces est d’ailleurs assez chaleureux, ce qui est rare dans les Balkans.

J’ai été interloquée par un bâtiment situé au cœur de la ville, c’est un site militaire détruit durant les bombardements de l’OTAN en 98. S’il n’a pas été reconstruit c’est pour une bonne raison : il fait parti de la narrative nationaliste du pays, qui remet en cause les bombardements de l’OTAN. Ces bombardements avaient pour but de stopper la guerre que les Serbes menaient contre les Albanais du Kosovo (plus de détail lors de ma visite du Kosovo.)

La forteresse

Durée : 1h / Entrée : gratuite

Cette forteresse constitue la balade près du centre-ville la plus agréable que j’ai pu faire dans les Balkans. C’est un immense site situé dans le parc de Kalemegdan, de quoi allier promenade en pleine nature et découverte historique. Ses pierres sont un témoignages des différentes amélioration apportées par les pays ayant contrôlés la ville. La pierre blanche est typique de la période byzantine et Serbe, tandis que la pierre rouge représente les périodes ottomanes et autrichiennes.

Ce lieu regorge de sites à voir : en plus des deux églises Sainte-Petka et Ružica et de nombreuses statues, il est également possible d’admirer les blindés et tanks exposés autour du musée militaire de Belgrade.

Cathédrale de Saint-Sava de Belgrade

Durée : 15 min / Entrée : gratuite

Cette cathédrale est la deuxième plus grande église chrétienne orthodoxe au monde. Elle est dédiée à Saint Sava, fondateur de l’Église orthodoxe serbe. Sa construction commença en 1939 mais ne fut achevée qu’en 2019, car interrompue par l’occupation nazie, puis par le communisme. La Russie, qui possède une entente historique avec la Serbie, a permis son financement. Cette cathédrale est un véritable bijoux : tout d’abord son volume impressionne et je défie qui conque de ne pas avoir un torticolis en admirant l’or et les mosaïques recouvrir chaque cm² de sa surface. En sous sol se trouve une crypte, là-encore recouverte d’or.

Rue Skadarlija

A côté du centre-ville, Skadarlija est le quartier bohème, qui est surnommé la Montmartre serbe par les français qui la visitent. Cette réputation est assez récente car ce lieu était au 18e siècle totalement abandonné, seuls les Roms y vivaient. Puis avec l’agrandissement de la ville, de nombreux bars furent construits, participant ainsi au succès du quartier. C’est un endroit sympa où prendre un verre et dîner, j’ai pu y voir un groupe folklorique mettre une ambiance de folie en terrasse.

Musée National de Belgrade

Durée : 2h / Entrée : 300 dinars (cash uniquement)

Situé sur la place de la République, à côté du théâtre national, ce musée est extrêmement intéressant à visiter. Fondé en 1844 par le prince Miloš Obrenović, ce musée présente l’histoire de la Serbie, à travers des artefacts archéologiques mais aussi des peintures religieuses et modernes. J’ai adoré la partie archéologique, qui couvre tout le rez de chaussée, et contient une frise historique directement dessinée sur les murs lumineux de la salle. La partie moderne est aussi très belle, notamment la collection de peintures impressionnistes (mon faible en matière de peinture)

Musée d’Histoire de la Yougoslavie

Durée : 1h / Entrée : 400 dinars (CB acceptée)

Ce musée est situé dans une grande enceinte, renfermant un parc et plusieurs musées. Son nom est trompeur, car ce musée est dédié à la gloire du leader de la Yougloslavie, Tito. On y trouve une collection de cadeaux venant de leaders étrangers du monde entier (une carte montre le nombre impressionnant de leaders ayant participé à ses funérailles) ainsi que des photos de lui. Mais la pièce maîtresse du musée, qui fait se déplacer tous les nostalgiques de la Yougoslavie (et ils sont de plus en plus nombreux) c’est la tombe de Tito.

Musée Nikola Tesla

Entrée : 800 dinars (cash uniquement)

Bien que ce musée soit petit, il est apparemment très intéressant, car il évoque les inventions de Tesla. Inutile de se rendre au musée à l’improviste, car il ne se visite que sur tour guidé. Il est conseiller de vérifier sur le site internet du musée, les jours et horaires des tours en anglais.

>>> Excursions et visites depuis Belgrade <<<

• Novi Sad : jolie ville aux façades colorées et au fort imposant, accessible en 1h40 en bus.
• Sremski Karlovci : villes aux influences serbes et hongroises, accessible en 1h20 en bus.

>—- Les infos clés avant de partir à Belgrade —-<