L'astrologie � travers les �ges : l'histoire de l'astrologie
Une nouvelle fa�on d'aborder l'astrologie
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L'Astrologie � travers les �ges

Histoire de l'Astrologie

"Quelques mots sur l'Astrologie � travers les �ges" ou "R�sum� de l'histoire de l'Astrologie" seraient sans doute des titres plus appropri�s pour ce dossier ; mais... m�me faire un r�sum� en quelques pages de l'histoire mondiale de l'Astrologie dont on retrouve les premi�res traces il y a 4000 ans n'est pas chose facile ! Des calendriers divinatoires Egyptiens, Chinois et Pr�colombiens � l'Astrologie Moderne en passant par les beaux jours de l'Astrologie au 15 �me si�cle, puis � l'obscurantisme du 17 �me si�cle, il y a �norm�ment � dire. A travers les si�cles, en fonction des continents, l'Astrologie a �t� per�ue, accept�e, pratiqu�e diff�remment.

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Certes, depuis Babylone, elle a �volu�, suivant le cours du progr�s humain, profitant des nouvelles connaissances, des avanc�es techniques, de la meilleure connaissance du monde par l'homme, mais si cela est int�ressant � d�velopper et � comprendre, ce n'est pas fondamental, car finalement il n'y a pas de rapport direct entre l'ant�riorit� historique de l'�poque et le regard qu'elle porte sur l'Astrologie.

Le cercle zodiacal : la Terre est au centre pour l'astrologie

Ce qui nous semble beaucoup plus important est la corr�lation, l'interaction, entre la conception qu'a la soci�t� d'elle-m�me et du reste du monde, et la mani�re dont elle accepte (au non) l'Astrologie � un moment donn�, dans tel ou tel endroit du globe. Nous n'aurons pas la pr�tention, en quelques pages, de vouloir traiter en totalit� de l'histoire de l'Astrologie, cela en rendrait d'ailleurs la lecture fastidieuse... Mais certains exemples significatifs nous semblent int�ressants pour comprendre comment cette discipline a �volu� au fil des si�cles.

D'ailleurs, d'aucuns pr�tendront que l'Astrologie n'est pas une science et pourtant... Nous pouvons remarquer, � travers son histoire, que l'Astrologie �tait souvent mieux comprise dans les soci�t�s techniquement �volu�es et intellectuellement ouvertes sur le monde, et que finalement la mani�re dont elle a pu �tre appr�hend�e d�pend moins de l'�poque que de la soci�t� en elle-m�me. Pendant la Renaissance par exemple, formidable renouveau intellectuel, scientifique et culturel de la soci�t� europ�enne, les astrologues �taient politiquement pr�sents : En Hongrie, on d�cida de la date � laquelle devait �tre construite l'universit� de Presbourg par une �tude astrologique. En Angleterre, on employa des astrologues comme ambassadeurs, partout l'Astrologie fut enseign�e dans les universit�s et elle put s'�panouir.

Le Soleil et les Plan�tes

Alors que plus tard lorsqu'en France le despotisme devint le fondement m�me de la soci�t�, lorsque la monarchie commit l'erreur fondamentale de se retrancher sur elle-m�me, de se cristalliser dans un �tat immuable, alors qu'autour d'elle le monde continuait d'�voluer, l'Astrologie fut, dans un premier temps d�conseill�e puis interdite. Diderot et Voltaire la raillaient et s'en moquaient, Colbert interdit aux acad�miciens de l'exercer, et Leibniz, pourtant tol�rant, d�clara qu'il ne m�prisait que "ce qui d�bouchait sur l'illusion pure, comme la divination astrologique".

Mais que l'Astrologie soit consid�r�e comme une science, une philosophie ou un courant de pens�e, l� n'est pas l'objet de ce dossier. Son but n'est pas non plus de d�battre ou d'argumenter pour convaincre que... l'Astrologie �a marche ! Nous voulons simplement dire quelques mots sur son histoire ; l'histoire de l'Astrologie, discipline qui est, comme le disait Ernest Cassirer en 1922 " L'une des plus grandioses tentatives qu'ait jamais os� l'esprit humain pour donner une repr�sentation d'ensemble du monde"...

Le Soleil, l'astre le plus important

Dans l'antiquit�, en Egypte, en Chine et en Am�rique pr�colombienne, on trouve la trace de calendriers divinatoires qui sont une sorte de pr�figuration de l'Astrologie. Il serait long de les d�tailler tous et m�me si le sujet est passionnant, tel n'est pas l'objet de ce dossier. Nous avons donc choisi de parler tout particuli�rement des calendriers divinatoires �gyptiens (�galement appel�s calendriers nilotiques), car ils nous semblent repr�sentatifs d'une perception subtile du monde par l'homme, d'une facult� int�ressante d'appr�hender l'environnement de mani�re intellectuelle, scientifique et religieuse afin de mieux le conna�tre.

Ces calendriers divinatoires eurent pour point de d�part les fluctuations du Nil et la n�cessit� de pr�voir ses crues si fertilisantes - mais si destructrices aussi - et par le fait m�me de permettre de r�guler plus efficacement l'agriculture. Il faut comprendre que toute la soci�t� �gyptienne fut pens�e et construite autour du Nil, non pas pour le domestiquer mais pour vivre en harmonie avec ce cadeau du ciel. En pr�voir les crues �tait vital � la survie de la communaut� et cette recherche d'une harmonie avec la nature donna naissance � une �lite intellectuelle de math�maticiens, d'ing�nieurs et d'astronomes.

Vers 1500 avant J�sus-Christ, en observant Sirius se lever, les Egyptiens pr�disaient la venue des crues du fleuve et savaient quand le cycle annuel recommen�ait. En Egypte Ancienne, sciences et religion ne s'opposaient pas, les Anciens Egyptiens �taient tr�s pieux, v�n�rant la Lumi�re, source de vie �ternelle et croyant en la manifestation de Dieu dans le Soleil. C'est cette pi�t�, alli�e � des connaissances math�matiques et astronomiques indiscutables, qui fit que l'Egypte fut la premi�re civilisation � mettre en place un calendrier d�coupant l'ann�e en 12 mois et en 360 jours (auxquels ils ajoutaient 5 jours intercalaires plac�s � la fin du calendrier). La f�te c�l�brant la nouvelle ann�e correspondait au jour de la crue annuelle du Nil, et chaque mois �tait sous l'influence d'un Dieu qui le caract�risait. Les mois �taient eux-m�mes d�coup�s en 3 "d�cans" de 10 jours et les jours eux-m�mes d�coup�s en 2 p�riodes de 12 heures, elles aussi sous l'influence de forces sup�rieures, les Plan�tes. En fonction du mois de naissance, du jour et de l'heure, une personne �tait donc plac�e sous l'influence d'un Dieu et de Plan�tes.

Bien �videmment, ces calendriers divinatoires n'avaient que peu de rapport avec l'Astrologie telle qu'elle est appr�hend�e et pratiqu�e de nos jours, mais ils d�notent quand m�me une volont� certaine des hommes d'essayer de ma�triser leur destin...

L'astrologie pendant l'Egypte ancienne

Comme les Egyptiens, les Chinois avaient un perception assez fine du monde qui les entourait et il y avait une d�calage entre les formes �volu�es de leur civilisation et leur religion qui nous semble aujourd'hui extr�mement primaire, avec par exemple la croyance en des Dieux domestiques. Pour les Chinois, il y avait harmonie totale en ciel, terre et l'homme et ce dernier devait veiller au bon d�roulement de l'ordre �tabli, entre vie et mort, activit� et repos, nuit et jour, d'o� d�couleront les deux principes fondamentaux du Yin et du Yang, chacun croissant lorsque l'autre d�cro�t et prenant de la puissance lorsque l'autre en perd. Pour assumer cette t�che de � surveillance �, l'homme devait observer les �v�nements entre eux et le sens de leur correspondance avec le cosmos. Tr�s t�t en Chine, vers 2350 avant J�sus Christ furent mis en place des calendriers dans lesquels l'ann�e chinoise �tait divis�e en 12 mois lunaires et depuis tr�s longtemps il existait une astrologie bas�e sur le principe de 8 � trigrammes �, symboles compos�s de lignes droites continues ou discontinues qui refl�taient les principes du Yin et du Yang, le Yang �tant masculin, actif, solaire, diurne et constructeur et le Yin plut�t f�minin, passif, lunaire, nocturne et parfois destructeur.

Les trigrammes, le Yin et le Yang

Au Yin et au Yang �taient associ�s 5 �l�ments, le bois, le feu, le m�tal, l'eau et la terre eux-m�mes li�s aux douze animaux du zodiaque le Rat (Sagittaire), le Buffle (Capricorne), le Tigre (Verseau), le Li�vre (Poissons), le Dragon (B�lier), le Serpent (Taureau), le Cheval (G�meaux), la Ch�vre (Cancer), Le Singe (Lion), Le Coq (Vierge), le Chien (Balance), le Sanglier (Scorpion). Ces trois principes assuraient l'harmonie du cosmos et constituaient les fondements de l'Astrologie chinoise.

Chaque Chinois, � sa naissance, disposait donc d'une sorte de � carte de visite astrale � compos�e de 8 trigrammes, 2 pour l'ann�e, 2 pour le mois, 2 pour le jour et 2 pour la double heure � laquelle il �tait n�, et pour les interpr�ter les astrologues chinois devaient tenir compte d'un grand nombre de combinaisons. Pour l'anecdote, l'astrologie chinoise ne traite l'heure de naissance que par tranche de deux heures : ainsi, deux individus n�s par exemple � 14h00 ou � 15h55 ont rigoureusement le m�me th�me (la journ�e est d�coup�e en 12 tranches de double heure), ce qui d'ailleurs am�ne quelques critiques et quelques remarques en faveur de l'astrologie occidentale qui diff�rencie clairement deux th�mes d'heures de naissance simplement s�par�s d'une minute ou m�me de quelques secondes.

L'horoscope chinois

Contrairement aux Egyptiens et aux Chinois, Les Romains, peuples de paysans et de soldats, �taient plus int�ress�s par la guerre, la politique et les conqu�tes que par les sciences et dans la Rome antique, m�me si l'Astrologie connut quelques belles p�riodes, elle ne fut en tout cas comprise que dans le seul but de servir le pouvoir. En 118 avant J�sus Christ, la d�faite du roi de Syrie, Antiochos III eut pour cons�quence, entre autre, de voir des centaines de nomades affluer vers Rome, prestigieuse m�tropole.

Parmi eux se trouvaient les � Chald�ens � diseurs de bonne aventure et faiseurs d'horoscopes. Le peuple les consultait pour conna�tre son avenir et en 139 avant J�sus Christ, un �dit fut promulgu� leur interdisant le sol italien car ils � exploitaient la cr�dulit� populaire avec leur astrologie mensong�re �. Mais les esclaves et affranchis travaillant pour les familles romaines ne tomb�rent pas sous le coup de cette interdiction, et continu�rent de pr�dire, certains romains riches et puissants qui voulaient assimiler la culture grecque, rivale de la culture romaine, les prenant sous leur protection.

Des d�bats s'en suivirent, pendant lesquels certains membres de l'acad�mie se firent les d�tracteurs de l'Astrologie, utilisant des arguments que l'on entend encore de nos jours, comme � les individus n�s au m�me moment ou en un m�me lieu ont le m�me horoscope et pourtant ils ont souvent des destin�es compl�tement diff�rentes. �

L'Astrologie connut par la suite une p�riode d'embellie avec l'arriv�e sur le sol romain de Posidonios d'Apam�e, possesseur d'un savoir encyclop�dique, qui enseigna � Rome et qui eut des �l�ves aussi illustres que C�sar et Cic�ron. L'Astrologie devint � la mode, seuls les incultes n'y croyaient pas, les horoscopes �taient largement diffus�s et on s'achetait des bijoux et des pierres pr�cieuses repr�sentant les signes du zodiaque, m�me si le calendrier encore imparfait des romains entra�nait des doutes immenses quant aux signes m�me auxquels ils appartenaient : l'illustre Empereur Auguste lui-m�me, passionn� d'Astrologie, ignora toute sa vie s'il �tait Capricorne ou Balance... le math�maticien (� Rome les astrologues �taient appel�s soit Chald�ens soit math�maticiens en raison des calculs indispensables) et po�te Manilius composa d'ailleurs pour lui ses Astronomiques, po�me didactique en 5 livres consacr� � l'Astrologie.

L'astrologie et l'Empire Romain

Le puissant empire Romain dura plus de 500 ans, et nous n'allons pas ici expliquer en d�tail son histoire, mais il est important de comprendre que durant cette p�riode et contrairement � l'Egypte Antique, l'Astrologie, rejet�e ni�e et interdite, ou au contraire encens�e et encourag�e en fonction des ambitions personnelles des hommes politiques en place, n'�tait utilis�e que pour servir le pouvoir.

Dans les luttes entre puissances intellectuelles qui �branl�rent les fondements de la culture antique, l'astrologie prit une place toute particuli�re et trouva des alli�s inattendus dans le christianisme, m�me s'il para�t �vident que le � fatalisme � astral, s'apparentant quelque peu � cette �poque � la pens�e sto�cienne, �tait en totale opposition avec les dogmes chr�tiens de la toute puissance divine. Mais l'astrologie s'adapta � la croyance chr�tienne de salut, en rejetant une certaine forme de fatalisme pour la remplacer peu � peu par le libre-arbitre. Pour beaucoup, les astres n'�taient pas des forces agissantes, mais de simples signaux, et la pens�e astrologique influen�a les premiers chr�tiens.

Il en r�sulta la naissance d'une certaine forme � d'astrologie christianis�e � qui voyait dans les configurations astrales des signes divins et laissait � l'homme son libre arbitre, trouvant donc des adeptes parmi les Chr�tiens et m�me le clerg�. Il faudra attendre l'arriv�e de Saint Augustin, homme � la forte personnalit�, ainsi qu'une situation nouvelle dans l'�glise et dans l'�tat, pour aboutir � la fin de l'astrologie antique.

En Inde, les premi�res traces de l'Astrologie remontent � plusieurs milliers d'ann�es, dans ces �crits si lointains que sont les Vedas ; on parle ainsi souvent d'Astrologie v�dique plut�t que d'Astrologie hindoue.

Il existe trois syst�mes distincts qui constituent l'Astrologie hindoue :

  • le Parasari (le sage Parasara, disciple de Saunaka, lui-m�me de Narada, appartient � la descendance du proph�te v�dique Vasishta, fils d'Uma Sakti aurait v�cu il y a plus de 5000 ans),
  • le Jaimini, dont le nom vient de son auteur,
  • le Jatakapi ou Tajak, plus moderne et influenc� par l'Astrologie arabe, et qui traite des horoscopes progress�s (technique qui consiste � d�placer les plan�tes avec une correspondance ann�e/jour).

Il serait vain ici de d�crire ces syst�mes tr�s complets - et tr�s complexes - qui n�cessiteraient un ouvrage pour chaque. Ce qu'il faut retenir de ces astrologies hindoues est qu'elles sont bas�es sur le zodiaque sid�ral et non tropical pour l'Astrologie occidentale : le zodiaque sid�ral est bas� sur les constellations alors que le zodiaque tropical est bas� sur les signes, il est index� sur les saisons en quelque sorte. Ces deux zodiaques sont d�cal�s puisque tous les ans, un d�placement de 50 secondes environ s�pare les signes des constellations ; c'est ce qu'on appelle la pr�cession des �quinoxes.

Ces deux syst�mes astrologiques bas�s sur ces deux zodiaques sont donc assez diff�rents, et il n'est pas non plus question ici de rentrer dans le d�bat de savoir lequel est le plus efficace. L'autre particularit� de l'astrologie hindoue, tout comme l'arabe, m�me si cela para�t �vident... est de ne pas tenir compte des plan�tes au-del� de Saturne : Uranus, Neptune et Pluton qui n'�taient pas visibles par les instruments de l'�poque.

La vocation spirituelle de l'Astrologie hindoue la diff�rencie �galement de l'Astrologie occidentale, plus intellectuelle. Les Noeuds lunaires - de nature karmique ou spirituelle - sont par exemple particuli�rement �tudi�s en Astrologie hindoue. Le th�me en carr� est utilis�, forme qui fut longtemps privil�gi�e dans l'astrologie occidentale.

Il est temps de dire quelques mots sur l'Astrologie Hell�niste, n�e alors que la civilisation grecque avait �norm�ment d'influence sur toute la plan�te et particuli�rement dans les pays orientaux, Astrologie issue � la fois des sciences astrales orientales, de la philosophie grecque et de la pens�e �gyptienne et qui constitue aujourd'hui encore les fondements de l'Astrologie Moderne.

L'astrologie et la Gr�ce antique

L'Astrologie hell�niste �tait compos�e de 4 facteurs principaux : les plan�tes, le zodiaque, le cercle des 12 maisons et les configurations qui engendraient ces aspects, la naissance des premiers th�mes astraux individualis�s datant d'ailleurs de cette �poque.

Plus tard, Claude Ptol�m�e (v100-v170) math�maticien, astronome, astrologue, g�ographe et musicien qui v�cut une grande partie de sa vie � Alexandrie, ville abritant de nombreux savants, fut l'un des p�res de l'Astrologie moderne au travers de ses recherches et de ses ouvrages, dont le plus c�l�bre, l'Almageste contenant comme le dit Ptol�m�e lui-m�me une exposition du syst�me du monde, est aujourd'hui encore une r�f�rence. Ses calculs concernant l'astronomie et plus particuli�rement les mouvements des plan�tes, ainsi que ces travaux de g�ographe lui permirent de cartographier la plan�te avec une grande pr�cision pour l'�poque et il inventa l'Astrolabe, instrument qui permettait d'obtenir une repr�sentation plane du ciel pour une latitude et une date donn�e.

C'est Ptol�m�e qui fut l'auteur de cette phrase si sage qui repr�sente bien toute la philosophie moderne de l'astrologie : � Les astres inclinent mais n'obligent pas �.

L'astrologie et les avanc�es techniques

Pour interpr�ter l'horoscope, les Arabes (nous entendrons par Arabes tous les peuples qui �crivaient dans cette langue) se r�f�raient, entre autres sources, aux ouvrages de Ptol�m�e. L'Astrologie arabe rev�tait trois formes : l'Astrologie g�n�thliaque (relative � l'horoscope du jour de naissance), l'Astrologie horaire et l'Astrologie magique pour invoquer les Dieux plan�taires et confectionner des amulettes et des talismans efficaces, en combinant influence d'une plan�te avec m�taux et signes qui lui correspondaient. L'Astrologie g�n�thliaque, dont on retrouve peu d'�crits mais que la tradition orale a permis de conserver, �tait bas�e (et l'est toujours actuellement) sur le principe que la vie est un combat et que les hommes sont n�s sous le signe de deux armes, une pour la naissance (que sommes-nous au d�part ? Quels sont nos potentiels ?) et une pour l'arriv�e (que sommes-nous devenus ?) Les armes �tant de trois types courtes, moyennes ou longues en fonction de leur port�e symbolique.

L'astrologie et la tradition �crite

Au d�but du Moyen-�ge, Celtes, Slaves ou Germains utilisaient l'astronomie n�cessaire � leurs nombreux d�placements mais l'Astrologie �tait consid�r�e un peu partout comme pa�enne. On saura juste que Louis le Pieu prenait conseil aupr�s d'astrologues mais cela reste un cas tr�s particulier. Apr�s l'effondrement de l'Empire Carolingien les conflits s'install�rent et on constata en cette p�riode troubl�e o� l'incertitude et l'inqui�tude r�gnaient, une mont�e en puissance de l'influence de la pens�e gr�co-arabe, tr�s significative dans les monast�res qui devinrent des lieux de r�flexion, � l'�coute de nouvelles philosophies.

A cette �poque, La Nature �tait l'axe principal de la pens�e philosophique et religieuse. Dieu l'avait cr��e pour la mettre au service de l'homme et on admettait que l'Astrologie puisse pr�dire tout ce qui y avait trait, le temps qu'il ferait pour l'agriculture ou m�me les maladies dues � des causes naturelles mais elle ne pouvoir pr�voir en aucun cas ce qui �tait directement d�pendant du libre-arbitre de l'homme. De grands esprits de l'�poque, comme Saint Thomas d'Aquin, philosophe et th�ologien italien (1225-1274 ) consid�raient que pr�dire le destin d'un homme �tait une illusion d�moniaque.

Mais l'Astrologie savante (en opposition � l'Astrologie populaire, car elle traite des aspects plan�taires de chaque individu en particulier) � cette �poque trouva �galement des d�fenseurs, en la personne entre autres, de l'Anglais Roger Bacon (1214-1294), homme au point de vue tr�s moderne, qui s'�leva contre le formalisme des dominicains (dont Saint Thomas d'Aquin faisait partie) et qui pr�tendit qu'aucun astrologue ne professait le fatalisme astral, que la seule chose importante �tait l'exp�rience, base m�me de toute philosophie et que l'Astrologie en �tait un des piliers. Il livra un combat sans rel�che pour imposer son point de vue, parfois m�me de mani�re peu orthodoxe car il �tait de caract�re belliqueux, allant jusqu'� demander � l'�glise d'encourager la recherche astrologique, afin d'une part d'emp�cher les pratiques li�es � l'astrologie pa�enne et d'autre part de mettre en �vidence ce qu'il appelait l'astrologia sana, fond�e sur l'exp�rience et l'exp�rimentation.

L'astrologie au Moyen-Age

L'astrologie gr�co-arabe p�n�tra donc un peu partout en occident. En Italie, il y avait des astrologues � la cour de Palerme qui recevaient les faveurs du roi et on vit m�me Frederik II leur demander d'�crire des ouvrages d'Astrologie dans lesquels il leur fallait expliquer que les astres n'agissaient pas, qu'ils ne pouvaient rien produire par eux-m�mes mais qu'ils donnaient de simples signes. On trouvait des livres d'Astrologie dans toutes les universit�s et biblioth�ques. En Angleterre, les astrologues r�dig�rent des �ph�m�rides et des � pronostications � et en France les astrologues �taient �galement pr�sents � la cour, m�me si l'astrologie pr�visionnelle �tait toujours consid�r�e comme pa�enne et d�moniaque.

Jean de Meurs, c�l�bre astrologue, fit des pr�visions sensationnelles lors de la grande conjonction de 1345. Ces derni�res inqui�t�rent fortement l'opinion publique et la cour, et le roi Charles V Le Sage fit r�diger des trait�s affirmant que ces pr�visions relevaient du domaine de la superstition, allant m�me jusqu'� pr�tendre que les astrologues n'avaient pas pr�vu l'�pid�mie de peste noire de 1349, ce qui �tait totalement inexact.

S'en suivit, en France et en Angleterre notamment, un d�bat acharn� entre partisans et adversaires de l'astrologie divinatoire, qui eut pour cons�quence directe de remettre en question les formidables travaux de Ptol�m�e, certains scientifiques, religieux et intellectuels de l'�poque les qualifiant de sp�culations inconsistantes.

Claude Ptol�m�e et l'astrologie

A la fin du Moyen-�ge les courants de pens�e protecteurs et rassurants tenant pour primordiale la place de la Nature dans la pens�e philosophique s'estomp�rent et les hommes commenc�rent � chercher d'autres r�ponses, alors que simultan�ment � cela les d�couvertes scientifiques abondaient... la Renaissance se pr�parait.

En astronomie, la premi�re d�couverte importante de la Renaissance fut celle de Nicolas de Cues (1401-1469) math�maticien, philosophe et th�ologien allemand, consid�r� comme le dernier penseur du moyen-�ge et le premier de la Renaissance, qui affirma que la terre n'avait ni centre ni p�rim�tre et qu'elle se mouvait autour d'un axe. Il nomma cette th�orie � La th�orie de la relativit� du lieu et du mouvement �. A l'�poque, cette affirmation laissa de marbre le monde scientifique et intellectuel et seuls les astrologues comprirent l'importance ph�nom�nale d'une telle d�couverte.

Nicolas de Cues et l'astrologie

Nicolas Copernic (1473-1543) astronome polonais, fut le premier � placer le soleil au centre de l'univers, alors que pendant 14 si�cles personne n'avait os� affirmer que la terre tournait sur un axe. En observant Mercure et V�nus, il arriva � la conclusion que la terre tournait � la fois sur un axe, mais �galement autour du soleil, th�orie qui fut l� encore accueillie tr�s froidement par les scientifiques et de nouveau d�fendue par les astrologues. Copernic essaya de convaincre ses pairs, puis se d�couragea et c'est un astrologue qui fit publier son ouvrage en de nombreux exemplaires, ce qui eut pour effet de faire accepter peu � peu ces d�couvertes r�volutionnaires et ce, malgr� leur contradiction avec la Bible. Les affirmations de Copernic seront d'ailleurs jug�es h�r�tiques par l'�glise en 1616.

Nicolas Copernic et l'astrologie

Galil�e (1564-1642), astronome italien tr�s croyant, reprit et d�fendit les travaux de Copernic, et inventa des t�lescopes qui lui permirent de d�couvrir une profusion de plan�tes. Il se rendit � Rome pour essayer de convaincre l'�glise du bien-fond� de ses d�couvertes, et devient l'ami du jeune pape Urbain VIII. Les d�couvertes de Copernic �tant toujours jug�es comme h�r�tiques, le pape, jeune et progressiste, demanda � Galil�e de les reprendre et de r�diger un ouvrage contradictoire et objectif sur les diff�rents syst�mes du monde.

Galil�e mettra plusieurs ann�es � le r�diger, tout en continuant � pratiquer l'astronomie et l'astrologie, et en rassurant les astrologues qui craignaient que ces nouvelles d�couvertes n'�branlent les fondements de l'Astrologie. Lorsque le r�sultat de ses recherches fut publi� en 1631, le pape furieux car Galil�e y d�fendait les travaux de Copernic, ordonnera la saisie de l'ouvrage, mais trop tard car il sera largement diffus�. Galil�e, pour sauver sa vie, sera somm� d'abjurer devant l'inquisition, et sera jug� coupable, puis r�habilet� bien apr�s sa mort en 1757 lorsque les th�ories de Copernic seront reconnues par l'�glise.

L'astrologie et les nouvelles d�couvertes

Durant la renaissance, les fondements de l'Astrologie, issus du syst�me hell�niste �volu�rent peu, conservant le principe plan�tes, signes, maisons et aspects, mais les calculs astrologiques profit�rent des d�couvertes en alg�bre et en trigonom�trie pour se d�velopper. Des tables de calculs d�taill�s tenant compte des heures de lever et de coucher, des mouvements de plan�tes, et de leur position, furent largement diffus�s gr�ce � l'apparition de l'imprimerie.

Les mentalit�s �volu�rent rapidement, comme c'est toujours le cas lorsque le courant de pens�e qui pr�domine pr�conise et encourage une ouverture sur le monde et le champ d'activit� de l'Astrologie s'�tendit dans tous les domaines, � toutes les branches du savoir et � tous les secteurs de la vie. Les astrologues savants rest�rent prudents et men�rent une guerre sans merci aux charlatans qui allaient jusqu'� donner des conseils d�risoires du type coupe de cheveux ou achats de v�tements, pr�visions que le peuple s'arrachait. On vit �galement se d�velopper la m�decine astrologique, enseign�e dans certaines universit�s europ�ennes, discipline selon laquelle on ne pouvait �tre un bon m�decin qu'en �tant un bon astrologue.

Les proph�ties les plus connues sont certainement celles de Nostradamus (Michel de Nostredame 1503-1560) astrologue et voyant fran�ais dont les pr�visions furent tr�s controvers�es. Il utilisait outre les grandes conjonctions, les cycles plan�taires et les p�riodes chronologiques, ses dons de voyance et publia ses c�l�bres proph�ties, qui firent sensation lorsque Henri II mourut alors que Nostradamus l'avait pr�dit.

L'astrologie et Nostradamus

Tout le monde a encore � l'esprit l'anecdote concernant son fils, astrologue �galement, qui mit le feu dans la petite ville de Pouzin, en Ard�che, afin qu'elle fut d�truite selon ses pr�dictions !

Peu � peu l'Astrologie atteignit son apog�e, en m�me temps que la Renaissance, en Italie elle sera soutenue par les Papes et en France Catherine de M�dicis la prot�gera et l'encouragea, r�unissant autour d'elle des astrologues, dont un des plus c�l�bres restera Nostradamus.

Diff�rentes causes conduisirent ensuite � un rapide d�clin de l'Astrologie. La guerre de 30 ans d'abord avec son cort�ge de morts et d'horreurs raviva les croyances aux diables et aux sorci�res, et les astrologues furent rapidement per�us comme des charlatans qui aiguisaient les inqui�tudes du peuple.

La pression exerc�e par l'�glise sur la recherche et la philosophie fut une autre cause du d�clin de l'Astrologie, ainsi et surtout que la mont�e en puissance de la pens�e rationaliste, due en grande partie aux rapides progr�s enregistr�s par les sciences de la nature et qui ruina toute la philosophie de la Renaissance.

Descartes (1596-1650) dans son Discours de la m�thode, reprenait quelque peu la th�orie de Bacon, avec une d�marche fond�e sur l'exp�rimentation pour expliquer la Nature et pr�tendait qu'il ne fallait prendre pour vrai et r�el que ce qui �tait quantifiable, ce qui excluait bien �videmment les sciences occultes, cette nouvelle conception m�canique et math�matique de la Nature �tant en totale contradiction avec ce que l'Astrologie pouvait avoir de d�ductif.

L'astrologie et le syst�me solaire

Au si�cle des lumi�res, l'Astrologie d�j� bien fragilis�e, fut d�finitivement emport�e par le rationalisme et le despotisme devenu le principe d'organisation de l'�tat et de la vie. On priva les astrologues de leurs instruments de travail et, abandonn�e par ses protecteurs, l'Astrologie devint le jouet des charlatans et des marginaux, servant parfois de jeu simpliste aux dames de la cour. Dans l'Encyclop�die publi�e par Diderot et d'Alembert, qui fut le grand ouvrage du XVIII �me si�cle, l'Astrologie �tait trait�e de mani�re m�prisante et Voltaire �crivait qu'aucun homme raisonnable ne pouvait la prendre au s�rieux.

Pourtant, en 1811 lorsque Goethe entreprit la r�daction des ses m�moires, il ne craignit pas de commencer son r�cit par le commentaire de son propre horoscope, avouant se passionner pour cette discipline et la pratiquer depuis de nombreuses ann�es. C'est d'ailleurs en Allemagne que l'Astrologie trouvera ses premiers d�fenseurs ce qui lui permettra de commencer sa lente r�habilitation, les romantiques allemands souhaitant que la machinerie cosmique sorte enfin du rationalisme m�canique pour redevenir un �tre vivant.

Goethe et l'astrologie

Au d�but du XIX si�cle, le mouvement romantique gagna l'Angleterre o� il ne cessa de se d�velopper, m�me si tous les chercheurs en Astrologie se cachaient derri�re un pseudonyme ce qui est significatif de sa pi�tre r�putation. En France, patrie du rationalisme par excellence, les d�fenseurs de l'Astrologie se regroupaient en soci�t�s secr�tes dont les plus c�l�bres repr�sentants furent l'abb� Constant (sous le pseudonyme d'Eliphas L�vi) et le m�decin G�rard Encausse (sous le pseudonyme de Papus).

Ce n'est qu'en 1885 qu'Abel Haatan publia un ouvrage s�rieux, Le � manuel d'Astrologie sph�rique et judiciaire �, suivi quelques ann�es plus tard Des � G�nies plan�taires � de Fran�ois-Charles Barlet, travaux repris par la suite et approfondis par d'autres astrologues, qui donn�rent le point de d�part de l'Astrologie scientifique telle que nous la connaissons de nos jours.

Nous esp�rons que ces quelques mots ont pu vous �clairer un peu sur l'Astrologie � ses d�buts. Un dossier ult�rieur, en cours de r�daction, traitera des diff�rents courants modernes de l'Astrologie depuis le XX �me si�cle et sera mis en ligne sur le site Astrotheme d�s que possible.

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