Délit de fuite mortel sur l’A15: le conducteur du F-150 accusé de délit de fuite mortel
Le frère de la victime, Mohamed Chouat, peine à comprendre pourquoi le chauffeur ne s’est jamais arrêté après l’accident.
Le frère d’un homme happé mortellement alors qu’il changeait un pneu sur l’autoroute 15 jeudi matin peine à comprendre pourquoi le conducteur de la camionnette, qui s’est finalement rendu aux autorités 24 heures après le drame, ne s’est jamais arrêté.
«Pourquoi il n’a pas appelé les services d’urgence? Il aurait pu sauver une vie», s’est questionné Walid Chouat, dont le frère, Mohamed, est décédé jeudi au petit matin, à Laval.
Mohamed Chouat, qui avait célébré son 34e anniversaire la veille du drame, se rendait à son emploi dans une usine de la Rive-Nord de Montréal lorsqu’il a fait une crevaison sur l’autoroute 15 à la hauteur du pont Gédéon-Ouimet.
Mais alors qu’il s’apprêtait à changer son pneu dans l’accotement, il aurait été violemment percuté par une camionnette Ford F-150 blanche.
Le conducteur, Sean McLean, a ensuite pris la fuite, sans s’arrêter.
Les policiers qui ont été dépêchés sur les lieux ont retrouvé le corps inanimé de M. Chouat. Son décès a été constaté sur place.
«C’est un choc total pour moi, ce n’est pas facile», a affirmé Walid Chouat, qui se trouvait en Caroline du Nord pour le travail lorsqu’il a reçu le terrible appel des policiers.
Suspect retrouvé
La Sûreté du Québec a diffusé jeudi des images du F-150 en cause, cherchant du même coup à retrouver des témoins de la collision.
Le conducteur de la camionnette se serait finalement rendu aux autorités vendredi matin dans un poste de police de Lachute, dans les Laurentides, indiquent nos sources.
McLean, 43 ans, a été accusé de délit de fuite mortel vendredi après-midi au palais de justice de Laval. Il a comparu par visioconférence depuis des locaux de la SQ à Mascouche. Le résident de Chambly, sur la Rive-Sud de Montréal, restera détenu jusqu’à son retour en cour lundi.
L’accusé a cumulé les infractions au code de la sécurité routière dans les dernières années. Depuis 2012, il a notamment été condamné pour avoir conduit sans permis et ne pas avoir correctement fait son arrêt.
«Je ne comprends pas [ce qui a pu se passer]» a quant à lui répété M. Chouat à plusieurs reprises au cours de son entretien avec Le Journal, toujours sous le coup de l’émotion.
Retour en Tunisie
Walid Chouat tente désormais de faire rapatrier le corps de son frère en Tunisie. Celui-ci avait immigré au Québec il y a seulement deux ans.
«C’était une personne exceptionnelle, tellement gentille, souriante», a énuméré M. Chouat, qui habitait désormais avec la victime à Montréal.
Avec Maxime Deland, Agence QMI