mardi 4 juin 2024
samedi 1 juin 2024
L'Afrique Réelle n°174 - Juin 2024
Sommaire
Actualité
- Le Niger après la rupture avec la France et les Etats-Unis
- Le Niger après la rupture avec la France et les Etats-Unis
Dossier Cameroun
- L’ethno-politique au Cameroun
- D’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya
- L’ethno-politique au Cameroun
- D’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya
Dossier Sahara occidental
- Entretien avec Bernard Lugan
- Existe-t-il un « peuple sahraoui » ? Y eut-il dans le passé un Etat du nom de « Sahara Occidental » ?
Editorial de Bernard Lugan
Pourquoi l’Afrique a rompu avec l’« Occident »
- Entretien avec Bernard Lugan
- Existe-t-il un « peuple sahraoui » ? Y eut-il dans le passé un Etat du nom de « Sahara Occidental » ?
Editorial de Bernard Lugan
Pourquoi l’Afrique a rompu avec l’« Occident »
Le 16 mai 2024, lors d'un discours consacré aux relations entre l'Afrique et l'Europe prononcé à Dakar devant les étudiants de l'université Cheikh Anta Diop en présence de Jean-Luc Mélenchon, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a déclaré que la « promotion des droits des homosexuels alimente le sentiment anti-occidental en Afrique ».
Sur un continent où les deux tiers des pays criminalisent l’homosexualité, les injonctions occidentales en la matière sont en effet ressenties comme des attaques directes à l’ordre naturel africain. Ici, les peines contre les homosexuels vont en effet de l’amende à la condamnation à mort. L’ancien président de Gambie, Yahya Jammeh affirmait pour sa part que son pays « lutterait contre ces vermines gays de la même manière qu’il combat les moustiques responsables du paludisme, sinon plus agressivement ». Quant au défunt président Mugabe du Zimbabwe, ce fut à la tribune de l’ONU qu’en 2015, il déclara que « l’Afrique ne voulait pas de gays sur son sol » car l’homme noir se devait de « perpétuer sa race avec des femmes. »
C’est dans un ferme discours au ton très mesuré qu’Ousmane Sonko a condamné les « velléités extérieures d’imposer l'importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs et qui risquent de constituer un nouveau casus belli parce que, dans des pays comme le Sénégal, cela soulève énormément de tensions et d'incompréhensions tant cela met face à face des cultures, des civilisations et des systèmes politiques à la vision diamétralement opposée ».
Refusant ce nouveau diktat qui, à la différence des précédents, n’est ni politique, ni économique, mais « existentiel », Ousmane Sonko a déploré que « la question du genre revienne régulièrement dans les programmes de la majorité des institutions internationales et dans les rapports bilatéraux, jusqu’à se poser comme une conditionnalité pour différents partenariats financiers ».
Enfermés dans leur bulle sociétale, les dirigeants occidentaux ne mesurent pas le niveau d’exaspération, voire d’indignation et d’écœurement provoqué par la guerre morale qu’ils mènent actuellement contre les piliers des cultures africaines.
Ancrés sur leur arrogance, eux qui ne trouvent d’échos que dans le cap ouest de l’Europe et en Amérique du Nord, sont partout ailleurs balayés dans ce que le reste du monde considère comme un réflexe de survie. Cependant qu’en Afrique, sur les volutes de leur prétention morale, Russes, Chinois, Indiens, Indonésiens et Turcs tirent les marrons du feu…
Le message d’Ousmane Sonko est très clair : l’Afrique qui ne cédera pas à l’oukase existentiel du Nord a donc décidé de redevenir africaine. Un écho à ceux qui, de plus en plus nombreux, demandent quant à eux que l’Europe redevienne européenne... Ici et là, référence est donc faite à l’identité, ce qui annonce le triomphe de l’ethno-différentialisme sur les nuées de l’universalisme.
vendredi 17 mai 2024
Comprendre la question du Sahara occidental
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Le Sahara occidental en 10 questions (32 euros)
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mercredi 1 mai 2024
L'Afrique Réelle n°173 - Mai 2024
Sommaire
Dossier:
L’Afrique du Sud avant les élections
- L’Afrique du Sud victime de sa cleptocratie d’Etat
- De Jacob Zuma à Cyril Ramaphosa : le lent déclin du parti-Etat ANC
Dossier :
Traites arabo-musulmanes et traite européenne
- Peut-on comparer les traites arabo-musulmanes et la traite européenne ?
- Et les esclaves européens ?
- Les esclaves français rachetés en 1785 à Alger
Editorial de Bernard Lugan
Dossier:
L’Afrique du Sud avant les élections
- L’Afrique du Sud victime de sa cleptocratie d’Etat
- De Jacob Zuma à Cyril Ramaphosa : le lent déclin du parti-Etat ANC
Dossier :
Traites arabo-musulmanes et traite européenne
- Peut-on comparer les traites arabo-musulmanes et la traite européenne ?
- Et les esclaves européens ?
- Les esclaves français rachetés en 1785 à Alger
Editorial de Bernard Lugan
Afrique du Sud : « Face à la décomposition du pays, il va bientôt falloir se décider à en rendre la direction aux Boers » !!!
Cette remarque aussi désabusée qu’iconoclaste a été faite par un journaliste noir sud-africain.
Elle illustre le naufrage d’un pays dans lequel plus de 70 meurtres sont commis quotidiennement, dans lequel le chômage touche environ 40% des actifs, dans lequel le revenu de la tranche la plus démunie de la population est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, et dans lequel plus d’un tiers des habitants ne survit que grâce aux aides sociales.
Comment aurait-il d’ailleurs pu en être autrement dans la « nouvelle Afrique du Sud » devenue la proie du parti-Etat ANC dont les cadres, trop souvent aussi incapables que corrompus, semblent n’avoir pour objectif que leur propre enrichissement ?
Un parti-Etat qui va risquer gros lors des élections du 29 mai prochain car il n’aura plus l’alibi du soi-disant héritage « négatif » de « l'apartheid » pour s’exonérer de son incapacité prédatrice.
En effet, en 1994, quand le président De Klerk hissa au pouvoir un Nelson Mandela incapable de le prendre par la force[1], il légua à l’ANC la première économie du continent, un pays doté d’infrastructures de communication et de transport à l’égal des pays développés, un secteur financier moderne et prospère, une large indépendance énergétique, une industrie diversifiée, des capacités techniques de haut niveau et la première armée africaine.
Vingt-huit ans plus tard, pris dans la nasse de leurs propres mensonges, de leurs prévarications et de leurs insuffisances, les dirigeants de l'ANC ne sont donc plus crédibles quand ils continuent à mettre en accusation le « régime d'apartheid » afin de tenter de dégager leur colossale responsabilité dans l’impressionnante faillite dont ils sont les seuls responsables.
Le tout sur fond de lutte acharnée au sein même de l’ANC entre les partisans de Cyril Ramaphosa, l’actuel président de la république et l’ancien président, le Zulu Jacob Zuma qui fut poussé à la démission en 2018 sur fond de scandales de corruption. Or, ce dernier a fait dernièrement son grand retour en politique avec un seul but : se venger de ceux qui l’ont chassé du pouvoir en 2018…
Jacob Zuma est ainsi devenu la figure centrale d’un nouveau parti créé pour barrer la route à l’ANC lors élections du 29 mai prochain, l’Umkhonto we Sizwe (MK), du nom de la branche armée de l’ANC qui, avant 1994, mena la lutte contre le régime blanc.
[1] Voir à ce sujet mon livre « Histoire de l’Afrique du Sud des origines à nos jours ». Editions Ellipses, 2022
lundi 22 avril 2024
Niger : après les Français, les Américains priés de quitter le pays…
Vendredi 19
avril, au terme de plusieurs mois de négociations accompagnées de promesses
sonnantes et trébuchantes, puis de menaces, les Etats-Unis ont été finalement contraints
d’accepter de devoir retirer leurs troupes du Niger. Après les Français, les voilà
donc eux aussi, chassés d’un pays qui, jusque-là, n’avait rien à leur refuser.
Avec ce départ exigé par les autorités de Niamey au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, les Etats-Unis vont perdre leur importante base d’Agadez spécialisée dans l’écoute et dans la guerre électronique. Une emprise qui leur permettait de surveiller toute la bande sahélienne, la profondeur saharienne libyenne, ainsi que toute la région péri-tchadique. Cette base qui leur avait coûté plus de 100 millions de dollars abritait également les drones utilisés dans la lutte contre les groupes jihadistes.
Les Etats-Unis avaient pourtant pensé que, contrairement à la France, n’étant pas l’ancienne puissance coloniale, ils allaient donc pouvoir rester au Niger, d’autant plus que, jusque-là, ce pays parmi les plus pauvres du monde, n’avait jamais résisté aux « arguments » du dollar…
Mais les temps ont changé. Avec l’émergence de nouvelles puissances -Russie, Chine ou encore Inde-, les pays africains peuvent désormais se permettre de ne plus être de simples correspondants acquiesçant docilement aux diktats, notamment démocratiques, des « Occidentaux ». Ou bien d’apparaître comme d’obéissants vassaux contraints de reconnaître les nouvelles normes morales occidentales -« théorie du genre » ou « singularités » LGBT-, nouveautés totalement incompréhensibles en Afrique où un homme est un homme… une femme… une femme…
Le 16 mars, le Niger avait déjà annoncé la rupture « avec effet immédiat » de l’accord militaire le liant aux Etats-Unis, vu comme un « accord imposé ». Parmi les raisons de ce divorce, le colonel Amadou Abdramane évoqua à la télévision nationale la « condescendance » de madame Molly Phee, secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines. Cette dernière avait en effet déclaré avec une arrogante suffisance que les Etats-Unis étaient prêts à reprendre leur coopération à condition que le Niger rétablisse la démocratie et cesse d’entretenir des relations avec la Russie.
De telles exigences furent naturellement jugées inacceptables par les militaires au pouvoir à Niamey et ils refusèrent donc cette mise en demeure qui déniait « au peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires ».
Les centaines de millions de dollars engloutis par les Etats-Unis dans d’aussi multiples qu’inutiles programmes d’aide au développement n’auront donc pas suffi, Washington n’ayant en effet pas compris que le temps des ingérences et de l’alignement était terminé. Au même moment, le Niger s’ouvrit avec enthousiasme à la Russie. Qu’en adviendra-t-il ? L’avenir le dira…
Quoiqu’il en soit, les premiers conseillers militaires russes ont débarqué à Niamey le 10 avril dernier avec une importante quantité de matériel. Cette nouvelle coopération nigéro-russe a été illustrée à la fin du mois de mars par un long et chaleureux entretien téléphonique entre le président Poutine et le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte. L’homme auquel, avec un grand sens des réalités adossé à une fine connaissance des mentalités africaines, le président Macron avait, tel un maître à son valet, ordonné, sous menace d’intervention ( !!!), de rendre sur le champ le pouvoir à son protégé, le président Bazoum, dont le poids ethnique, donc politique, est de moins de 0,5% de la population...
Le plus grave est qu’au lieu de tirer les leçons de ces échecs, ceux qui prétendent faire la politique africaine de la France tentent maintenant de dégager leurs responsabilités en criant au complot russe et chinois. Une attitude pathétique qui ne trompe personne car c’est bien leur incompétence, leur aveuglement et leur arrogante volonté d’imposer leurs « nuées » sociétales aux Africains, qui ont ouvert les portes du continent à ces nouveaux acteurs. Et si ces derniers y sont bien accueillis, c’est parce qu’ils n’y viennent pas pour y donner des leçons de « bonne gouvernance », pour y demander aux populations de croire qu’un homme peut accoucher ou que la démocratie individualiste est la solution pour des pays à structures communautaires…
En Afrique, la redistribution géostratégique est donc en cours d’achèvement. Au Sahel, après s’être fait mettre à la porte du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour avoir obstinément décidé d’ignorer les avis des connaisseurs de la région, les « décideurs » français assistent aujourd’hui impuissants au développement d’un mouvement qui s’étend désormais au Tchad et au Sénégal. Bientôt sera donc définitivement fermée une parenthèse africaine française ouverte à la fin du XIX° siècle dans ces « Terres de soleil et de sommeil » si chères à Ernest Psichari.
Devant un tel désastre, que l’on ne s’étonne donc pas que certains, à la suite du grand historien qu’était René Grousset (1885-1952), en arrivent à dire que : « Quand le destin a inutilement prodigué à une société (…) tous les avertissements, et qu’elle s’obstine dans le suicide, sa destruction n’est-elle pas une satisfaction pour l’esprit ? »
Pour en savoir plus, voir mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.
dimanche 7 avril 2024
Monsieur le président Macron, en avril 1994, c’était aux 2539 soldats de l’ONU commandés par général canadien Roméo Dallaire de s’opposer au génocide…Non aux forces françaises qui avaient quitté le Rwanda depuis le mois d’octobre 1993…
La seule question qui se pose est en effet celle de la
responsabilité de l’ONU. Pourquoi le général Roméo Dallaire qui avait tous les
moyens de le faire, ne fit-il rien de sérieux pour empêcher le génocide ?
Devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), loin du héros médiatique, « capitaine courageux » face à l’indicible génocidaire, c’est tout au contraire le portrait d’un homme désemparé qui est ressorti des longues audiences. Ses fautes de commandement, ses atermoiements, ses hésitations, son absence de décision sur le terrain ainsi que ses initiatives politiques aberrantes, et parfois même incohérentes, prises en violation de la chaîne de commandement de l’ONU, font que nous sommes désormais devant l’alternative suivante :
- Soit le général Dallaire commandant des Forces de la Mission d’assistance des Nations Unies au Rwanda fut dépassé par les évènements.
- Soit, comme l’a écrit son supérieur, M. Booh-Booh[1], il avait reçu pour ordre de faire gagner le général Kagamé et le FPR[2].
Le chef de cette mission était M. Jacques Roger Booh-Booh, nommé Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Rwanda. Il avait sous ses ordres le général canadien Roméo Dallaire qui était le chef militaire de la mission. Or, ce dernier était un officier qui n’avait aucune expérience du commandement opérationnel. De plus, il ne connaissait rien de l’Afrique.
Alors qu’il se devait de sécuriser au moyen de ses 2539 hommes et de ses blindés, l’axe menant du centre-ville de Kigali à l’aéroport, au lieu de montrer sa force, il la replia tout au contraire dès la nuit du 6 au 7 avril, en commençant par abandonner cet axe vital pourtant sous sa garde et que le FPR coupa…
Plus largement, dès la reprise des hostilités, le général Dallaire aurait dû imposer un couvre-feu et déclarer qu’il ferait tirer sur quiconque le violerait. Le général Kagamé aurait alors hésité à lancer son offensive. Avec la compagnie para-commando belge, il disposait d’une excellente unité qui pouvait sans problèmes majeurs remplir une telle mission. Il lui aurait également fallu, avec ses blindés, occuper en ville les points stratégiques dont la tenue aurait freiné l’extension des massacres et des débordements, ce qu’il n’a pas davantage fait.
Ces évènements provoquèrent même une totale redistribution des cartes en Afrique centrale au profit du Rwanda, principal allié de Washington qui reçut un blanc-seing pour mettre l’est de la RDC (l’ex-Zaïre), à savoir le Kivu, en coupe réglée.
[1] Booh-Booh,
P-R., (2005) Le patron de Dallaire parle. Révélations sur les dérives d’un
général de l’ONU au Rwanda. Paris.
[2] Pour tous les détails concernant l’attitude et les responsabilités du général Dallaire, on se reportera au chapitre VIII de mon livre « Rwanda, un génocide en questions »
[2] Pour tous les détails concernant l’attitude et les responsabilités du général Dallaire, on se reportera au chapitre VIII de mon livre « Rwanda, un génocide en questions »
mardi 2 avril 2024
L'Afrique Réelle N°172 - Avril 2024
Sommaire
Actualité :
- Algérie : quel avenir pour les exportations de gaz naturel ?
- Le Rwanda et la RDC
Dossier :
Génocide du Rwanda 30 ans plus tard
- Les faits, rien que les faits…
- Assassinat du président Habyarimana : l’enquête interdite
- Un non-lieu qui pose bien des questions…
- Ces Tutsi qui accusent le FPR d’avoir assassiné le président Habyarimana
Actualité :
- Algérie : quel avenir pour les exportations de gaz naturel ?
- Le Rwanda et la RDC
Dossier :
Génocide du Rwanda 30 ans plus tard
- Les faits, rien que les faits…
- Assassinat du président Habyarimana : l’enquête interdite
- Un non-lieu qui pose bien des questions…
- Ces Tutsi qui accusent le FPR d’avoir assassiné le président Habyarimana
Editorial de Bernard Lugan :
Génocide du Rwanda : 30 ans plus tard
Il y a trente ans le 6 avril 1994, était assassiné le président hutu Juvénal Habyarimana, attentat qui, selon le TPIR (Tribunal pénal international du Rwanda) fut le déclencheur du « génocide du Rwanda » ou « génocide des Tutsi du Rwanda ».
Depuis, les médias répètent l’histoire officielle écrite par le régime de Kigali, à savoir que ce génocide fut « programmé » et « planifié » par les « extrémistes » hutu.
Or, ce postulat a volé en éclats devant le TPIR.
Ce tribunal créé par le Conseil de sécurité de l’ONU et qui siégea à Arusha, en Tanzanie, de 1995 à 2016, a en effet, et dans tous ses jugements concernant les « principaux responsables du génocide », que ce soit en première instance ou en appel, clairement établi qu’il n’y avait pas eu « entente » pour le commettre.
Si ce génocide n’était pas programmé, c’est donc qu’il fut provoqué... Aujourd'hui nous savons que ce qui le déclencha ce fut l’assassinat du président Habyarimana.
Or, spécialement créé pour juger les responsables du génocide, le TPIR fut interdit par les Etats-Unis et par la Grande-Bretagne de rechercher les auteurs de l’acte terroriste qui en fut la cause !!!
Ce faisant, Washington et Londres protégèrent donc de facto ceux qui assassinèrent le président Habyarimana.
Quant à la justice française, la seule ayant véritablement enquêté sur cet attentat, après 21 ans d’enquête, paralysée par d’incessantes interventions et manœuvres politico-médiatiques, elle a finalement renoncé à en identifier les auteurs. Certains prétendent que cela aurait pu être sur ordre du pouvoir politique français...
De fait, la France courtise le régime de Kigali qui n’a pourtant jamais cessé de la vilipender et qui a effacé le français au profit de l’anglais.
Cela n’a pas empêché le président Macron de faire nommer à la tête de l’Organisation de la Francophonie, une des plus proches du président Kagamé…
A telle enseigne que, de reniement en reniement et de lâcheté en lâcheté, en Afrique, la France est quasiment considérée comme l’alliée du Rwanda… Ce qui n’est pas pour rien dans le mépris dont elle est aujourd’hui l’objet sur le continent…
Pour un bilan de la question on se reportera à mon livre : Rwanda : un génocide en questions et à mes expertises devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda).
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