Anne Gravoin, le premier violon de Manuel Valls - Le Parisien

Anne Gravoin, le premier violon de Manuel Valls

Anne Gravoin était au premier rang lors de la déclaration de candidature de Manuel Valls à Évry, ce lundi. Femme de l'ancien Premier ministre, elle est à la fois son premier soutien et sa plus fervente militante. 

L'émotion d'Anne Gravoin, lors du premier meeting de campagne du candidat à la présidentielle et ex Premier ministre Manuel Valls. 
L'émotion d'Anne Gravoin, lors du premier meeting de campagne du candidat à la présidentielle et ex Premier ministre Manuel Valls.  Olivier Corsan/Le Parisien

    «C'est sûr qu'une musicienne c'est un peu plus glamour que Mme Ayrault, prof d'allemand dans la banlieue de Nantes! ». Anne Gravoin avait fait sensation en juin 2012 à l'occasion d'un portrait que lui consacrait Le Parisien. L'épouse depuis 2010 de Manuel Valls n'a pas sa langue dans sa poche. Chef d'entreprise, violoniste de talent, femme du monde, Anne Gravoin endosse à merveille tous les costumes, ceux de la scène et ceux de l'ombre.


    Née en 1965 à Montau­ban (Tarn-et-Garonne), elle hérite de son père, violo­niste dans l'ensemble de Radio France, la passion de la musique. Un instru­ment dont elle deviendra une virtuose : «Je suis née dans une famille de musi­ciens. J'ai su dès l'âge de huit ans que je me tour­ne­rai vers le clas­sique», confiait-elle en 2012 à Paris Match. Mais la jeune femme penchera aussi rapidement pour le rock et la variété. Dès le milieu des années 80, elle colla­bore en tant que violo­niste aux albums de Michel Jonasz, Laurent Voulzy ou plus récem­ment Johnny Hally­day. «Rien ni personne ne m'im­pres­sionne, que ce soit dans le show­biz ou dans le monde poli­tique», livrait-elle encore à Match.

    « On est extrêmement amoureux, on s'adore, on se manque»

    Pour son premier meeting de candidat à la présidentielle qui se tenait ce lundi à Evry (Essonne), le fief électoral de Manuel Valls, elle était bien sûr présente, au premier rang. La violoniste se trouvait à quelques pas de lui, émue aux larmes. Les larmes qui coulaient sur ses joues ont fait le bonheur des photographes présents. Une première apparition symbolique de l'amour que se porte le couple. Ces deux amoureux se laissent parfois des post-it sur la porte de leur appartement de la Bastille qu'ils n'ont pas quitté pour les ors de Matignon. Anne et Manuel se sont connus dans les années 1980, puis se sont perdus de vue avant de se retrouver vingt-deux ans après. Chacun avait des enfants, quatre pour lui, une pour elle. Aujourd'hui, ils sont inséparables bien que souvent éloignés l'un de l'autre, en raison de leurs emplois du temps respectifs. «On est extrêmement amoureux, on s'adore, on se manque», avouait Anne au Parisien en 2012. Mais, contrairement aux apparences, Anne Gravoin n'est pas la moins ambitieuse du couple.

    «Anne est éminemment politique»

    «Anne est éminemment politique. Elle était déjà très engagée dans la campagne socialiste de 2007. Pour la primaire, et, peut-être pour la présidentielle, elle sera à 300% derrière lui. C'est la première de ses militantes», explique une amie dans Madame Figaro. La musicienne activera sans doute rapidement son réseau dans l'univers des spectacles, de Pascal Obispo à Johnny Hallyday en passant par la crème des musiciens classiques pour venir au soutien de son mari. Seule ombre au tableau : un article du Nouvel Obs, qui, en mars, accusait la violoniste de s'être «retrouvée au cœur des réseaux de la Françafrique» après avoir pris la direction artistique de l'Alma Chamber Orchestra, un ensemble créé par «un mystérieux homme d'affaires d'origine algérienne» mais avec lequel elle a depuis pris ses distances.

    «Serrer des mains à des gens qui me poussent pour approcher mon mari, ce serait ça mon quotidien?! Moi, je ne vis pas par procuration. Chacun a une vie, un cœur, un cerveau. Je suis indépendante. Je n'ai même jamais demandé un centime à mon mari», s'enflammait-t-elle en 2012 dans nos colonnes. L'artiste ne compte pas toutefois interférer dans le champ politique. «Pas de risque qu'elle se comporte comme Valérie Trierweiler, qui, en 2007, agaçait l'entourage de François Hollande», témoignent des proches de l'ex Premier ministre toujours dans le Figaro Madame. En d'autres mots, dans le petit univers des socialistes, on s'inquiète plus des conseils d'Alain Bauer ou de Stéphane Fouks, les deux autres membres du trio de Tolbiac, que de la voix de l'épouse de l'ancien maire d'Evry. «Tout ce qui sortira de ma bouche sera considéré comme politique! » analysait-elle déjà en 2012, dans notre journal. Cela le sera encore plus aujourd'hui.