Le porte-avions Charles de Gaulle sous commandement de l'Otan ? Le ministre Sébastien Lecornu met les choses au clair
Pris à partie sur les réseaux sociaux, le ministre des Armées Sébastien Lecornu réaffirme la grande liberté de mouvement de la France concernant la mission internationale à laquelle participe le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui retrouve ce 26 avril son terrain maritime après de long mois à cale.
Interpellé sur les réseaux sociaux, le ministre des Armées Sébastien Lecornu réaffirme la grande liberté de mouvement de la France concernant la mission internationale à laquelle participe le porte-avions Charles-de-Gaulle.
© Costas Baltas/AP/SIPA
« Le commandement est français ! La France reste autonome et forte au sein de l’Otan. » Le ministre des Armées Sébastien Lecornu s’est exprimé ce vendredi matin à la suite de l’appareillage du porte-avions Charles-de-Gaulle lundi 22 avril. Le Parisien rappelle que le bâtiment, après huit mois de travaux, va effectuer une rotation de six semaines en mer Méditerranée. Durant deux d'entre elles, il sera placé sous contrôle opérationnel de l'Otan.
Cette mission de deux semaines avec l’Otan, qui commence aujourd’hui le 26 avril pour se terminer le 10 mai, va regrouper des bâtiments de plusieurs pays : États-Unis, Grèce, Espagne, Portugal et Italie.
C’est cette annonce qui a poussé plusieurs personnes, dont Jean-Luc Mélenchon le 12 avril dernier, à critiquer via les réseaux sociaux ce qu’il considère comme une « vassalisation affichée de la France. »
« Notre porte-avions sera le fer de lance de cette mission »
Sébastien Lecornu a donc pris la parole ce vendredi, sur France 2, pour mettre les points sur les i. « Il ne faut pas céder au mensonge. Notre porte-avions sera le fer de lance de cette mission conduite avec nos alliés. Nous sommes les seuls Européens capables de déployer un groupe aéronaval de cette envergure. »
Il insiste sur le rôle prégnant que Paris gardera tout au long de la mission, en rappelant que la France et son rôle dans la création de l’Otan sont gages de l’autonomie que pourra conserver le bâtiment. Ses déclarations sont doublées de celle du vice-amiral Didier Maleterre, cité par Le Parisien : la France peut « en un claquement de doigt récupérer le commandement national en cours d’opérations si nécessaire. »
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