Jacques Demy et son cinéma "en-chanté"

Jacques Demy et son cinéma "en-chanté"

Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans Les Demoiselles de Rochefort ©Getty - Sunset Boulevard
Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans Les Demoiselles de Rochefort ©Getty - Sunset Boulevard
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Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans Les Demoiselles de Rochefort ©Getty - Sunset Boulevard
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Ce matin, on est du côté de Cherbourg et de Rochefort... Et plus précisément du côté de Jacques Demy, comme nous y invite le riche numéro Hors-Série que lui consacrent les Cahiers du Cinéma, sous la direction de Thierry Jousse et Marcos Uzal.

Aucun anniversaire en vue, nulle commémoration, juste le plaisir toujours intact et renouvelé de parler du réalisateur des Parapluies de Cherbourg, des Demoiselles de Rochefort et de Une chambre en ville. Plaisir ? Oui, je sais, pas pour tout le monde et c’est justement Jacques Demy lui-même qui nous le dit  dans cette archive INA du 8 mai 1969 au micro d’Anne Andreu.

Voilà donc, bien des années avant le « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus » du bougon Maurice Pialat, l’élégant Demy disait exactement la même chose sans lever le poing ni la voix ! Mais comment s’en étonner quand on sait que, dans les films de Demy, on croise, entre autres, la guerre d’Algérie qui détruit l’amour, un tueur en série déguisé en papi tranquille, des pères incestueux, des crimes passionnels et un conflit social dans lequel les CRS matraquent en chantant…

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Le Grand Atelier
1h 48

Non, le cinéma de Demy n’est pas celui d’un bonheur unilatéral

Comme nous le rappelle la reproduction d’un entretien avec le cinéaste Paul Vecchiali : dans une première version des Demoiselles de Rochefort, à la toute fin, Jacques Perrin le marin qui va en perm' à Nantes mourrait écrasé sous les roues d’un camion…

Mais il demeure le créateur d’un cinéma "en chanté"

L’expression est de lui et elle dit bien cette intention si singulière de faire des films dont la musique est l’une des composantes essentielles.

Damien Chazelle, le réalisateur de La La Land le dit avec ses mots dans l’entretien qu’il a accordé aux Cahiers du Cinéma : « Chez Demy, on a l’impression que la caméra danse, que le montage danse, qu’il y a toujours un équilibre entre le cadre, les acteurs, la mise en scène et la musique. » Oui, c’est bien ça, malgré tout, chez Demy, faut que ça danse sur les notes de Michel Legrand et ça donne ça :

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