Mort de Jean-Pierre Marielle : ses dix répliques cultes - Le Parisien

Mort de Jean-Pierre Marielle : ses dix répliques cultes

La gouaille de Jean-Pierre Marielle aura aussi fait sa légende. Petit florilège des bons mots de l’acteur de «Comme la Lune» et des «Galettes de Pont-Aven».

 Jean-Pierre Marielle dans « Comme la Lune » de Joël Siera.
Jean-Pierre Marielle dans « Comme la Lune » de Joël Siera. D.R.

    « Nom de dieu de bordel de merde! », Jean-Pierre Marielle est mort. Le comédien à la voix caverneuse avait disparu des écrans depuis plusieurs années, après avoir joué dans plus d' une centaine de films (sous la direction notamment d'Audiard, Blier, Molinaro, Mocky, Sautet, Tavernier ou encore Miller) et d'innombrables pièces et téléfilms. Sa voix chaude et caverneuse manquait à tous les amateurs du cinéma aux dialogues ciselés des années 70 et 80. Sa carrière, il l'aura aussi marquée de répliques cultes qui sont passées à la postérité. Florilège.

    1. « Je renais… Je revis… Oh nom de Dieu de bordel de merde… » « Les galettes de Pont Aven » (1975)

    Dans ce film de Joël Seria, Jean-Pierre Marielle interprète un représentant en parapluies, Henri Serin, qui vit un quotidien tranquille marqué par des frasques amoureuses lors de ses déplacements. Jusqu'au jour où il décide de tout plaquer et se retrouve à Pont-Aven.

    2. « C'est un beau petit morceau, hein… elle vaut bien son coup de chevrotine. » « Comme La Lune » (1977)

    Toujours pour la caméra de Joël Seria, Jean-Pierre Marielle est Roger Pouplard, un réparateur de réfrigérateurs normand aux très nombreuses conquêtes.

    3. « Qu'est-ce que vous allez y foutre rue Gustave Flaubert ? » « Calmos » (1976)

    - « Ça ne vous regarde pas Monsieur… »

    - « Alors ne m'emmerdez pas, c'est tout ce que je vous demande ! »

    - « Vous pourriez être aimable.. »

    - « Et en quel honneur ? ».

    Avec Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle forme dans ce film de Bertrand Blier un duo d'hommes qui ne supportent plus les femmes. Un beau jour, ils quittent leur famille et leur travail pour aller s'installer à la campagne.

    4. « Haha… dis donc, t'es vraiment bien bidochée ! On dirait une Cadillac. » « Comme La Lune » (1977)

    Dans cet extrait, Roger Pouplard est avec sa maîtresse, Nadia (Sophie Daumier), qui n'hésitera pas à le quitter pour un de ses amis, bien plus riche que lui.

    5. « Oui, mais Lucien, est-ce que savoir rien foutre, ça suffit comme but dans la vie ?… Est-ce que ça suffit à vous excuser ? » « Coup de torchon » (1981)

    Dans ce film de Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Marielle incarne à la fois un proxénète et son frère adjudant-chef. Il donne la réplique à Philippe Noiret qui joue Lucien, l'unique policier d'un village africain. Méprisé par tous et rabroué par son supérieur, il entre dans une folie meurtrière.

    6. « Voiture ritale, tête de faux-derche, attitude lèche-cul : c'est le metteur en scène. » « Les Grands Ducs » (1996)

    Patrice Leconte réunit une nouvelle fois Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort. Ils incarnent trois vieux comédiens qui peinent à s'en sortir. Ils se font embaucher sur un spectacle par un imprésario escroc qui va tout faire pour saboter la pièce afin de toucher l'assurance.

    7. « Qu'il s'agisse de rasoirs, de clés de voiture ou de femmes, j'ai tout en double. » « Comment réussir quand on est con et pleurnichard » (1974)

    Jean-Pierre Marielle interprète, dans ce film de Michel Audiard, Gérard Malempin, qui tient un domaine avec sa femme Cécile (Stéphane Audran). Cette dernière tombe sous le charme d'Antoine Robineau (Jean Carmet), un représentant en vermouth frelaté qui attendrit ses clients en racontant ses malheurs. Par la suite, Antoine va rencontrer Marie-José (Evelyne Buyle), la maîtresse de Gérard...

    8. « C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureux… » « Les Acteurs » (2000)

    Rôle de composition pour Jean-Pierre Marielle qui joue ici... lui-même. Pour ce film, Bertrand Blier a réuni plusieurs comédiens qui se rencontrent et s'interrogent sur leur métier.

    9. « L'important, c'est que t'aies récupéré l'artiche… c'est beau, hein ? » « Les Deux Crocodiles » (1987)

    « Regarde-moi cette couleur ! C'est ni jaune citron, ni jaune safran… C'est jaune morlingue, jaune blé, quoi ! » « Van Gogh aurait vu ça il en aurait fait un chef-d'œuvre ! ».

    Nouvelle collaboration avec Joël Seria et Jean Carmet. Jean-Pierre Marielle interprète le propriétaire d'une boîte de strip-tease en Bretagne qui fait visiter la région à un homme venu voir sa mère.

    10. « Y'a deux races de femmes : les frappées et les sournoises. » « Les Grands Ducs » (1996)

    Bonus : une scène mythique de « Comme La Lune », celle du match de foot à la radio.