Phyllis Dorothy James (1920-2014) est une c�l�bre �crivaine britannique auteur de romans policiers. A vingt et un ans, elle �pouse Connor Bantry White, qui sert dans le corps m�dical de la Royal Army, et dont elle aura deux filles. Malheureusement, son mari revient traumatis� des Indes et jusqu'� sa mort en 1964, il partage sa vie entre les h�pitaux psychiatriques et sa maison. Pour nourrir ses deux filles et assurer la vie quotidienne,
P.D. James doit travailler, d'abord employ�e de bureau � l'h�pital de Paddington, elle suit les cours du soir pour gravir les �chelons de l'administration m�dicale. Par ailleurs, elle souhaite �crire depuis longtemps. Menant tout de front, elle s'attelle alors � la t�che, tous les matins entre six et huit heures. Elle acc�de � un poste de cadre sup�rieur au minist�re de l'Int�rieur o� elle travaille au d�partement judiciaire (service de la m�decine l�gale), puis occupe la fonction de magistrat jusqu'en 1984 (section juridique de la brigade criminelle), ce qui enrichit sa connaissance du syst�me policier et juridique. Elle est anoblie en 1990 par la reine, qui la fait baronne James of Holland Park. Son premier roman para�t en 1962.
Si le principal h�ros des romans de
P.D. James est Adam Dalgliesh, deux livres voient Cordelia Gray en tenir la vedette,
La proie pour l'ombre (1972) et celui-ci, L'�le des morts (1982).
Cordelia Gray est directrice et unique d�tective, de sa petite agence bas�e � Londres. Sir George Ralston l'engage, car sa femme, Clarissa Ralston, com�dienne, re�oit des menaces de mort. Il lui demande de veiller sur elle et l'invite le week-end suivant dans le ch�teau d'Ambrose Gorringe sur l'�le de Courcy pr�s de Speymouth o� Clarissa donne une repr�sentation th��trale.
Un lieu clos, un ch�teau dans une �le, voil� pour le d�cor. Les personnages, quelques invit�s, des domestiques, l'actrice et ses proches et Cordelia Gray infiltr�e incognito en secr�taire de l'actrice. Des menaces de mort gliss�es sous les portes� du classique � jusque l� ce n'est pas une critique � mais qui aura beaucoup de mal � se faire une place parmi les meilleurs � l� �a commence � devenir n�gatif !
Car enfin, tout est vraiment trop plan-plan dans ce roman. Que ce soit sa construction, une pr�sentation un peu longue de chacun des acteurs, une enqu�te franchement mollassonne et Cordelia beaucoup trop fade pour incarner un h�ros attachant. du coup l'attente du meurtre tape un peu sur les nerfs, car ne nous le cachons pas, nous sommes ici pour �a ! le lecteur demande un cadavre et vite pour que l'enqu�te d�bute et aussi pour que disparaisse cette d�sagr�able Clarissa.
Le roman n'est pas � mauvais � dans le sens o� je suis all� jusqu'� son terme sans me forcer, aid� par l'�criture l�nifiante ne n�cessitant aucun effort. Comme de plus il n'y a pas de suspense ou d'intensit� dramatique risquant d'affoler le myocarde, le lecteur ne tente m�me pas de devancer l'intrigue, il suit b�atement le d�roul� de l'affaire jusqu'� son d�nouement faiblard. de temps � autre une lueur d'intelligence allume l'oeil quand l'�crivain s'interroge sur la nature humaine, � Quelle �tait cette myst�rieuse alchimie qui enchainait les gens l'un � l'autre contre toute raison, tout d�sir, contre leurs propres int�r�ts ? �, � moins que ce ne soit durant le court chapitre 13 o� il est question de philosophie et de notion de p�ch�
Donc pour r�sumer, un roman ni bon ni mauvais, plut�t quelconque et qu'on lira � mais il n'y a pas d'obligation - quand on se sentira un peu patraque ou fatigu�