VIDÉO. « On s’est jeté par terre dans le bus » : Anaïs a vu l’évasion sanglante au péage d’Incarville - Le Parisien

VIDÉO. « On s’est jeté par terre dans le bus » : Anaïs a vu l’évasion sanglante au péage d’Incarville

EXCLUSIF. Pendant l’attaque du fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville, dans l’Eure, Anaïs était coincée dans un bus avec des passagers paniqués. Elle a témoigné pour Le Parisien.

    Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres blessés, ce mardi 14 mai en fin de matinée, lors de l’attaque d’un fourgon au péage d’Incarville (Eure) par quatre hommes armés. Le fourgon pris pour cible transportait entre Evreux et Rouen un détenu, Mohamed Amra, surnommé « La Mouche ». Incarcéré à la maison d’arrêt d’Évreux, l’homme âgé de 30 ans, déjà condamné pour « vol avec effraction » et mis en examen pour « enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort », s’est évadé. Sur place, Anaïs, qui voyageait avec une vingtaine d’autres passagers à bord d’un bus pour se rendre à Louviers, a vécu l’attaque en temps réel près du péage.



    « Tout le monde se jetait par terre et tout le monde allait au fond du bus », témoigne la jeune femme. Sur des images qu’elle a prises avec son téléphone dans le feu de l’action, on y voit la vingtaine de passagers ramper au sol dans le couloir central, se réfugiants entre les fauteuils pour se protéger des coups de feu. « L’un des passagers a dû prendre le volant pour faire reculer le bus. Le chauffeur avait trop peur de se faire tirer dessus ».

    Dans la panique, la jeune femme n’a pris que quelques images. Une voiture en feu après avoir embouti le fourgon, des bruits d’explosion, la panique. Un autre des passagers, lui, a filmé deux des assaillants cagoulés, les armes à la main. « La police est arrivée très rapidement sur les lieux. Vraiment, très rapidement. On est très vite reparti », ajoute-t-elle.