Justus Rosenberg et l'art de la résistance 1/2

Justus Rosenberg et l'art de la résistance 1/2

Justus Rosenberg à 19 ans et à 99 ans ©Radio France - DR
Justus Rosenberg à 19 ans et à 99 ans ©Radio France - DR
Justus Rosenberg à 19 ans et à 99 ans ©Radio France - DR
Publicité

.

On connaît bien Jean Moulin comme l’un des personnages clefs de la Résistance en France mais on sait moins que l’une de ses principales couvertures pour ne pas éveiller les soupçons des allemands fut une galerie d’art qu’il ouvrit à Nice ce qui lui permis de rencontrer Matisse et Bonnard.

Son secrétaire Daniel Cordier joua le jeu et s’initia aussi à l’art et son histoire et après la guerre devint l’un des galeristes les plus célèbres de la Capitale. L’art et la résistance est un sujet passionnant qui a déjà été exploré par les historiens sous différentes formes comme l'art en Résistance ou encore Résister par l'art et la littérature mais qu’en est-il de la Résistance comme art ?

Publicité

Oui ! Que peut bien signifier la Résistance comme art ? C’est une question que pose un ouvrage qui vient de sortir aux éditions Divergences, un livre de Justus Rosenberg, intitulé L’art de la résistance, quatre ans dans la clandestinité en France, dont nous parlerons aujourd’hui avec son traducteur Samuel Monsalve et Laurent Jeanpierre, professeur de science politique à la Sorbonne.

Les invités

LAURENT JEANPIERRE est professeur de science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses premiers travaux de recherche ont porté sur l’émigration intellectuelle, artistique et politique française et européenne aux États-Unis entre 1933 et 1945. C’est dans ce cadre qu’il a travaillé dans les archives de leurs réseaux de sauvetage, dont le réseau de Varian Fry, et rencontré la figure et la personne de Justus Rosenberg.

SAMUEL MONSALVE est ancien élève de l’École normale Supérieur. Il est traducteur de l’espagnol, de l’allemand et de l'anglais. Il a proposé la traduction française des Conseils d’1 disciple de Marx à 1 fan d’Heidegger de Mario Santiago Papasquiaro chez Allia, en 2023, et a traduit le livre de Justus Rosenberg, L’art de la résistance, quatre ans dans la clandestinité en France pour les éditions Divergences, en 2024.

Archive sonore

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Le livre de l'émission

Comment résister quand on a 19 ans ? Telle est la question qui se pose à Justus Rosenberg, jeune juif de culture allemande étudiant à la Sorbonne lorsque les nazis lancent la campagne contre la Belgique et imposent bientôt l'Occupation au nord de la France, le régime antisémite de Vichy dans la zone sud.

Porté par son courage et le hasard des rencontres, Justus se fraye un chemin vers la Résistance. D'abord à Marseille, où il organise l'exil d'artistes, d'écrivains et d'intellectuels menacés par le nazisme au sein du réseau Varian Fry, tels Heinrich Mann, Marc Chagall, Alma Mahler et André Breton. Puis depuis le maquis, et jusque dans les bataillons de la Libération.

JUSTUS ROSENBERG, né le 23 janvier 1921 à Dantzig (aujourd’hui Gdansk) et mort à l’âge de 100 ans le 30 octobre 2021 à Rhinebeck, New York, est un résistant et professeur de littérature polonais. Issu d’une famille juive de Dantzig, il est l’un des héros méconnus qui aidèrent des centaines d’artistes et intellectuels à échapper aux nazis et à quitter la France occupée. Il a consacré le reste de sa vie à enseigner la littérature française à l’Université de Bard, aux États-Unis.

Traduit de l'anglais par SAMUEL MONSALVE.

.
.
© Radio France - .

L'équipe