Comédienne de la série « Kaamelott », Anne Girouard joue à Nantes dans l’opéra La chauve-souris

La comédienne Anne Girouard, connue pour son rôle de Guenièvre dans Kaamelott, joue à l’opéra de Nantes, en février, dans La chauve-souris de Johann Strauss II. Elle incarne à la fois la narratrice, mais aussi la voix, la pensée des personnages.

Comment, vous, comédienne, êtes-vous arrivée sur cet opéra ?

J’ai déjà travaillé sur un opéra d’Offenbach en 2016. J’aime le mélange des genres, théâtre, musique, danse, quand l’on conjugue nos talents pour raconter des histoires, faire naître des émotions. Je trouve que c’est très riche.

Là, votre rôle est singulier. Vous êtes sur scène toute la représentation, pour un rôle parlé, au milieu de chanteurs ?

Il y a une partie très écrite, qui requiert beaucoup de précision, comme un énorme monologue, où je joue dix personnages en même temps, et je parle sur la musique. Je suis à la fois la narratrice, mais aussi la voix, la pensée des personnages. Et puis, il y a une partie improvisée, qui change à chaque représentation, selon le public, ses réactions. À Rennes, lors de la première, j’ai fait une petite allusion à la galette saucisse !

Le public vous a découverte et adoptée avec la série humoristique à succès Kaamelott, inspirée de la légende arthurienne. Quelle relation entretenez-vous avec votre personnage de la reine Guenièvre ?

Je suis très fière de ce personnage. Il représente 5 % de mon activité professionnelle, mais il prend beaucoup de place. Je l’aime, car il me suit depuis vingt ans. Je démarrais ma carrière quand j’ai commencé. Il y a eu la série, puis le volet 1 du film qui, avec trois millions et demi d’entrées en 2021, a fait le record d’entrées de l’année au cinéma. Et il y aura une suite, le volet 2, qui va être tourné prochainement.

Va-t-on vous voir prochainement à la télévision ?

J’ai tourné, à l’automne, une série de Jonathan Hazan et Matthieu Bernard pour OCS, Extra, où je tiens le rôle principal. C’est une drama-comédie, avec des moments bouleversants autour du handicap et des aidants sexuels. C’est le portrait d’une femme qui se révèle à travers cette problématique. En mars, sera diffusé sur France 2, Tout le monde ment, avec Vincent Elbaz.

Beaucoup n’osent pas encore pousser la porte de l’opéra. Qu’avez-vous envie de dire au public qui hésiterait à venir voir La chauve-souris ?

On vit une période compliquée. C’est un spectacle gai, léger, qui, je crois, procure beaucoup de joie. Et c’est communicatif. Même s’il y a dans le spectacle de la mélancolie, de l’émotion. La musique est géniale. C’est un spectacle total, on en prend plein les yeux, les oreilles. Et c’est drôle.

Ce mardi 20 février, lundi 26 et mercredi 28 février, à 20 h, et samedi 24 février, à 18 h, au théâtre Graslin de Nantes. Tarifs de 4 à 69 €. La chauve-souris, opéra chanté en allemand, parlé et surtitré en français. Durée 2 h 15, sans entracte. Dès 10 ans.