Benjamin Biolay détaille sans tabou son passé d’alcoolique
ADDICTIONBenjamin Biolay détaille sans tabou son passé d’alcoolique

Benjamin Biolay détaille sans tabou son passé d’alcoolique

ADDICTIONA l’occasion de la sortie de son album « Saint-Clair », le chanteur, également acteur, fait preuve d’une grande franchise sur ses problèmes d’alcool
Le chanteur Benjamin Biolay
Le chanteur Benjamin Biolay -  Eliot/Starface /  Eliot/Starface
20 Minutes avec agences

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A l’occasion de la sortie de Saint-Clair, son nouvel album, Benjamin Biolay a parlé sans tabou de son rapport à l’alcool. Le chanteur de 49 ans a ainsi confié à Marie Claire, actuellement en kiosque, qu'« à 30 ans, j’étais alcoolo​ », tout en laissant deviner les images « romantiques » qui se cachaient derrière ce qui était une véritable addiction.

« J’étais sûr que je serais poète maudit à vie », et pour cela, si l’absinthe n’était plus en vente libre, le jeune homme qu’il était alors a jeté son dévolu sur la vodka. Et il n’y est pas allé de main morte, puisqu’il a avoué en consommer alors « cinq litres par jour ».

Cette surconsommation n’était même pas source de plaisir et l’enlaidissait. « J’étais mort de trouille, en fait. Ce n’était pas agréable, je devenais gras, je n’étais même pas bourré », a-t-il raconté.

Sevrage

Benjamin Biolay a bien senti que les choses lui échappaient. Il s’est alors pris en mains, sans passer par un institut, mais la rehab a fonctionné. Parti « au bord de la mer avec les enfants », celui qui est aussi acteur n’a « plus touché une goutte d’alcool » pendant six mois.

Il n’en est pas devenu abstinent pour autant, mais évite les alcools forts. C’est en studio qu’il lui arrive encore d’être « bourré », pour mieux se laisser aller au processus créatif. « Deux trois verres vont me faire partir, faire taire mon putain de cerveau, ma dureté avec moi-même qui m’empêche de baiser une chanson quand je suis à deux doigts de trouver un truc », confie-t-il.

L’interprète de Ton Héritage a-t-il un profil d’addict ? En tout cas, il remplace la plupart du temps l’alcool par les podcasts maintenant. « J’y consacre un temps fou. Cet été, j’en ai trouvé d’extraordinaires sur Flaubert, Mussolini et Pétain. Et là, je suis à fond, j’écoute, je ne gratouille même pas, je suis bien », s’exclame-t-il. La culture plus forte que l’alcool !