Chapitre
Lorsque Robespierre prononce ce discours au nom du Comité de salut public, il a le sentiment d’une accalmie qui autorise à penser au terme de la révolution, et à envisager les principes et les formes de la République à venir. Le but de la République est « la jouissance paisible de la liberté et de l’égalité, le règne de la justice éternelle ». Pour l’atteindre, Robespierre propose un nouvel ordre des choses construit sur le principe de vertu « qui n’est autre chose que l’amour de la patrie et de ses lois » et le principe d’égalité. Ces principes doivent servir de boussole pour l’action du gouvernement révolutionnaire qui prépare l’avènement de la République. La vertu républicaine doit être le ressort du peuple comme du gouvernement, mais c’est le peuple qui en est le gardien ultime. S’il était corruptible, alors la liberté serait perdue. C’est pourquoi Robespierre s’appuie sur un peuple naturellement vertueux parce qu’il a reconquis sa liberté et que « pour aimer la justice et l’égalité il lui suffit de s’aimer lui-même. » C’est donc sur le gouvernement que la vertu doit opérer comme une contrainte à faire le bien. Cependant, en révolution, la vertu est impuissante sans la terreur. Et il s’agit ici encore d’expliquer la terreur. Elle n’est « autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ». Il faut reprendre le travail politique qui consiste à distinguer les citoyens républicains des ennemis de la patrie. Ce sont les factions qui sont au centre du dispositif contre-révolutionnaire…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 19/08/2021
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