Mali : une coalition de partis politiques rejette les conclusions du « dialogue » estimant qu’il « a été vidé de son contenu, détourné de ses objectifs initiaux ».

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Au Mali,  plusieurs partis politiques  signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 ont purement et simplement dénoncé les conclusions du dialogue inter malien pour la paix et la réconciliation  dont le rapport final a été remis par le comité  du pilotage au Président de transition, le colonel Assimi Goïta, hier lundi à Koulouba.  Ils ont rejeté  les recommandations de ce dialogue  les reprochant  d’être  incapable «  de proposer une nouvelle architecture institutionnelle à la fin d’une Transition qui n’a que trop duré ». Maliweb.net vous propose l’intégralité de cette déclaration.

En fin de journée du vendredi 10 mai 2024, les rideaux sont tombés sur le ” Dialogue inter-Maliens “. Cet exercice, lancé à l’occasion du Nouvel an 2024, s’est avéré un  piège, un traquenard, un immense filet (djô)  lancé devant le peuple malien par les autorités en place qui s’accrochent au pouvoir, depuis bientôt quatre années.

Les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 dénoncent vigoureusement la mascarade de dialogues inter-maliens, initiée par les Autorités en place et rejettent ses recommandations.

Au lieu de proposer une nouvelle architecture institutionnelle, à la fin d’une Transition qui n’a que trop duré, ces autorités ont inspiré une proposition de nouvelle prolongation de deux à cinq ans, donnant ainsi raison à ceux qui ont parlé d’une Transition à durée indéterminée, ignorant superbement les aspirations profondes des Maliens (eau, électricité, emploi des jeunes, cherté de la vie, fermeture des entreprises et chantiers, restriction des libertés publiques, mauvaise qualité des décisions de justice), pour se focaliser sur la prolongation de la Transition.

En effet, ceux qui ont juré, au lendemain de leur prise du pouvoir, qu’ils n’étaient venus que pour peu de temps, ceux qui, cherchant la compréhension des forces vives, ont déclaré en mai 2021 après la mise à l’écart du Président Bah Ndaw «il ne reste plus que quelques mois», ont laissé tomber tous leurs masques: *ils veulent s’éterniser au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens*.

Les masques sont tombés, parce que “le dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale, pour l’appropriation nationale du processus de paix” a été vidé de son contenu, détourné de ses objectifs initiaux.

L’exercice qui vient de se terminer n’a accouché d’aucune initiative malienne de paix et de réconciliation.

Ses recommandations, ne reflètant aucunement la volonté du Peuple, risquent d’exacerber  la crise politique nationale et de plonger notre pays dans une instabilité sociale sans précédent.  *En quoi les recommandations relatives la prorogation de la durée de la transition, à la future candidature du colonel Assimi Goita , à l’affaiblissement et au musellement des partis politiques concourent-elles au rétablissement de la paix ? Pourquoi annoncer l’ouverture d’un dialogue avec les groupes armés à la fin du “Dialogue inter-Maliens” et non durant ce “Dialogue” ?*

Les masques sont décidément bien tombés. L’objectif inavoué de cette vaste duperie est à présent connu : *le retour de la paix au Mali, qui manifestement n’était pas la priorité de ce “dialogue inter-Maliens”, peut attendre* .

Les Maliens, des communes à Bamako en passant par les chefs-lieux de régions et la Diaspora qui ont participé de bonne foi à cette entreprise se rendent compte qu’ils ont été dupés.

En effet, les objectifs de ce dialogue, selon les TDR, étaient de “contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.” Son initiateur principal,  le Président de la Transition,  ne disait pas autre chose dans son message de nouvel an 2024 : «diagnostiquer les causes des conflits intra-communautaires et intercommunautaires  afin de tracer une architecture de paix durable: recoudre le tissu social et renforcer le vivre ensemble».

Ce dialogue, en définitive,  qui était censé être un cadre fédérateur de toutes les forces vives de la Nation, afin d’identifier les sources des crises qui secouent le pays, de prévenir et gérer les conflits en valorisant des mécanismes de gestion endogène, *s’est révélé être un grotesque piège politique*, au regard de son déroulement, du contexte d’exclusion créé en amont des forces vives significatives,  et de ses conclusions majeures d’avance.

En outre, les recommandations du “dialogue inter-maliens” qui vient de se terminer ne sauraient engager le peuple malien qui ploie sous l’insécurité et sous les difficultés quotidiennes, un peuple en proie aux difficultés d’une cherté de la vie sans précédent, un peuple qui est confronté aux conséquences des délestages de courant électrique auxquels les autorités ont démontré leur incapacité notoire à apporter un moindre début de solution.

Par ailleurs, la Constitution promulguée suivant le Décret n° 2023-0401 du 22 juillet 2023 dispose clairement en son article 37 que « la souveraineté nationale appartient au Peuple qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect ou par voie de référendum. Aucune fraction du Peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.»

Les participants  à ce ” dialogue ” n’ayant pas été élus, ils n’ont ainsi parlé qu’en leur nom personnel. Dans aucune démocratie digne de ce nom, leurs “recommandations” ne sauraient avoir valeur exécutoire

C’est pourquoi, les Parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques que court une telle démarche unilatérale et exclusive qui sème les graines d’un désaccord croissant entre les forces vives de la Nation et les autorités en place à un moment crucial de notre histoire.

Par conséquent, les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 appellent le peuple malien, toutes les forces vives du pays, à l’intérieur comme dans la Diaspora, à se concentrer sur le seul combat qui permettra au Mali d’amorcer la sortie de la crise multiforme qu’il connaît : *le retour à l’ordre constitutionnel selon un calendrier  fixé de façon consensuelle* *avec une nouvelle architecture institutionnelle*.

*En dehors de ce combat, point de salut* !

Toutes les Maliennes, tous les Maliens de Diboli à Tinzawaten, de Zégoua à Léré, doivent prendre leur part dans ce combat.

Ceux qui ont participé de bonne foi au soi-disant “Dialogue inter-maliens”,

Ceux qui sont dans l’expectative depuis la prise du pouvoir par les cinq colonels en août 2020 et en mai 2021,

Ceux qui sont à l’extérieur du pays,

Toutes et tous, donnons-nous  la main pour restaurer le Mali !

Bamako, le 12 mai 2024

Les signataires

Ont signé :

M5-RFP MALI KURA (Fare Anka Wili, LDC, RpDM, MODEC, REPARE, FASODE, MOTEMA, ANKO Mali Dron, EMa, EMK, MR-BAARA NI YIRIWA, ASSOCIATION LE CHANGEMENT, etc) ; CADRE DES PARTIS ET REGOUPEMENTS POUR LE RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL ; ESPERANCE NOUVELLE JIGUIYA KURA ; COORDINATION DES ORGANISATION DE L’APPEL DU 20 FEVRIER 2023 POUR SAUVER LE MALI ; FUMA (UNION-JEUNES LEADERS DE KATI – SOS PDFLCIS – PDPM – AMAJ – FMD – FIMDD SEGOU- SIGUIDA TAGNÈ- MOUVEMENT 05 Étoiles), MOUVEMENT WULI KI DJO MALI YE, ARP ; YELEMA « Le Changement » ;  ADEMA- PASJ, PARENA ; NEMA ; PS YELEN KURA; FAC ; VNDA ; MSP ; PDES ; BENKAN (LE PACTE CITOYEN), ALTERNATIF POUR LE MALI

, MALI KO – YERE KO ÉTATS UNIS

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10 COMMENTAIRES

  1. To begin there is only one cause political class have responded as it have that is at Dialogue it was set forth there should be end to many many political parties Mali possess with in its place process set forth limiting number of political parties to exist for each political race.
    Transitional Government have been in place for lengthy time due to one cause which is to deliver competent security plus set forth government which may properly function. They are closely intertwined condition with neither able to exist without other. Without competent security Mali future is bleak at best. As far as governance go all Malians know we should not go back to incompetent forms of governing of past. In simple language they did not work as needed plus were becoming less competent longer they existed. If this was not true we would not be undergoing process we undergo now. Younger leaders have perception of that there must drastic changes in way Mali was governed plus are making those changes in steps plus stages with enough transparency Malian citizens may perceive what is timely occurring but at same time timing must be so that foreign saboteurs like NATO france is unable to commit sabotage plus chaos they desire.
    We are on correct passage however, more we do more we find must be timely done to achieve essential goals we must achieve if we are going to at God speed deliver comfortable world class modern living to all Malians plus citizens of AES nations. It will be modern day long overdue People of Books achievement. Godspeed way to fulfill essential conditions is to keep competent Transitional Government in place unto all is done. Requested extending of Transitional Government period of governance is righteous request in people of Mali best interest.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

    • En effet les deux recommendations les plus urgentes a activer sont 1) arrêter le flot de l’argent du trésor Malien vers les caisses des partis politiques (ou les sociétés et entreprises familiales) et 2) réduire le nombre des partis politiques au maximum 4 donc commencer a les dissoudre et tres vite!

  2. Je ne comprends pas.
    Les partis politiques et les associations sont suspendus. Donc normalement, ils n’ont rien dit puisqu’ils n’existent pas.
    Il faut seulement continuer à applaudir les putschistes et couper les rélations avec tout le monde. Interdire les radios, interdire les télé étrangères, interdire les journalistes, mettre en prison le reste.
    C’est le MALI Kura et la souveraineté.
    Il y a tous les jours des rapports qui sont rémis au président putschistes avec la photo des rapporteurs et le rapport lui même. Du papiers pour allumer le feu quand il fait froid à Koulouba.
    Moi même je compte faire un rapport sur les ” Bassa” de Bamako et ses environs. Un rapport à remettre au président auto-proclamé. Assimi est actuellement très occupé par la lecture des nombreux rapports c’est pour cela qu’il ne peut rien faire pour le moment.
    En attendant, la Russie va construire une centrale nucléaire à Sogoniko et un autre à NaFadji pour alimenter tout Bamako en électricité.
    Bientôt le MALI Kura sera très riche avec l’OR de KIDAL, Le Lithium de Sikasso, Le Gaz de KATI, le Pétrole de quelque part dans le Nord Du MALI, le Diamant que ORTM a montré au journal,et l’aide des Srilankais, des Chinois, des Somalis, des Burundais et des Ouzbek du Tadjikistan. On attend.

    • ” Assimi est actuellement très occupé par la lecture des nombreux rapports c’est pour cela qu’il ne peut rien faire pour le moment.”
      Qui t’a dit que Assimi sait lire ?
      Il sait courir, sauter, utiliser une arme et porter son masque. C’est un militaire.
      Les rapports, c’est pour faire semblant de faire quelque chose. C’est facile, on fait la photo et ça passe au journal du soir à 20h. Après, le rapport va dans le carton en attendant un autre rapport. Par exemple le rapport sur le courant. Comment un pays entier est privé de courant en 2024 et la question pour savoir s’il faut retourner aux lampes à pétrole et s’il faut commander combien de millions de lampes à pétrole.
      Bientôt, on va manger les rapports inch Allah

    • Les recommendations disent de réduire le nombre de partis politiques au Mali a 4 au maximum et ensuite de couper l’argent du trésor Malien aux partis politiques donc toutes ces sociétés et entreprises familiales communément appellees partis politiques vont bientôt disparaître en mourant de leur tres belle mort. Il ne faut pas se fatiguer a les mettre en prison car ils ne méritent meme pas la prison!

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