The road to ruin (Dorothy Davenport, Melville Shyer, 1934) - Allen John's attic

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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 20:44

Ann Dixon (Helen Foster) est une jeune femme très comme il faut, qui a rencontré dans son lycée des jeunes gens de son âge, mais qui vont la pousser à se dévergonder un peu: alcool, tabac, puis son petit ami va lui imposer des rapports... La descente aux enfers, toujours plus loin, toujours plus bas, va se poursuivre, jusqu'à l'irréparable...

Ce résumé est exactement le même que celui du film de Willis Kent et Norton Parker de 1928, avec la même actrice principale... Foster, donc, reste, il est vrai qu'à 29 ans, elle a encore un minois qui lui permet de jouer les lycéennes... Mais le film, pas plus que sa version muette, ne s'adresse pas à la jeunesse, loin s'en faut! Cette nouvelle version est réalisée par Dorothy Davenport, qui signait "Mrs Wallace Reid" et s'était fait une spécialité paradoxale, suite à la mort de son mari, tué par son addiction à la morphine: produire, écrire ou réaliser des films qui alertaient sur les dangers de la société Américaine...

Elle a donc ici co-signé le script avec Kent, et il reprend fidèlement les développements du premier film: donc, la descente aux enfers pour la jeune femme va passer par la pression des copines, l'attrait de l'interdit, l'alcool, le tabac, le sexe... La sexualité, dans ce film comme dans le précédent, est principalement considéré comme un rite de passage, un moyen de s'imposer en accédant aux désir de l'homme, et non comme un désir assumé.

Une tendance qui rend le film assez prude, derrière ses provocations: la franchise de ce qui est montré, la façon dont dès que les adultes ont le dos tourné les jeunes se lissent aller, et une scène de plouf-tout-nus dans la piscine, le tout sous couvert d'éducation des masses... Le film est sans doute beaucoup plus démonstratif que son prédecesseur... Il est aussi beaucoup moins soigné, et le rythme en est vraimen beaucoup plus lent.

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Mettons-nous tous tout nus Dorothy Davenport