#MeToo : le Festival de Cannes veut en finir avec le cauchemar des rumeurs | Le Télégramme

#MeToo : le Festival de Cannes veut en finir avec le cauchemar des rumeurs

La rumeur d’une prétendue liste d’auteurs présumés de violences sexuelles dans le cinéma a été démentie, lundi, par Mediapart, à la veille de l’ouverture, ce mardi 14 mai, du Festival de Cannes.

Alors que le festival de Cannes s’ouvre, ce mardi 14 mai, la rumeur de la publication d’une liste d’auteurs présumés de violences sexuelles a été démentie.
Alors que le festival de Cannes s’ouvre, ce mardi 14 mai, la rumeur de la publication d’une liste d’auteurs présumés de violences sexuelles a été démentie. (Christophe Simon/AFP)

À J-1, le Festival de Cannes comme le site d’investigation Mediapart ont tordu le cou à des rumeurs sur une prétendue liste d’auteurs de violences sexuelles planant sur le cinéma français, forgées sur les réseaux sociaux, relayées par des médias, et qui hantaient la Croisette.

L’écho donné à cette « liste » d’auteurs présumés de violences sexuelles menaçait de devenir le sujet de cette 77e édition qui démarre mardi.

Le délégué général, Thierry Frémaux, a pris les devants pour balayer ces bruits : « Il n’y a pas de polémiques qui viennent du festival », a assuré celui qui avait été critiqué, l’an dernier, pour avoir accueilli le retour de Johnny Depp, après ses procès pour diffamation autour d’accusations de violences conjugales.

« On a précisément pris soin de faire en sorte que l’intérêt majeur de ce pour quoi nous sommes tous ici reste le cinéma », a insisté l’homme fort du Festival. « Comme il n’y a pas de polémiques, on les invente ou on les amplifie », a-t-il déploré.

Mediapart dément détenir une « liste »

Mediapart, qui joue depuis plusieurs années un rôle central dans la libération de la parole autour des violences sexuelles, a clairement démenti, lundi, détenir une « liste » d’auteurs présumés d’agressions. Et a dénoncé « le spectacle médiatique pathétique » donné par ceux qui y ont donné crédit.

« Depuis plusieurs jours, nous assistons, médusé·es, au parcours fou d’une prétendue « liste », voire d’une « liste noire » d’auteurs de violences sexistes et sexuelles que Mediapart s’apprêterait à révéler en ouverture du Festival de Cannes », déplore le site d’information.

« C’est faux, évidemment », poursuit Mediapart, qui insiste sur son travail d’enquête et de croisement des sources. Il dénonce « une rumeur émanant d’un compte complotiste, reprise sur les réseaux sociaux, alimentée par plusieurs médias et finissant dans les journaux d’information d’une matinale ».

Au final, « la rumeur (…) offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir ».

#MeToo présent au festival

En crevant l’abcès, le Festival espère braquer enfin les projecteurs sur le cinéma. La question de #MeToo sera présente, mais par l’intermédiaire de « prises de paroles de personnalités fortes, puissantes », a dévoilé la maîtresse de cérémonie, l’actrice Camille Cottin. Puis avec la venue, mercredi, de Judith Godrèche, devenue fer de lance de #MeToo en France.

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La comédienne, qui a accusé de viols deux figures du cinéma d’auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, présentera un court-métrage. « Moi aussi » est réalisé avec un millier de victimes de violences sexuelles ayant répondu à son appel.

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