« MGCS » : qu’est-ce que le char du futur franco-allemand ?
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« MGCS » : qu’est-ce que le char du futur franco-allemand ?

Ce vendredi, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, reçoit à Paris son homologue allemand. L’occasion de signer un accord, entre les deux pays, en vue de la construction du véhicule blindé MGCS.

Nicolas Cuoco , Mis à jour le
Le MGCS vise à remplacer les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands
Le MGCS doit remplacer les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands. © NEXTER

Alors qu’on le pensait devenu obsolète, le char de combat est revenu sur le devant de la scène avec la guerre en Ukraine. Malgré une vulnérabilité face aux missiles antichars et aux drones tueurs, l’armée de Volodymyr Zelensky en redemande d'ailleurs encore. Cette arme, considérée comme indispensable dans les conflits de moyenne et de haute intensité, était même l’une des priorités de Kiev en vue de la contre-offensive de l’été 2023.

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C’est dans ce contexte que le projet du char du futur franco-allemand, Main Ground Combat System (MGCS), va se concrétiser ce vendredi avec la signature d’un accord entre le ministre des Armées Sébastien Lecornu et son homologue allemand, Boris Pistorius.

Programme lancé en 2012, le char du futur a longtemps été mis en pointillé, mais la – très – bonne relation entre les deux ministres aurait permis au projet de se décanter. En effet, le MGCS entend succéder au Leclerc français et au Leopard 2 allemand à l’horizon 2040-2045, deux blindés concurrents à l'export...

Comme pour l’avion du futur (Scaf), il aura fallu plus d’une décennie pour trouver un compromis entre les deux États et leurs industriels. « Nous sommes satisfaits de cet accord », explique sobrement au JDD une source du groupe franco-allemand KNDS, refusant d’en dire plus avant les prises de parole officielles de ce vendredi. Outre Nexter-KNDS, l'allemand Rheinmetall et des dizaines d'autres entreprises seront impliquées dans le programme, comme MBDA ou Safran. 

Un coût de 500 millions d'euros pour la France

Concrètement, quelles vont être les nouveautés de ce blindé ? C’est « bien plus qu’un engin blindé lourd traditionnel. Le MGCS est pensé comme un système multiplateforme : un char proprement dit, équipé d’un canon gros calibre, accompagné d'autres modules complémentaires interconnectés », affirme le ministère des Armées. Parmi les éléments en appui, le MGCS pourra donc compter sur « un blindé lourd équipé de missiles antichars puissants, un véhicule d’appui nativement robotisé doté d’armes laser, des drones et autres armements innovants ».

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S’il se dit « du futur », le char franco-allemand pourra compter sur l’intelligence artificielle « en fournissant un soutien au renseignement, à la planification, au commandement et à la coordination des feux. Autant de données analysées qui permettront des prises de décision rapides de la part du commandement », poursuit l’institution militaire.

Le char du futur sera connecté avec les autres unités terrestres, mais aussi navales et aériennes

Le fonctionnement du MGCS reposera également sur une connectivité renforcée permettant de partager des informations tactiques en temps réel, grâce à un cloud de combat intégré. Lors d'un entretien à BFM Business, le général Schill, chef d'État-major de l'armée de Terre, avait déjà dévoilé que le char du futur serait connecté avec les autres unités, non seulement terrestres, mais aussi navales et aériennes, afin de mieux connaître l'environnement et de « pouvoir décider plus vite que l'adversaire ».

Dans la loi de programmation militaire, 2024-2030, 500 millions d'euros ont été prévus pour le MGCS.

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