Visiter la maison de la Banane en Guadeloupe
Dernière mise à jour : 12/05/2024
Dans cet article, je vous emmène à la découverte d’un autre lieu ici en Guadeloupe que nous voulions visiter depuis plus d’un an maintenant: la Maison de la Banane (ou le Musée selon les panneaux). À chaque fois que nous avons des touristes ou de la famille qui viennent nous voir, nous les emmenons explorer les incontournables, tels que la Maison du Cacao à Pointe-Noire, pour laquelle vous trouverez notre balade et notre avis en cliquant sur le lien précédent.
C’est donc lors de la visite de la maman de Mélanie cette année que nous avons pris le temps d’explorer cette fameuse Maison de la Banane. Nous en avions entendu parler, mais nous ne savions pas vraiment où elle se trouvait (alors qu’elle est à seulement 15 minutes de chez nous !). D’ailleurs, nous revenons tout juste de la découverte d’une autre petite merveille tropicale, l’île de Marie-Galante. Après les îles de Terre-de-Haut, Terre-de-Bas et la Désirade, c’était la dernière île guadeloupéenne que nous n’avions pas encore vue.
Il s’avère que le lieu n’est pas si facile à trouver si on ne fait pas vraiment attention aux panneaux. Comme toujours, en fin d’article, je vous donnerai les informations pratiques à connaître pour explorer ce musée de la banane.
De plus en plus, je fais ce type d’article « découverte », comme j’aime les appeler, pour vous donner envie de visiter les lieux, plutôt que de vous tartiner des pages et des pages de texte.
Si vous vous posez la question, je n’ai aucun intérêt à vous inciter à venir sur les lieux. Ce n’est pas un partenariat avec la maison de la banane. Nous avons payé l’entrée de la visite comme tout le monde et notre avis est donc entièrement impartial sur le sujet. Cela ne sous-entend pas que si nous recevions des choses gratuitement, notre avis ne serait plus vrai, hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !
Notre arrivée à la Maison de la Banane
Nous quittons la maison (Vieux-Fort) en direction de la commune de Trois-Rivières, en empruntant la belle route du bord de mer. Après coup, nous nous rendons compte que nous aurions mieux fait de prendre la route principale menant à Pointe-à-Pitre, étant donné que nous ne savions pas où la maison était située. Mais je vous expliquerai tout cela plus en détail un peu plus bas. Une fois sur place, nous nous garons sur le grand parking mis à disposition pour les visiteurs.
Une allée bétonnée et très bien fleurie mène à l’accueil. Bien que l’aménagement ressemble davantage à un jardin tropical qu’à une bananeraie, l’ensemble est vraiment très beau et coloré. Nous sommes accueillis chaleureusement par les deux responsables. Après une brève présentation, nous sommes informés sur le déroulement de la visite, le tout dans la bonne humeur. Une fois les frais d’entrée acquittés, nous avons le droit à une dégustation de trois bananes, la première étant la banane ananas, qui est excellente, soit dit en passant.
Je me rappelle une anecdote amusante, lorsque nous étions rentrés en France (alors que nous vivions à Mayotte), les grands-parents de Mélanie avaient voulu nous faire plaisir en achetant des bananes au supermarché du coin. Nous avions bien rigolé avec Mélanie en comparant le goût des bananes en métropole, qui n’a rien à voir avec celles que l’on trouve dans les îles, que ce soit à Mayotte, Tahiti ou dans les Antilles.
Une fois la dégustation terminée, nous sommes allés voir l’exposition sur la banane.
L’exposition sur la banane
Il s’agit de la première étape de la visite. Cette succession de salles présente différents thèmes autour de la banane, où vous pourrez apprendre et découvrir notamment :
- Tout ce qu’il y a à savoir sur la récolte et la production de bananes,
- Mais également sur la culture, le conditionnement et l’exportation de la banane des Antilles vers l’Europe et la France métropolitaine,
- Les valeurs nutritionnelles de la banane,
- Les normes en vigueur concernant les bananes (couleurs, tailles, formes, etc.),
- Les parasites des bananiers et les solutions pour y remédier,
- Les différentes variétés de bananes à travers le monde et leurs bienfaits,
- L’histoire de la banane et son développement au fil du temps pour devenir aujourd’hui le fruit le plus consommé au monde,
- Et bien d’autres informations, comme le fait que le bananier n’est pas un arbre mais une herbe géante !
L’ensemble est présenté sous la forme de panneaux explicatifs, de manière ludique et plutôt bien réalisée, qui vous permettra d’apprendre beaucoup de choses. Comptez environ 20 à 25 minutes de visite selon votre envie de lire tout ce qui est écrit (ou non !). Ensuite, vous pouvez redescendre vers l’accueil.
Les films sur la banane
Je dirais que c’est probablement la partie la moins intéressante de la visite, en ce qui me concerne. Après l’accueil, nous avons le droit à une projection de plusieurs films d’une durée de 10 à 15 minutes. On nous explique beaucoup de choses sur la vie de la banane, son développement biologique optimal, ainsi que sur l’exportation de la banane. C’est certes intéressant, mais pas vraiment passionnant.
Ensuite, l’expérience devient plus agréable car nous avons eu la chance de goûter une seconde variété de banane, la banane Cavendish, qui avait un goût vraiment excellent. C’était l’une des meilleures bananes que j’ai jamais mangées !
Enfin, le clou de la visite était la visite du jardin, qui était vraiment très intéressante.
La visite du jardin
Une dizaine de personnes rassemblées à l’accueil, nous partons tranquillement pour visiter le jardin. Un petit briefing sous un préau à l’entrée nous présente quelques informations intéressantes sur les bananes. Quelques gouttes tombent, mais rien de bien méchant. Ils nous expliquent notamment qu’ils ont aménagé l’espace au mieux avec ce qui était disponible, sans rien détruire. C’est bien.
Enfin, nous entrons dans le jardin par un petit chemin aménagé et praticable. L’ambiance est excellente, au milieu de la végétation, en pleine nature. Honnêtement, le cadre est idyllique à mes yeux. La dame qui nous accompagne nous fait goûter dès le début du chemin une variété de bégonia blanc comestible. Ce n’est pas extra et assez amer, avec une sorte de vieux goût de peau de raisin ! Sur notre droite, on peut apercevoir de belles racines d’un figuier maudit, un arbre caractéristique que l’on rencontre souvent ici en Guadeloupe, comme lors de la balade au Bassin Bleu, par exemple.
La suite du chemin se poursuit sur un beau sentier rempli de fleurs tropicales plus belles les unes que les autres. Pour l’instant, on ne voit que peu de bananiers à l’horizon, ils viendront après, dans la suite de la visite. La végétation est tellement présente sur les abords du sentier qu’on pourrait croire qu’elle envahit les lieux sans trop de soucis, d’ailleurs. Parmi les fleurs les plus connues, on croise de très beaux balisiers, toute sorte d’Héliconia, des Anthurium en abondance ou encore des roses de porcelaine.
Nous avons continué notre chemin jusqu’à un champ laissé en jachère depuis deux ans. Nous avons eu droit à une présentation sur le cycle de vie de la banane, rappelant qu’un bananier donne un seul régime par an et que le pied qui a donné est ensuite coupé. Les rejets poussent alors seuls et donneront à leur tour d’autres régimes de bananes. Nous avons également appris que les bananes poussent avec la tête en bas au début de leur cycle de vie, avant de remonter. Différentes espèces de bananiers nous ont été présentées, dont l’une avec une belle fleur jaune ! Nous avons également découvert les petites bananes « mâles » situées dans la fleur qui a été coupée. Nous avons pu observer plusieurs variétés de bananiers ornementaux ainsi qu’un immense châtaignier, espèce d’arbre qui ressemble à l’arbre du fruit à pain. Nous sommes en train d’en faire pousser un chez nous.
La suite de la promenade nous a amenés à un petit arbuste que nous ne connaissions pas, le canne Jamaïque, également connue sous le vrai nom « Guajilote ». C’est un peu le même principe que la canne à sucre, car il faut la croquer pour sucer le jus. C’est pas mal comme goût. Nous avons également pu apercevoir la très rare « banane qui saigne », la Musa Sanguinea, espèce de bananier qui porte son nom à cause de ses saignements (la sève) de couleur rouge le long de sa tige, originaire d’Inde. Il y avait également quelques plants de cacaoyer avec ses fameuses cabosses.
La végétation le long du sentier était toujours aussi belle et luxuriante. Franchement, si j’avais eu plus de temps, j’aurais bien aimé y rester quelques heures de plus, rien que pour prendre des photos. Nous avons également fait la rencontre d’un rare Heliconia poilu, que je n’avais jamais vu auparavant. Très beau. Pas mal de yukas également, ainsi que des plans de vanille par-ci par-là. Le chemin monte enfin sur un petit morne pour offrir une très belle vue sur les environs et sur Trois-Rivières, jusqu’à la mer. La lumière était déjà dure vue l’heure pour les photos, mais j’ai réussi à m’en sortir avec mes filtres gradués placés sur le ciel. Le long du chemin qui grimpe, nous avons retrouvé les fameuses fougères arbustives, les mêmes espèces que nous croisons au Bassin bleu ou dès que nous arrivons en altitude dans n’importe quelle randonnée en Guadeloupe. Petit aparté, mais ce lien vous amène sur une page qui reprend toutes les balades que nous avons pu faire en Guadeloupe avec pas mal de détails, les traces GPS, des photos, etc.
Au niveau de la crête et du point de vue, il y a un espace détente qui propose divers services tels que des massages, un jacuzzi et une piscine. Nous n’avons pas eu tous les détails sur place, mais vous pouvez appeler la Maison de la Banane pour en savoir plus. Apparemment, il y a même des « forfaits journée » comprenant un repas, la mise à disposition des lieux, etc. Cela peut être très intéressant vu le cadre. Nous continuons sur la crête, à travers les plantations de bananiers sur notre gauche, et nous avons pu observer d’immenses feuilles d’éléphant, un cannelier et même le haut du figuier maudit avec ses fruits rouges dont nous avions croisé les racines en bas. Toujours impressionnant.
Nous redescendons par un petit chemin glissant jusqu’à l’accueil. Nous avons le droit à notre dernière dégustation de bananes, la banane pomme, qui est moins bonne à mon goût que les deux autres, mais moins mûre aussi. On nous présente également le jeu de société que la Maison de la Banane a confectionné. Les enfants ont même le droit à des petits jeux et les adultes à goûter la banane séchée que l’on peut acheter sur place (pour ma part, j’adore).
Notre avis sur la sortie
Quelques mots rapides pour donner notre avis général sur la sortie. En regardant les avis sur le net, ceux-ci semblent mitigés. En creusant le sujet, les personnes qui donnent des mauvaises notes se plaignent d’une balade trop courte (10 minutes) et du fait de payer le plein tarif. Je ne sais pas pourquoi, mais je conseille donc d’appeler avant de venir pour « faire une réservation » et s’assurer que d’autres groupes seront présents, par exemple. Peut-être qu’ils ne font pas de visites s’il y a très peu de monde. Une copine à nous a fait la balade seule aussi, sans guide. Ce n’est pas très clair, haha.
Toujours est-il que de notre côté, nous avons vraiment apprécié l’ensemble de la visite. L’exposition sur la banane est intéressante et on y apprend pas mal de nouvelles choses. La visite du jardin derrière est vraiment superbe, et on voit clairement que les deux personnes qui nous accompagnent sont passionnées par le sujet et ça se ressent. Au final, la balade se découpe en trois parties, et c’est tout aussi bien, car il en faut pour tout le monde. Clairement, sur la base de la sortie que j’ai faite, qui a duré environ 2 heures, cela vaut clairement les 10 € d’entrée.
Conseils pratiques - Maison de la Banane
A savoir pour la visite de la Maison de la Banane
Voici quelques informations à connaître pour visiter le musée/maison de la banane de Trois-Rivières :
- Tarif adulte : 10€
- Tarif enfant (-14 ans) : 8€
- Tarif groupe possible
- Ouverture du lundi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h
- Téléphone : 0590 92 70 75
Comment aller à la Maison de la Banane ?
Je termine toujours cet article en abordant l’aspect pratique, et cela est d’autant plus important dans ce cas-ci, car même si nous avons passé des centaines de fois devant depuis notre arrivée en Guadeloupe, nous n’avions même pas remarqué l’endroit…
N’hésitez pas à consulter mon article pour tout savoir sur comment se rendre en Guadeloupe.
En résumé, pour se rendre en Guadeloupe, il faudra bien évidemment se rendre sur l’île en premier lieu. Depuis la France, les vols les moins chers sont au départ de Paris vers Pointe-à-Pitre, à partir de 400€ si vous êtes suffisamment flexibles. Récemment, en raison des événements mondiaux, les prix des billets ont relativement augmenté et il n’est pas rare de trouver des billets entre 500 et 700€… Il est également possible de trouver des vols à un prix abordable depuis certaines villes de province, il convient donc de vérifier les différentes options. Voici également les vols les moins chers depuis le Québec ou les États-Unis pour les francophones vivant à l’étranger.
Une fois sur place, vous n’aurez pas d’autre choix que de prendre une voiture de location pour vous déplacer et être autonome pendant vos vacances en Guadeloupe. C’est la solution la plus simple et la plus sereine.
Pour vous rendre à la maison de la Banane, cela dépendra bien sûr de votre point d’arrivée. Si vous êtes du côté de Basse-Terre, c’est très simple, il vous suffit de suivre cet itinéraire. Comptez un peu moins de 15 minutes pour y arriver. Si vous êtes en Grande Terre, prévoyez près d’une heure de route depuis l’aéroport.
Que faire dans les environs ?
Comme souvent, j’essaie de vous donner des idées d’activités à faire et de lieux à visiter si vous êtes dans le coin de Basse-Terre. Il y a vraiment beaucoup de choses à faire, pour ne citer que ce qui me vient à l’esprit et qui sont à proximité :
- Aller se baigner à la plage de sable de Grande Anse, à Trois-Rivières,
- Randonner sur le Sentier de la Grande Pointe (Trois-Rivières),
- Découvrir le Bassin Bleu, au pied du volcan de la Soufrière,
- Explorer la forêt et la chute du Galion, dans le parc national,
- Envisager d’autres randonnées, notamment la montée de la Soufrière.
Où dormir dans les environs ?
Comme vous vous en doutez, les locations pour dormir dans le coin sont nombreuses. Vous pouvez regarder par exemple les hébergements à louer sur Trois-Rivières ou Gourbeyre.
Sinon, j’ai sélectionné trois hébergements non loin :
- Bel Z’iguane : une villa entière à louer dans un superbe cadre
- Le lodge des Bananes Vertes : un très bel endroit Ecolabel, le tout en pleine nature.
- Les Trésors de Laurëlia : un beau spot avec une superbe piscine !
Je suis arrivé au bout de la découverte de cette maison de la Banane. J’espère que vous avez apprécié les photos et le petit récit de notre balade sur les lieux. Personnellement, comme je l’ai dit plus haut, nous avons passé un excellent moment et nous le recommandons vraiment à 100%.
Je vous dis à bientôt pour une nouvelle découverte.
En attendant, je vous invite à découvrir la Guadeloupe à travers une randonnée à la cascade Paradis, à Vieux-Habitants.
A bientôt.
Écrit par Sylvain PONS
Depuis 2021, je vis en famille avec Mélanie et nos deux enfants sur l’archipel de la Guadeloupe. Nous parcourons ces belles îles à la découverte de ses trésors que nous partageons avec plaisir !
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