Tout comprendre sur les OQS, l'ultime chance de nos Français pour se qualifier aux JO de Paris 2024

Seulement trente tickets pour l’épreuve d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024 sont encore à prendre et nos Français toujours en lice vont tout donner pour aller les chercher aux Olympic Qualifier Series (OQS) de Shanghai (16-19 mai) et Budapest (20-23 juin). Explication et le ressenti de Mickael Mawem ci-dessous !

ARTICLE RECOMMANDÉ : TQO Laval 2023 : Oriane Bertone prend son ticket pour les JO de Paris 2024

Mickael Mawem et nos autres Français vont tout donner lors des OQS pour se qualifier aux JO de Paris 2024 © Dimitry Tostidis / IFSC

Les OQS, ultime échéance qualificative pour les JO, vont suivre le format de l’épreuve olympique avec le combiné bloc/difficulté et, dans une autre discipline indépendante, le circuit de vitesse. Nous aurons donc un véritable avant-goût de ce qui nous attend en août à Paris, d’autant que la tension et le suspense que l’on adore en tant que spectateur seront bien présents au regard l’enjeu !

Les derniers tickets pour les JO seront donc distribués de la manière suivante :

Les athlètes concourent pour un total maximum de 100 points attribués de manière dégressive en fonction du classement obtenu à l’issue de chacun des deux OQS. Le meilleur de l’étape remporte 50 points, le deuxième 45, le troisième 41, etc. (voir le tableau ci-dessous).

Après l’épreuve de Budapest (le second des deux OQS), on fait un cumul des points obtenus par les grimpeurs sur les deux compétitions et on obtient le classement général des OQS, qui permet de désigner quels seront les heureux élus ! Les 10 meilleurs hommes et les 10 meilleures femmes du combiné bloc/diff et les 5 meilleurs par genre sur l’épreuves de vitesse obtiendront le précieux sésame pour Paris.

Du côté de nos Français, 14 grimpeurs tricolores sur les 160 sélectionnés par l’IFSC sur la base de leurs résultats en 2023 ont été invités pour participer aux OQS. Parmi ces athlètes, on note par exemple la présence de Micka Mawem, champion du monde de bloc 2023 et de son dauphin Mejdi Schalck, deux fois vainqueur d’étape en coupe du monde l’année dernière. Chez les femmes, on retrouvera Manon Hily, récemment sacrée championne de France de diff et médaillée l’an passé à Briançon, Capucine Viglione, la recordwoman de France de vitesse ou encore l’expérimentée Fanny Gilbert, par sept fois médaillée en coupe du monde.

La liste complète des grimpeurs sélectionnés ici

Mais attention, on rappelle que les quotas de qualification sont limités : les fédérations de chaque pays n’ont le droit d’envoyer à Paris que deux athlètes par sexe et par discipline. Puisqu’Oriane Bertone en combiné et Bassa Mawem en vitesse sont déjà assurés de leur place, il ne reste plus qu’un ticket chez les hommes en vitesse et chez les femmes en combiné bloc/diff. Si on fait les comptes, au total, seuls six Français peuvent encore espérer se qualifier.

Et dans le cas où aucun de nos grimpeurs ne parvient à décrocher le précieux ticket au bout des deux séries ? Pas de panique ! En tant que pays hôte, la France possède un ticket par sexe et par discipline que la FFME aura le choix d’attribuer à ses meilleurs athlètes. Une chose est donc sûre, Oriane et Bassa ne seront pas les seules chances de médailles aux Jeux Olympiques pour l’escalade tricolore.

Pour ceux qui souhaitent suivre assidument la première série qui se déroulera à Shanghai du 16 au 19 mai, l’évènement sera retransmis gratuitement en live sur le site des jeux olympiques.

Voici le programme de la compétition à Shanghai aux heures françaises :

Et parce qu’on veut vous prouver qu’on peut croire en nos Français, voilà un petit retour de Mickael Mawem sur ses sensations à J-1 !

Micka : « C’est vrai que cette compétition vient avec un certain enjeu. Mais, en réalité, la pression elle est là tout le temps, surtout quand tu évolues au sein d’une nation avec des athlètes aussi forts que les Français. Les meilleurs athlètes français font partie des meilleurs du monde. En l’occurrence, ok, je suis champion du monde de bloc en titre, mais le combiné bloc/difficulté, c’est autre chose. Pour aller aux Jeux, je n’ai qu’une option : être capable, au bon moment, de donner le meilleur de moi-même. Mais donner le meilleur de soi-même, ce n’est pas facile. Donc, oui, il y a une certaine pression. Mais je le sais, je suis prêt physiquement. Alors on verra demain ! »