Fourgon pénitentiaire attaqué : blocage maintenu à la prison de Plœmeur... |
Deux jours après l’attaque d’un fourgon pénitentiaire en Normandie, le blocage se poursuit au centre pénitentiaire de Plœmeur (Morbihan). Ce jeudi, une opération escargot a été conduite dans le pays de Lorient.
Toutes sirènes hurlantes et gyrophares activés, c’est à une manifestation visuelle et auditive
qui se voulait avant tout symbolique
à laquelle ont participé, ce jeudi 16 mai 2024, seize agents du Pôle de rattachement des extractions judiciaires, du PREJ de Lorient (Morbihan). Ils ont relié le centre pénitentiaire de Plœmeur à la sous-préfecture, sont rentrés par la voie express au rythme d’escargots encadrés par deux motards.
Sur le trajet, des gens nous ont applaudis et ça nous a touchés
, relevait Jean-Michel Josset, un des agents. Tous ont conscience d’exercer un métier méconnu
qui consiste à escorter des détenus jusqu’à un tribunal ou le lieu d’une reconstitution. Leurs demandes, après l’effroyable attaque dont ont été victimes plusieurs collègues en Normandie, concernent leur sécurité au quotidien et porte autant sur le nombre d’agents requis lors d’un transfert que sur la banalisation de leurs véhicules ou l’endroit où ils doivent porter leur arme.
Toutes sirènes hurlantes et gyrophares en marche, les neuf véhicules ont accompli le parcours entre la prison de Plœmeur et le centre de Lorient. Ouest-France
Ni douches, ni promenades
Au centre pénitentiaire de Plœmeur, la situation est demeurée figée ce même jeudi. Le blocage s’est poursuivi toute la journée alors que des discussions étaient menées au plan national. Pas suffisant pour Nicolas Parat, de FO justice : Le sentiment des collègues est mitigé. Les mots employés restent vagues : on parle d’évoluer, d’accélérer… Non : nous, nous voulons que des décisions soient prises immédiatement.
Alors que le blocage a été levé quelques heures dans l’après-midi, finalement, nous avons décidé de reconduire le mouvement »,
annonçait le syndicaliste en début de soirée.
En conséquence, ce jeudi, les détenus n’avaient toujours pas accès aux douches et aux promenades. La situation, à l’intérieur de l’établissement, pourrait être tendue en ce jour de parloirs. Nous échangerons ce vendredi matin à l’heure de relève pour évoquer la suite du mouvement.