Rassemblements pro-palestiniens : le procès d'un étudiant, soupçonné de violences sur un vigile, repoussé
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Rassemblement pro-palestinien à la Sorbonne : le procès d'un étudiant, soupçonné de violences sur un vigile, repoussé

Plusieurs manifestations d’étudiants pro-palestiniens ont eu lieu à la Sorbonne à Paris. [© MIGUEL MEDINA / AFP]

Le procès d’un étudiant de 24 ans, interpellé après l’évacuation mardi soir de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne à Paris et soupçonné de violences sur un vigile, a été reporté vendredi au 14 juin.

Les débordements entraînés par les manifestations pro-palestiniennes, dans plusieurs établissements parisiens, demeurent pour le moment sans conséquence. Le procès d'un jeune homme de 24 ans, étudiant en droit à l’université de Nanterre et soupçonné de violences sur un vigile, a été reporté vendredi au 14 juin.

Ancien bénévole dans une association d’aides aux plus précaires, il sera jugé pour violences sur une personne exerçant une activité privée de sécurité, avec ITT (incapacité totale de travail) inférieure à huit jours, et un refus de donner le code de déverrouillage de son téléphone. Deux infractions qu’il conteste.

Présenté en comparution immédiate vendredi, le jeune homme, portant des lunettes noires, un T-shirt à manches longues gris et un survêtement noir, a demandé un délai pour être jugé. Le tribunal correctionnel l’a placé d’ici-là sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de paraître à la Sorbonne et aux abords et obligation de pointer une fois par semaine au commissariat.

86 personnes placées en garde à vue

Quelques dizaines de personnes s’étaient rassemblées en début d’après-midi devant le tribunal judiciaire, scandant «libérez Luiggi, libérez la Palestine». Plusieurs de ses soutiens ont assisté à l’audience. Le tribunal n’a pas suivi le parquet, qui avait requis le placement du prévenu sous mandat de dépôt en soulignant la mention d’une condamnation à son casier judiciaire, et un risque qu’il recommence ou qu’il ne se présente pas à son procès.

L’avocate du prévenu, Me Elsa Marcel, a elle affirmé que «rien ne permet d’établir l’imputabilité de l’infraction», qu’il n’y a «pas de vidéo, pas de témoins», et que «la version du vigile est très confuse». Selon elle, la comparution de son client ne peut s’expliquer qu’au regard de «l’offensive généralisée contre les libertés démocratiques».

Cet étudiant fait partie des 86 personnes placées en garde à vue à la suite de l’évacuation de l’université de la Sorbonne mardi soir. Sur ce total, 34 se sont soldées par un classement sans suite, tandis que plus de la moitié ont été levées afin de poursuivre l’enquête en préliminaire, avait indiqué le parquet mercredi. 

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