Bernard Pivot : Monique, Agnès, Cécile… Les femmes de sa vie en images

C’est sa fille Cécile qui a annoncé son décès, ce lundi 6 mai. Le présentateur et écrivain Bernard Pivot s’en est allé à l’âge de 89 ans. Il laisse ainsi derrière lui ses deux filles, Cécile et sa soeur Agnès, toutes deux nées de son mariage passé avec Monique Dupuis. L’homme de lettres, originaire de Lyon, avait rencontré son épouse à Paris sur les bancs du Centre de Formation des Journalistes au milieu des années 1950.

Tandis que son mari captait la lumière des plateaux télé, la discrète Monique n’a fait que quelques rares apparitions, comme lors de la cérémonie des Molières en 1987 ou à l’occasion de la soirée célébrant la dernière d'« Apostrophe » trois ans plus tard. En 1991, Monique et Bernard Pivot se prêtent au jeu de la séance photo à domicile, dans le jardin de leur grande maison de Quincié-en-Beaujolais, au nord de Lyon. Leur fille aînée Agnès, née en 1960, se joint alors à eux.

L’autre fille du couple, Cécile (née en 1966), a quant à elle hérité de la passion de son père pour les mots puisqu’elle est écrivaine. Père et fille s’étaient d’ailleurs associés en 2018 pour publier « Lire ! », éloge des livres et de la lecture. L’année précédente, il confiait à Paris Match que le livre de sa riche bibliothèque qui le rendait le plus fier, n’était autre que celui de sa fille, « Comme d’habitude », consacré à son fils autiste.

Cécile Pivot partageait peut-être la passion de son père pour la littérature, mais elle a dû composer avec ses absences durant son enfance. Bernard Pivot avait lui-même reconnu avoir été un père peu présent dans « Les Mots de ma vie », abécédaire biographique publié en 2011. Il avait également confié à quel point son ex-femme Monique l’avait épaulé, grâce à son « énergie » et son « équilibre ».

Une mystérieuse dernière compagne

S’il n’a jamais évoqué son divorce d’avec Monique, Bernard Pivot a mentionné le fait qu’il avait refait sa vie avec une mystérieuse femme alors qu’il était confiné, au printemps 2020. A Nagui, sur France Inter, le retraité avait alors expliqué être confiné loin de la « dame de (son) coeur » qui, contrairement à lui, travaillait, « en première ligne » en province, « puisqu’elle est médecin ».

Suite à son départ de l’Académie Goncourt en 2019, Bernard Pivot luttait contre une maladie affectant son cerveau. Dans un entretien accordé à Paris Match en janvier 2021, il s’était pleinement confié sur la fin de vie, sur son souhait d’échapper à l’Ehpad, sur ses deux filles, « que j’aime et qui m’aiment »… et sa mort idéale. « Assis dans mon canapé, et tout s’arrête. Ou bien, en train de relire un de mes auteurs préférés, un Colette, un Voltaire, un Baudelaire ou un Giono. Avec, en fond sonore, un concerto de Mozart. »