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Nicolas Cage reçoit une ovation au Festival de Cannes avec le film The Surfer

Nicolas Cage devant un logo du Festival de Cannes.

Nicolas Cage à son arrivée à la projection du film « The Surfer » lors du 77e Festival de Cannes, le 18 mai 2024.

Photo : Getty Images / SAMEER AL-DOUMY / AFP

Agence France-Presse

Vedette en 1990 dans Sailor et Lula, égaré dans des navets oubliés pendant les années 2010, Nicolas Cage rebondit encore avec The Surfer, un film de série B qui a tout pour devenir culte, présenté au Festival de Cannes.

Come on, come on! a jubilé l'acteur quand l'équipe du film a reçu une ovation de six minutes après sa projection, hors compétition, dans la nuit de vendredi à samedi.

On a fini le film la semaine dernière. Recevoir cette ovation, c'était inattendu et parfait. Avant ça, seulement six personnes l'avaient vu par petits bouts.

Une citation de Lorcan Finnegan, réalisateur irlandais du film The Surfer

Le public cannois a réagi au quart de tour en encourageant le personnage principal – qui n'a pas de nom – quand il fait le coup de poing. L'histoire est simplissime sur le papier : un père veut montrer à son fils la plage où il surfait gamin en Australie avant de partir vivre aux États-Unis. Mais il tombe dans le filet d'un gang de surfeurs emmenés par un gourou masculiniste.

Sur ce scénario minimaliste 100 % série B se greffe une parabole biblique avec un méchant que Lorcan Finnegan décrit comme un démon christique et un Nicolas Cage plongé dans un purgatoire sous le soleil de plomb du réveillon de Noël australien.

Sans oublier la prestation qui brouille la frontière entre delirium tremens et réalité de l'interprète de Cotton Club (1984) de son oncle Francis Ford Coppola, également présent à Cannes.

Tournage exigeant

L'Américain de 60 ans a payé de sa personne sur The Surfer en Australie, choisie pour son environnement plus hostile que la Californie. Nic Cage a ainsi été mordu jusqu'au sang à la main par un serpent, pas venimeux, qu'on ne trouvait pas assez actif pour la scène, rigole Lorcan Finnegan.

Le lieu du tournage était bien, il n'y avait personne, ce qui veut dire que personne ne pouvait venir nous sauver rapidement, alors on avait une application pour surveiller la présence et le nombre de requins.

Une citation de Lorcan Finnegan, réalisateur irlandais du film The Surfer

L'acteur est habité, un peu comme dans À tombeau ouvert de Martin Scorsese (1999), fin d'une décennie dorée ouverte par Sailor et Lula, de David Lynch, récompensé par une Palme d'or à Cannes.

Les années 2000 et surtout 2010 l'ont vu accepter des productions sans âme pour éponger les dettes de ses années de flambe (voitures, yachts, île, etc.).

Vous vous souvenez de Bangkok Dangerous? Le Dernier des templiers? Hell Driver 3D? Le Pacte? Effraction? Bien sûr que non! Qui va se souvenir de telles merdes? avait-il lâché dans le journal français Le Monde en 2014.

Nicolas Cage salue de la main au côté de Lorcan Finnegan.

L'acteur américain Nicolas Cage et le réalisateur irlandais Lorcan Finnegan lors du 77e Festival de Cannes, le 17 mai 2024

Photo : Getty Images / CHRISTOPHE SIMON / AFP

Les années 2020 ont démarré avec l'extravagant Pig (2021), histoire d'un cochon truffier enlevé, bien reçu par la critique.

Il a une énergie dingue

Dès la réception du scénario de The Surfer, Nic a été plus qu'un acteur, il a été un collaborateur, il a amené une façon de placer les répliques, a changé de petites choses, et on lui a laissé la place pour improviser, explique le réalisateur.

Une scène et une réplique cultes avec un animal, que nous ne dévoilons pas, viennent ainsi du comédien.

Nic était incroyablement préparé, il connaissait tous ses dialogues, il a une énergie dingue, il rentre vite dans la scène, deux ou trois prises et on avance. Entre les prises, il traîne sur le plateau sur une chaise plutôt que dans sa caravane-loge, comme un réalisateur-acteur de film indépendant.

Une citation de Lorcan Finnegan, réalisateur irlandais du film The Surfer

Il faut aussi saluer la prestation de Julian McMahon, Australien vu dans la franchise Les 4 Fantastiques ou la série Nip/Tuck. C'est le leader des surfeurs malsains, avec un sourire qui a tout de celui du requin.

Son personnage est inspiré par le podcasteur vedette américain Joe Rogan, ancien kickboxeur régulièrement accusé de relayer des théories complotistes.

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