Coupe d'Europe à Francis Le Blé : "C'est compliqué", reconnaît le président du Stade Brestois

Si le Stade Brestois, désormais 4e de Ligue 1, ne connaîtra le verdict sportif que dimanche 19 mai à l'issue de la 34e et dernière journée, le club s'active déjà en coulisses pour préparer la prochaine saison et en particulier sa première participation de l'histoire à une coupe européenne. Lundi 13 mai, le président Denis Le Saint a reconnu que les exigences de l'UEFA seraient sans doute insurmontables pour pouvoir évoluer dans le stade centenaire de la route de Quimper.

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"Il n'y a pas de problème de sécurité dans le stade, il est contrôlé tous les ans et d'ailleurs on y joue un week-end sur deux. Les tubulaires sont un faux problème, estime le chef d'entreprise. Le problème aujourd'hui c'est le foncier du stade qui est beaucoup trop petit. Quand on a le PC sécurité dans la cour d'une école maternelle, les parkings joueurs et les cars de télévision à Charles de Foucauld également, et qu'en plus on va jouer la Coupe d'Europe en semaine..."

Le président de la FFF s'est saisi du dossier

Venu assister au match Brest-Reims (1-1) vendredi, le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo a promis de s'entretenir avec le président de l'UEFA. La réponse définitive de l'instance européenne est attendue pour lundi 20 ou mardi 21 mai. Mais le patron de la FFF aurait légèrement refroidi les ardeurs brestoises.

"C'est ma huitième année comme président, rappelle Denis Le Saint, on parle de dérogations depuis tellement longtemps. Une dérogation n'est pas une autorisation permanente. On a trop d'éléments négatifs contre nous. Seule la bienveillance des tout-puissants à l'UEFA pourrait nous permettre de faire la Coupe d'Europe à Brest, mais on n'en est pas là".

Le plan B va être activé

S'il ne peut recevoir à Le Blé, le Stade Brestois va donc devoir activer le plan B et commencer à travailler sur une délocalisation de ses rencontres européennes à domicile. Des discussions vont débuter rapidement, annonce Denis Le Saint : "Il va falloir qu'on discute avec les gens qui peuvent recevoir des compétitions européennes. On n'a pas voulu le faire trop tôt pour se donner le maximum de chances de pouvoir le faire à Brest, mais parce qu'on y croyait toujours. Mais quand on nous rappelle le nombre de dérogations qu'on a, ça pique un peu. C'est pas une compétition normale, donc ça va être compliqué."

Pour Denis Le Saint, cette difficulté démontre le bien-fondé du projet de nouveau stade, alors que le permis de construire de l'Arkéa Park doit être déposé début juin. "Si on veut s'inscrire durablement dans le football de haut niveau, il nous faut un outil".