Airbus : pourquoi il faut acheter des actions pour le court, le moyen et le long terme 

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Le 5 janvier, un Boeing 737 MAX de la compagnie Alaska Airlines perdait une porte en plein vol, à près de 4.900 mètres d'altitude. Quelques jours après, une roue d'un autre Boeing se décrochait au décollage. Un mois plus tard, c'est un morceau de l'aile droite d'un appareil qui se détachait, puis, récemment, c'est le capot d'un moteur qui s'est désagrégé en vol… Chaque fois, les pilotes ont dû procéder à un atterrissage en urgence de l'appareil, pour des boulons mal serrés dans certains cas, sans faire heureusement de victimes. Cette série noire, de plus, est intervenue après les crashs de deux 737 MAX en 2018 et 2019 pour des défauts de conception, provoquant 350 morts.

A l'époque de ces deux catastrophes, l'action Boeing avait peu réagi. Les investisseurs savent bien qu'Airbus ne peut pas profiter immédiatement des déboires de son concurrent, bien que l'A320neo du constructeur européen soit en compétition face au 737 MAX, tout comme son A350 face au 787. Le marché aéronautique est un duopole, et l'avionneur Airbus, dirigé par Guillaume Faury, dispose déjà d'un carnet de commandes bien rempli, avec 8.600 appareils en attente de production, soit plus de dix années de travail. Quant au chinois Comac, ses avions ne sont pas certifiés pour voler en Europe ou aux Etats-Unis. Ils ne peuvent donc pas constituer une autre possibilité à court terme ni à long terme, tant les relations commerciales entre Washington et Pékin sont orageuses.