Eva Green : famille, carrière, couple… ce qu’il faut savoir sur l’actrice française
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Eva Green : famille, carrière, couple… ce qu’il faut savoir sur l’actrice française

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Eva Green, à Paris, en 2023

Eva Green, à Paris, en 2023
© Laurent VU/SIPA
Klhoé Dominguez

Après des années à enchaîner les films étrangers, Eva Green a fait son retour sur les écrans français dans la superproduction en deux parties « Les trois mousquetaires » (2024). Retour gagnant pour la plus internationales des actrices françaises au parcours jalonné de succès.

 

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Son nom est Green, Eva Green. Mais ne vous y trompez pas, elle n’est ni anglaise, ni américaine, mais bien française. Son nom aux sonorités anglophones lui vient de son père, d’origine suédoise. De sa mère, Marlène Jobert, Eva Green a hérité sa vocation d’actrice. Depuis ses premiers pas sur les planches à ses débuts sur l’écran, Eva Green enchaîne les succès. Et, après la France, elle a conquis l’étranger, notamment grâce à son rôle de James Bond Girl dans « Casino Royale » (2006). Retour sur le parcours de l’actrice, choisie pour être jurée au 77e Festival de Cannes, du mardi 14 mai au samedi 25 mai 2024.

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Qui sont les parents d’Eva Green ?

Née à Paris, en 1980, Eva Green est la fille de l’actrice française Marlène Jobert et du chirurgien-dentiste franco-suédois Walter Green. Son nom de famille, Green, signifie « branche d’arbre » en suédois. Elle a la nationalité française, et donc des origines suédoises, mais aussi pieds-noires par sa mère, née en Algérie française.

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Elle a une sœur jumelle, Joy Green, qui ne lui ressemble pas vraiment, et pour cause, elles sont jumelles dizygotes. Et il n’y a pas que physiquement qu’elles ne se ressemblent pas : si Eva Green a suivi les traces de leur mère en devenant actrice, Joy Green a choisi une tout autre voie, loin des caméras : elle est éleveuse de chevaux en Italie. « Elles sont très différentes » , a confié Marlène Jobert dans une interview accordée à « Paris Match » en 2018. « Joy détesterait ce métier [d’actrice, ndlr], mais elle a une grande admiration pour sa sœur. »

Marlène Jobert et ses filles Eva et Joy en 1982
Marlène Jobert et ses filles Eva et Joy en 1982 © Georges Lunghini/Sygma/Sygma via Getty Images

Quand Eva Green a-t-elle débuté sa carrière d’actrice ?

Après avoir arrêté l’école à 16 ans, Eva Green s’est formée au jeu avec Eva Saint-Paul, à Paris, puis à la Webber Douglas Academy of Dramatic Art, à Londres. Au début des années 2000, elle a fait ses premiers pas sur scène dans « Jalousie en trois fax », d’Esther Vilar, mise en scène par Didier Long, au Petit Théâtre de Paris, qui lui a valu une nomination au Molière de la révélation féminine, en 2002. Mais, après sa participation à la pièce « Turcaret », mise en scène par Gérard Desarthe, en 2002, elle a préféré arrêter le théâtre pour le cinéma.

En 2003, Eva Green a été choisie par Bernardo Bertolucci pour jouer dans « Innocents : The Dreamer », puis elle a joué dans « Arsène Lupin » (2004), avant de se tourner vers le cinéma étranger. Une façon de s’éloigner de l’ombre de sa mère.

« À l’école de théâtre […] certains, au début, s’imaginaient que ça serait plus simple pour moi car j’étais la fille de… Les gens sont plus méchants. D’ailleurs, peut-être que le fait de partir à Londres très tôt après “The Dreamer” a été un choix inconscient de couper le cordon. Parce que même dans mes premières interviews, on me disait : “Vous êtes la fille de Marlène Jobert.” Je détestais ne pas être moi », a-t-elle confié à « Paris Match » en 2019. Et d’ajouter : « Évidemment, je suis très reconnaissante envers ma maman, mais cette accusation d’usurpation m’a toujours gênée. »

Eva Green et sa mère Marlène Jobert, à Paris, en 2006
Eva Green et sa mère Marlène Jobert, à Paris, en 2006 © LYDIE / BENAROCH / SIPA

Pourquoi a-t-elle d’abord refusé de jouer dans « Casino Royale » ?

Eva Green a fait ses débuts à Hollywood devant la caméra de Ridley Scott : elle a joué Sibylle de Jérusalem dans « Kingdom of Heaven » (2005), face à Orlando Bloom. De quoi lui permettre de se faire repérer, notamment par les producteurs de James Bond, avec un nouvel acteur encore peu connu : Daniel Craig. Mais, contactée par la production, Eva Green a d’abord refusé de passer le casting pour jouer Vesper Lynd.

Eva Green et Ridley Scott, à Madrid, en 2005
Eva Green et Ridley Scott, à Madrid, en 2005 © Lalo Yasky / WireImage

« J’étais probablement un peu stupide ou naïve. J’ai dit : “Euh, une Bond Girl ? Un genre de fille prude ?” En plus, ils gardaient le scénario secret », a-t-elle expliqué dans une interview accordée au « Hollywood Reporter » en 2019. Neuf mois plus tard, elle a été recontactée pour passer des essais, et cette fois-ci, elle a dit « oui ». « Ce n’est que lorsqu’ils m’ont donné le scénario que j’ai réalisé que c’était un rôle plus étoffé. Je ne la voyais pas comme une Bond Girl. C’est un personnage fort, avec des fêlures. »

Malgré tout, le rôle de Vesper Lynd a failli lui échapper. « Eva a toujours été sur la liste, mais il y a toujours eu une certaine résistance pour la choisir », a expliqué la directrice de casting Debbie McWilliams à « Radio Times » en 2023. « Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais à mon avis, ils pensaient qu’elle n’avait peut-être pas assez d’expériences. […] Mais avec la productrice Barbara Broccoli, qui a un instinct fantastique, on l’aimait vraiment. » Seulement, quand Eva Green s’est présentée pour les premiers essais, cela ne s’est pas vraiment bien passé : « Je suis sûre qu’elle serait la première à admettre qu’elle était horrible. » L’insistance de Debbie McWilliams et Barbara Broccoli a finalement payé, Eva Green a passé de nouveaux essais et a été sélectionnée.

Eva Green avec Daniel Craig dans « Casino Royale » (2006)
Eva Green avec Daniel Craig dans « Casino Royale » (2006) © LILO / SIPA

Après avoir brillé dans « Casino Royale » (2006), Eva Green a enchaîné avec le blockbuster « À la croisée des mondes : la boussole d’or » (2007), toujours avec Daniel Craig, puis le film fantastique « Dark World » (2008), puis les films plus confidentiels « Cracks » (2009), « Womb » (2010) et « Perfect Sense » (2011). Elle a ensuite été choisie par Tim Burton pour donner la réplique à Johnny Depp dans « Dark Shadows » (2012) - Tim Burton qu’elle a retrouvé deux fois pour « Miss Peregrine et les enfants particuliers » (2016) et « Dumbo » (2019). Elle s’est également fait remarquer dans le film de Robert Rodriguez « Sin City : j’ai tué pour elle » (2014) et la série « Penny Dreadful » (2014-2016) avant de faire son retour en France.

Dans quels films a-t-elle joué dernièrement ?

« Ça faisait longtemps que je cherchais un projet en France qui soit à la hauteur », a expliqué Eva Green à « Paris Match » en 2019. Le projet qui l’a fait revenir, c’est « Proxima » (2019), d’Alice Winocour, dans lequel elle joue une spationaute. « Je me souviens d’avoir lu le scénario dans l’Eurostar, et ça a été oui tout de suite ! J’ai rencontré Alice le lendemain à Paris. »

Elle a ensuite été choisie pour jouer Milady de Winter dans « Les trois mousquetaires » (2023), adaptation ambitieuse en deux parties de l’œuvre d’Alexandre Dumas avec, entre autres, François Civil, Vincent Cassel, Lyna Khoudri, Romain Duris ou encore Pio Marmaï. Et, après plusieurs années à Hollywood, elle ne s’est pas sentie dépaysée : « Les Français n’ont rien à envier aux Américains. “Les trois mousquetaires” est grandiose, c’est un régal pour les yeux, ce pourrait tout à fait être un film américain. On peut être fiers. Surtout que tout a été tourné sans écran vert, dans des décors naturels, des monuments historiques, des forêts qui sont centenaires. C’est assez incroyable, avec tous ces figurants en costumes », a-t-elle confié à « Diverto » en 2023.

Eva Green dans « Les trois mousquetaires, partie II : Milady » (2024)
Eva Green dans « Les trois mousquetaires, partie II : Milady » (2024) © LILO / SIPA

Blockbusters ou films d’auteur, peu importe, Eva Green aimerait renouer avec le cinéma français de manière pérenne. « J’ai absolument envie de tourner en France, de faire des films d’auteur français, mais je n’en reçois pas beaucoup. Je ne sais pas si les gens ont l’impression que je les snobe, mais pas du tout », a-t-elle déploré. En attendant, c’est dans un film d’action américain qu’elle vient de tourner : elle a retrouvé le réalisateur de « Casino Royale », Martin Campbell, pour « Dirty Angels », qui devrait sortir en 2024.

Eva Green est-elle est couple ?

Célibataire ou en couple ? Difficile à dire. Eva Green refuse d’afficher sa vie privée. Ses dernières relations connues remontent aux années 2000. De 2001 à 2002, elle a eu une histoire avec l’acteur français Yann Claassen. Puis elle a fréquenté, de 2005 à 2009, l’acteur néo-zélandais Marton Csokas, rencontré sur le tournage de « Kingdom of heaven ». Depuis, rien d’officiel.

Eva Green a-t-elle des enfants ?

Elle n’a pas d’enfant, et elle le vit très bien. « Je ne pense pas que ce soit un choix conscient de ma part. C’est plutôt les hasards de la vie et les rencontres qui ont fait que, pour l’instant, je n’ai pas d’enfant », disait-elle à « Paris Match » en 2019. « Il y a une pression énorme de la société concernant la maternité. On vous regarde de travers, comme s’il y avait un truc pas normal à ne pas avoir d’enfant à la quarantaine. C’est encore un peu tabou. Cette phrase : “Tu ne peux pas comprendre, t’as pas d’enfants” est très blessante. Je pense qu’il est possible pour une femme de se réaliser sans. » De se réaliser autrement.

Eva Green, à Paris, en 2020
Eva Green, à Paris, en 2020 © LAURENT VU / SIPA

Où vit Eva Green ?

Depuis le début de sa carrière, Eva Green s’est installée à Londres : « C’est mon pays d’adoption », a-t-elle confié à « Paris Match » en 2019. « La France n’est pas loin, c’est à un saut d’Eurostar. Mais je préfère vivre en Angleterre. Paris manque de vert. Ici, il y a plus d’arbres, il y a des petits villages partout, c’est moins étouffant. Et puis les Anglais se plaignent moins, jugent moins que les Parisiens. Peut-être que c’est de l’hypocrisie… mais bon, je suis née à Paris, alors j’aime sans doute l’idée de me réinventer ailleurs. Je me sens plus libre ici en tout cas. »

Pour autant, Eva Green ne se considère pas forcément comme anglaise – elle n’a d’ailleurs pas la nationalité anglaise. « On me demande toujours si je me considère comme une actrice anglaise ou française », glissait-elle à « Paris Match » en 2018. Et d’ajouter qu’elle préférait se définir comme « citoyenne du monde ».

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