MeToo du cinéma : Vincent Lindon estime que « le statut d’artiste ne doit pas être un totem d’immunité »
SOLIDARITÉVincent Lindon veut que « les hommes s’impliquent » dans le MeToo au cinéma

MeToo du cinéma : Vincent Lindon estime que « le statut d’artiste ne doit pas être un totem d’immunité »

SOLIDARITÉPour l’acteur, « les hommes doivent accompagner les femmes » mais il faut faire preuve de « nuance » face aux rumeurs
Vincent Lindon à la première du film « Avec amour et acharnement », à l'occasion du 72e Festival international du film de Berlin
Vincent Lindon à la première du film « Avec amour et acharnement », à l'occasion du 72e Festival international du film de Berlin - Snapshot-photography / B Niehaus / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Profitant de l’imminence du Festival de Cannes, qui s’ouvrira mardi 14 mai 2024, l’acteur Vincent Lindon a répété sur France Inter que les hommes devaient davantage être aux côtés des femmes dans le mouvement MeToo au cinéma.

« Je pense qu’aujourd’hui, les hommes doivent accompagner les femmes car elles ne peuvent pas être les seules dépositaires de ce fléau des violences sexistes et sexuelles, a-t-il déclaré. Ils doivent le faire pour qu’elles construisent leur souveraineté dans une égalité parfaite ».

« Les célébrités ne sont pas au-dessus des lois »

Le comédien de 64 ans a ajouté que « c’est un chemin long, mais il faut qu’on (les) aide. On peut aller beaucoup, beaucoup plus loin, parce que le statut d’artiste ne doit pas être un totem d’immunité. On n’est pas au-dessus des lois, les gens célèbres ont les mêmes lois que tout le monde ».

Celui qui joue dans Le deuxième acte, le film de Quentin Dupieux qui fera l’ouverture du Festival mardi, a par ailleurs déploré qu’on ne parle « plus assez de l’égalité des salaires des hommes et des femmes » et que cette question soit « passée en 2e ou 3e plan alors que c’est très important ».

Un peu de « nuance » face aux rumeurs

Mais alors que des rumeurs d’accusations en lien avec MeToo circulent depuis des semaines, Vincent Lindon a demandé que « dans ce combat pour l’égalité soient instaurés un tout petit peu de nuance et de calme ». « C’est horrible, une rumeur, a-t-il argumenté, car aujourd’hui, une rumeur est tout simplement une présomption de culpabilité ».

Notre dossier « Violences sexuelles »

L’acteur s’était déjà exprimé sur le sujet dans les colonnes de Ouest-France, fin février, appelant les hommes à « s'inviter résolument dans la lutte » et l’État, à commencer par la police et la justice, à « prendre la mesure de ce drame sociétal ».

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