Matěj, en Erasmus à Orléans

Matěj Velat a étudié l’ingénierie civile et géoenvironnementale à la faculté polytechnique de l’Université d’Orléans, pour le deuxième semestre de l’année 2021-2022. 

• Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ?

J’ai toujours été attaché à la France. J’ai voulu améliorer mes compétences en français, en connaître plus sur ce pays que je n’avais visité qu’en vacances jusque-là et m’immerger dans sa culture. J’avais étudié le français au lycée mais j’avais déjà oublié la majorité des choses que j’avais apprises en raison d’un manque de pratique. J’ai d’abord pensé que je comprendrai et parlerai rapidement le français mais je me suis vite rendu compte que cela représenterait un réel défi.

• Quelle était votre première réaction quand vous êtes arrivé en France ?

C’était un mélange d’enthousiasme et d’appréhension. En me rendant à mon logement, j’ai rapidement réalisé que mon niveau en français ne serait pas suffisant pour avoir des interactions quotidiennes. Etant de nature extravertie, l’idée d’échanger avec les locaux me réjouissait mais la barrière initiale de la langue a représenté un grand défi.

• Avez-vous rencontré des difficultés à votre arrivée en France ?

J’ai rencontré plusieurs difficultés durant ma première semaine en France, surtout au niveau du logement. Je suis arrivé avant à la fin du mois d’août et on m’a d’abord dit que je ne pourrai pas avoir accès à mon logement dans la résidence étudiante avant le 1er septembre. Par conséquent, j’ai dû trouver un endroit où loger pour les deux jours qui ont suivi mon arrivée.  J’ai compris plus tard que le personnel de l’université et moi-même nous étions mal compris et qu’il aurait été possible de m’installer directement dans ma chambre.

• Comment avez-vous financé votre mobilité en France ?

Mon séjour en France a été financé par une bourse Erasmus+, complétée par 200€ de mon université d’origine et 1000€ d’économies personnelles.

• Qu’avez-vous retiré de votre séjour en France ?

Du point de vue universitaire, j’ai découvert que les systèmes d’enseignement en Europe centrale et en France ne sont pas aussi différents que je le pensais. Le premier cours magistral m’a toutefois marqué. En effet, je suis habitué à ce que le premier cours du semestre parle de la santé et de la sécurité des étudiants. Celui auquel j’ai assisté à Orléans abordait les problématiques d’harcèlement sexuel, de racisme et de tolérance envers toutes les cultures. A la fin, nous avons tous dû donner notre accord pour suivre les règles du cours. J’ai également été agréablement surpris par les efforts fournis par l’université pour faciliter l’accès à l’emploi des étudiants. D’un point de vue personnel, j’ai acquis des connaissances inestimables sur la diversité culturelle et j’ai beaucoup appris des témoignages de personnes du monde entier. Cela a suscité en moi un nouveau sentiment d’amitié mondiale.

• Selon vous, quels sont les avantages d’étudier en France ?

Selon moi, le plus grand avantage est l’opportunité sans équivalent de s’immerger dans la langue française. Mon niveau a augmenté de façon exponentielle durant mon séjour à Orléans. De plus, la possibilité de forger de nouvelles amitiés avec des personnes venant de milieux divers est un atout indéniable.

• Selon vous, quel sont les principaux avantages et inconvénients d’Orléans ?  

Le plus grand avantage d’Orléans se trouve dans son authentique beauté et son atmosphère sereine. C’est très différent des grandes villes touristiques, comme Paris. Orléans respire vraiment la tranquillité et la sécurité, c’est un environnement relaxant. Cependant, un inconvénient notable est la distance entre le campus universitaire et le centre-ville. Malgré le fait que la ville soit bien desservie en transports en commun, le fait que le campus soit en périphérie de la ville peut présenter un inconvénient.

• Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ?

Il est difficile de ne choisir qu’un seul souvenir mais un sort tout de même du lot : c’est un séjour que j’ai fait à Tours avec des amis. L’un d’entre eux nous avait très gentiment invité à passer le weekend dans sa ville natale, nous donnant ainsi un aperçu authentique de la vie locale là-bas.

• Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants tchèques voulant aller en France ?

Je les encouragerai à ne pas écouter leur peur qui pourrait les dissuader de saisir cette opportunité. L’appréhension du changement, des différences culturelles et de la séparation avec sa famille et ses amis peut paraître dure mais ces défis représentent peu à côté des riches expériences et du développement personnel qu’étudier en France peut offrir. Même dans le cas où une mobilité rallonge la durée des études, la valeur de l’expérience est bien plus importante.