Luc Jacquet au JDD : « À Cannes, je redeviens un gosse »
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Luc Jacquet au JDD : « À Cannes, je redeviens un gosse »

La 77e édition du Festival de Cannes ouvre ses portes ce 14 mai ! L'occasion d'interroger le réalisateur Luc Jacquet sur ses meilleurs souvenirs et pires expériences passées sur la Croisette.

Propos recueillis par Stéphanie Belpêche
Le réalisateur Luc Jacquet (à g.) à côté du glaciologue Claude Lorius.
Le réalisateur Luc Jacquet (à g.) à côté du glaciologue Claude Lorius. VISUAL Press Agency / © Isabelle Vautier

Le JDD. Cannes, c’est quoi pour vous ?

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Luc Jacquet. La première fois, j’avais 20 ans et je ne pensais pas encore au métier de réalisateur. Avec un pote, on courait le monde. On s’est arrêté à Cannes. On a tenté de s’incruster dans des événements mais évidemment on a échoué, on a bu des bières et on est rentrés chez nous. J’étais alors comme tous les gens dans la foule en train d’observer ce phénomène à part qui me fascinait complètement.

La magie opère toujours. Le Festival a cette puissance-là. Ça a beau être un rendez-vous professionnel, où on fait du commerce, où on parle financement et distribution, on peut paraître habitué ou blasé, c’est quand même un lieu unique qui cultive le merveilleux. Je redeviens un gosse.

Votre meilleur souvenir ?

La montée des marches avec Claude Lorius pour La Glace et le Ciel en clôture en 2015. Je me suis dit que je servais à quelque chose en don- nant de la notoriété à cet éminent scientifique, qu’il n’avait pas connue à la mesure de son talent.

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Je me rappelle de ma venue pour La Marche de l’empereur, qui n’existait pas encore. Le distributeur Vincent Maraval avait placardé une affiche sur la façade de l’hôtel Majestic, puis vendu le film partout dans le monde uniquement sur le buzz qu’il avait provoqué car on suait alors sang et eau sur le montage. C’était invraisemblable ! À ce moment, j’ai eu le sentiment que ma vie basculait.

«  Si tu n’es pas refoulé d’une soirée où tout le monde est invité, sauf toi, alors tu n’es pas vraiment allé à Cannes »

Le pire moment ?

Cela fait presque partie du rituel : si tu n’es pas refoulé d’une soirée où tout le monde est invité, sauf toi, alors tu n’es pas vraiment allé à Cannes.

Une rencontre mémorable ?

J’ai été chanceux de voir les plus grandes stars américaines à Hollywood ! Je préfère citer un Français, Jean Becker, à côté de qui j’ai assisté à une projection. Ce n’est pas le plus glamour, mais ce monsieur faisait des films qui me touchaient énormément.

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