Une lampe de mineur… Olympique !

Il n’a échappé à personne que la flamme des Jeux Olympiques, qui vont se dérouler à Paris et en France cet été, a voyagé, bien à l’abri, dans une lampe de mineur depuis son embarquement à Athènes le 27 avril jusqu’à Marseille qu’elle a ralliée le 8 mai à bord du Belem, navire 3 mâts emblématique français.

Le choix du Comité Olympique d’accorder sa confiance à une lampe de mineur, pour assurer la sécurité de la flamme pendant son transport, nous rappelle que, dans un autre temps, une totale confiance a été accordée à "la lampe de sureté pour mines à grisou" fabriquée dans le village. L’occasion est ainsi donnée de faire acte de mémoire en contant l’histoire de cette fameuse lampe de sureté dont une copie (dix fois plus grande que l’original) œuvre de Gilbert Aussel, orne un carrefour dans l’agglomération de Rochessadoule, tout proche de l’atelier où elle a été fabriquée en milliers d’exemplaires entre 1870 et 1926.

Naissance de la lampe de sureté Marsaut : Casimir Raymond était un artisan mécanicien installé à Rochessadoule. Il eut vent des velléités de Jean Baptiste Marsaut, jeune ingénieur des mines, directeur de la production de la compagnie houillère de Bessèges (dont les bureaux étaient situés à 200 m de son atelier), qui se préoccupait d’accroitre la sécurité du travail des mineurs. Sa créativité, son habileté en plein bouillonnement… Casimir Raymond se mit au travail ! L’équation à résoudre était tout sauf simple : comment créer une lampe de mine qui éclaire suffisamment les galeries, donc à flamme vive pour pouvoir y travailler efficacement et en toute sécurité en égard au grisou. Après quelques tâtonnements, il conçut le prototype d’une lampe de mine présentant ces deux avantages. La lampe de sureté pour mines à grisou était née !

A noter qu’un ancien bâtiment minier transformé en salle d’exposition Espace Casimir Raymond lui a été dédié.

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