Ce colloque vise à faire dialoguer des travaux de sciences sociales portant sur les mouvements féministes récents, dans des contextes nationaux variés. Les différentes communications interrogent l’évolution des organisations, des pratiques et des trajectoires militantes dans le mouvement féministe contemporain. Elles s’intéressent également à la diffusion des idées et des pratiques féministes au sein de différents espaces. 

Présentation

Ce colloque vise à faire dialoguer des travaux de sciences sociales portant sur les mouvements féministes récents, dans des contextes nationaux variés. Les différentes communications interrogent l’évolution des organisations, des pratiques et des trajectoires militantes dans le mouvement féministe contemporain. Elles s’intéressent également à la diffusion des idées et des pratiques féministes au sein de différents espaces. Un premier axe de réflexion porte sur les mobilisations féministes contemporaines et, en particulier, sur la façon dont la forte reconnaissance médiatique et sociale des dix dernières années a contribué à faire évoluer leurs formes, leurs objets, ainsi que les profils de celles et ceux qui les portent.  Un deuxième axe de réflexion se concentrera sur les processus de circulation et d’appropriation des idées et pratiques féministes, et sur leurs effets.

Programme

Mercredi 22 mai

9H - 9H30 Accueil - Café et introduction

9H30 - 12H30 Panel 1 - Émergence et construction de nouveaux collectifs féministes

Session discutée par Lucile QUÉRÉ, CEG / Université de Lausanne

• Catherine SAUPIN, CERAPS / Sciences Po Lille Les processus de recomposition des mouvements féministes espagnols au prisme du 8 mars (2017-2023).
• Éva BERNARD, Mesopolhis / Sciences Po Aix - Institut Français d’Études Anatoliennes L’espace des mobilisations radicales des femmes en Turquie : la construction d’un front d’opposition féministe (2011-2023).

Session discutée par Émeline FOURMENT, CUREJ / Université de Rouen Normandie

• Noémie RENTSCH, CESSP / EHESS ‘Qu’on leur dise oui, qu’on leur dise non, elles* allaient le faire’. Genèse et constitution des collectifs de la Grève féministe (2018 – 2019).
• Mathilde GUELLIER, IRISSO / Université Paris Dauphine-PSL Structurer un courant féministe anticapitaliste autour de la grève du 8 mars. Ethnographie au sein de la Coordination féministe.

14h- 17h30 Panel 2 - Tensions, divisions, collaborations dans les mouvements féministes

Session discutée par Laure BERENI, CMH / CNRS

• Irène DESPONTIN LEFEVRE, CARISM / Université Paris-Panthéon-Assas - CEMTI / Université Paris 8 - Faculté des sciences économiques, sociales et des territoires de l’Université de Lille, #NousAussi, #PasToutes et #SansNous : des invisibles dans #NousToutes ?

• Alexandra ANA, Université Libre de Bruxelles Les coalitions entre ressources et contraintes. Les féministes à l’épreuve des mobilisations anti-genre (France, Roumanie).
• Kharoll-Ann SOUFFRANT, École de travail social / Université d’Ottawa, (In)visibilité des militantes afroféministes à l’ère #MoiAusssi au Québec.

Session discutée par Florence ROCHEFORT, GSRL / CNRS-EPHE

• Célia ENACHE, Centre Émile Durkheim / Sciences Po Bordeaux - CESSP, Lutte sur les frontières du ‘Nous’ féministe au sein du mouvement féministe bordelais.
• Virginie DUTOYA, CESAH / CNRS-EHESS ‘Aunties’ et ‘Millenials’ : confrontations générationnelles et recompositions du féminisme indien.
• Florencia Bianca MESSORE, Centre Max Weber / Université Lyon 2 - Observatorio de Protesta Social / Universidad de Buenos Aires et Ana NATALUCCI, CONICET. IDAES / Universidad de San Martin Des nouvelles et anciennes luttes : l’émergence d’un féminisme de masse en Argentine (2015-2020).

Jeudi 23 mai

10h-10h30 Accueil - Café

10H30-12H30 Panel 3 - Trajectoires militantes et personnelles des féministes

Session discutée par Camille MASCLET, CESSP / CNRS

• Lucie ANSELMI, IRISSO / Université Paris Dauphine-PSL, ‘C’est important de savoir que les choses ne sont pas fermées’. Pratiques conjugales de militantes féministes en couple hétérosexuel.
• Chloé BUTON, CRHEC / UPEC, Devenir féministe en devenant mère : une caractéristique des féministes contemporaines ?
• Stéphanie ARCHAT, CRJ / Université Grenoble Alpes - IRISSO / Université Paris Dauphine-PSL , Après 30 ans, game over ? Le désengagement militant dans le collectif féministe Stop Harcèlement De Rue (2014-2020).

14h-17h Panel 4 - Appropriations et diffusion du féminisme au travail

Session discutée par Alice ROMERIO, Cresppa - LABTOP / Université Paris 8

• Camille DUPUY, Dysolab - Université de Rouen Normandie – CEET Marion FLÉCHER, UQAM - CEETet François SARFATI, Centre Pierre Naville / Université d’Évry-Paris-Saclay - CEET, Les militantes de la cause des femmes dans le secteur informatique. Quand les trajectoires sociales, professionnelles et militantes conditionnent les normes de l’égalité
• Hélène DEMILLY, IDHE.S / Université Paris Nanterre - CMH, De la cause des femmes à la (bonne) cause de la mixité. Des cadres engagé·es en faveur de l’égalité femmes-hommes en entreprise

• Annis GHEMIRES, ISP / Université Paris-Nanterre, Dénoncer le genre des coulisses politiques. Chair collaboratrice et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en politique (2016-2021).

Session discutée par Bibia PAVARD, CARISM / Panthéon-Assas Université

• Anna BERRARD, CEMS / EHESS, Un féminisme de guérison ? Diffusion des idées féministes dans le milieu éditorial du développement personnel
• Mallaury BOLANOS, CMH / EHESS, EUR GSST, Ce que #MeToo fait à la défense pénale ou la circulation des idées et des pratiques féministes chez les avocat·es.

Comité d’organisation 

Catherine ACHIN, Lucie ANSELMI, Marion CHARPENEL, Mathilde GUELLIER, Alban JACQUEMART, Lucie LONGUET.