Twilight of the Warriors : Walled In, le nouveau cauchemar de Soi Cheang - Festival de Cannes

Twilight of the Warriors : Walled In, le nouveau cauchemar de Soi Cheang

Moins dun an après la sortie de Limbo, thriller en noir et blanc en forme de cauchemar labyrinthique, le cinéaste hongkongais Soi Cheang sinvite en Séance de Minuit pour faire frissonner les cinéphiles avec Twilight of the Warriors : Walled In, ladaptation cinématographique de City of Darkness, la série de manhuas cultes signés Andy Seto.

Soi Cheang nous avait laissé dans l’enfer stylisé d’un Hong Kong détrempé, derrière les pas d’un flic vétéran en imper sombre et de son jeune supérieur, tous deux embourbés dans la traque d’un tueur de femmes aux mains coupées.

Rien d’anormal, toutefois, lorsqu’on connaît l’appétence du réalisateur hongkongais pour les récits vigoureusement hantés, qui examinent la sauvagerie du monde comme on observe une plaie béante, à l’image de Love Battlefield (2004) ou encore de Dog Bite Dog (2006), deux longs métrages qui ont définitivement installé le réalisateur dans la catégorie de ceux qui n’y vont pas par quatre chemins.

Situé dans les années 1980, Twilight of the Warriors : Walled In suit le périple survivaliste de Chan Lok-kwun, un jeune sino-vietnamien entré accidentellement dans la ville fortifiée de Kowloon, une ancienne enclave chinoise du Hong Kong colonial britannique tenue par Tornado, légende à la fois crainte et vénérée de la pègre locale.

Dans cette cité aussi dangereuse et miséreuse qu’énigmatique, l’habile combattant clandestin va se lier d’amitié avec Shin, Twelfth Master et AV, un trio avec lequel il va mener une série de batailles féroces pour protéger la ville de M.Big, un seigneur du crime engagé par le gouvernement colonial pour la démolir.

« Je te préviens. Ne cause pas de problème. Les fauteurs de troubles meurent », rappelle l’un personnage du film, cigarette à la main, entouré d’une horde de combattants, dans l’un des courts extraits dévoilés. Nous voici également prévenus : Soi Cheang revient avec un film – en partie chorégraphié – dont les contours épousent les codes des classiques du cinéma d’arts martiaux. Et son retour promet d’être sanglant.