EXCLU - Anne Sila dans le jury de la demi-finale de The Voice : «J'ai peur de devoir dire 'non' à un candidat»

EXCLU - Anne Sila dans le jury de la demi-finale de The Voice : «J'ai peur de devoir dire 'non' à un candidat»

Anne Sila
Anne Sila sera présente lors de la demi-finale de "The Voice" samedi soir © Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Solène Delinger / Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Trois ans après avoir remporté "The Voice All Stars", Anne Sila sera de retour sur le plateau du concours de chant en tant que juge pour la grande demi-finale de la saison 13, samedi 18 mai prochain. La chanteuse devra voter pour emmener un talent par équipe en finale. Elle se confie à Europe1.fr sur cette mission très importante mais aussi sur la sortie de son nouveau single, déjà écouté par Florent Pagny.
INTERVIEW

Anne Sila est de retour sur le devant de la scène ! Samedi soir, les téléspectateurs la retrouveront dans un tout nouveau rôle de juge pour la grande demi-finale de The Voice. Une grosse responsabilité que la chanteuse prend très au sérieux, elle qui a connu le même stress que les candidats lors de ses deux participations au concours, en 2015 pour la saison 4, et en 2021 pour la saison All Stars. Sa présence exceptionnelle sur le plateau de The Voice coïncide avec la sortie de son nouveau single Le goût des choses, disponible dès le 17 mai prochain. Confidences exclusives de la chanteuse toujours aussi solaire et sympathique. 

Qu'est-ce que ça vous fait d'être de retour sur le plateau de The Voice, trois ans après votre victoire dans The Voice All Stars 

Je ressens toujours une petite pointe de nostalgie, mais dans le bon sens ! Je suis toujours très heureuse de remettre les pieds sur ce plateau, car c'est grâce à cette émission que j'ai percé. The Voice, c'est vraiment le début de mon parcours musical. 

Avez-vous tout de suite accepté de revenir pour la demi-finale de cette treizième saison ?

J'ai accepté, mais je reconnais que j'appréhendais un peu parce que je sais ce que vivent les demi-finalistes. Je trouve ça dur de devoir à mon tour les juger. En même temps, je me suis dit que ce serait intéressant de découvrir un petit peu l'envers du décor et de comprendre comment ça marche du côté des coachs. 

Votre rôle va être effectivement décisif lors de cette demi-finale. Avec Aurélien Vivos, Jérémy Frérot et Abi Bernadoth, vous allez devoir voter pour emmener un talent par équipe en finale. Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ? 

J'ai peur de devoir potentiellement dire "non" à quelqu'un. J'ai conscience de tout le travail et de la pression constante qu'il y a derrière une émission comme The Voice. Mais il faut aussi se dire que ça reste une émission télé. Les talents qui sont arrivés en demi-finale vont de toute façon avoir un énorme impact médiatique. Ce n'est pas parce qu'on est éliminé qu'on n'aura pas de carrière après ! C'est un jeu où il faut que des gens soient éliminés, mais tout le monde mérite sa place en finale. 

Quels sont vos liens avec Jérémy, Aurélien et Aby ?

On se connaît tous et je pense qu'on va bien rigoler pendant l'émission. Mais ils ne vont pas m'influencer (Rires) ! Je vais essayer de faire mes choix de manière très personnelle. J'ai vraiment envie de me faire confiance. 

Comment comptez-vous départager les candidats ?

Je pense que je vais prendre mes décisions sur le moment parce que la musique est une culture de l'instant et du tout de suite. Je vais me fier à l'émotion qui va aller d'un côté ou de l'autre. 

Avez-vous déjà un petit chouchou parmi les huit demi-finalistes ?

Je n'ai pas de chouchou, mais oui, il y a des gens que j'aime et que j'admire énormément, mais pour l'instant, je préfère garder ça pour moi (Rires). 

Vous avez récemment déclaré dans une interview au Buzz TV que vous ne pouviez pas regarder The Voice car c'est trop "douloureux". Samedi soir, vous allez y être en live. C'est surprenant !

Je disais ça en rigolant, mais ça a été repris partout de manière exagérée. J'ai tout simplement peur pour les candidats parce que j'ai envie qu'ils réussissent. Quand je tombe devant les auditions à l'aveugle, je stresse un peu, mais il n'y absolument rien de traumatisant ! The Voice est une émission que j'aime. Elle m'a donné toutes mes chances. 

Quels souvenirs gardez-vous de votre participation à la saison 4 ?

J'étais rongée par le stress... Rien que de vous en parler, ça m'angoisse ! Avant de faire The Voice, je me demandais comment la production faisait pour que les candidats n'abandonnent pas à la dernière minute tellement c'est stressant pour eux ! En fait, on est très bien pris en charge et on nous met vraiment en confiance. Mais on partage aussi tous ce même amour de l'adrénaline. On se fait prendre par la vague, mais de manière positive. Il n'y a rien de mieux pour apprendre le métier que de vivre ce stress et d'apprendre à le défier. 

Vous étiez moins stressée pendant la saison All Stars ?

J'étais plus à l'aise, mais j'avais surtout compris que l'enjeu était de se faire plaisir et de profiter. En coulisses, les producteurs nous disaient de nous amuser. C'est vrai qu'on avait la chance de chanter avec des énormes mises en scène et des super musiciens. Ça va être la même chose sur cette demi-finale ! Il faut que les talents se disent qu'ils ont une chance extraordinaire de pouvoir chanter dans ces conditions-là, et qu'ils profitent de cette expérience en oubliant un peu le côté concours. 

Ce vendredi 17 mai, vous sortez Le goût des choses, votre tout nouveau single dans lequel vous parlez de dépression. C'est une histoire personnelle ? 

Oui, je parle de moments difficiles que j'ai vécus il y a plusieurs années, où j'ai effectivement perdu le goût des choses. Je me suis imaginée ce que la petite Anne se dirait si elle se regardait maintenant. Je suis fière de revenir avec cette chanson que j'ai écrite et composée. 

Comment avez-vous retrouvé le goût des choses ? 

Grâce à mon entourage. J'ai une vraie affection pour les choses qu'on fait en équipe. J'ai des amis extraordinaires et une famille géniale. Mais ce qui me comble le plus aujourd'hui, c'est d'avoir réussi à monter une sorte de team qui me soutient dans mes projets et qui a confiance en ce que je propose. Pour moi, c'est vraiment ce qu'il y a de plus important ! 

Vous vous sentez heureuse ? 

Tellement ! Je me sens vraiment en sécurité dans mon travail, dans ce que je fais, dans ce que je propose, dans ce que je ressens et dans la confiance qu'on m'accorde. Dans l'art, ce n'est pas inné d'avoir ce genre de confiance ! C'est très précieux. 

La semaine dernière, vous avez partagé sur Instagram une vidéo avec Pascal Obispo qui chantonne votre single. Il valide la chanson ? 

Totalement (Rires) ! Je lui ai fait écouter juste après avoir enregistré une chanson avec lui pour son prochain album qui sera composé de duos. On était au restaurant avec toute son équipe et quand on est sorti, il l'avait déjà dans la tête ! Il m'a dit : "Je pense que là, ça peut le faire !". 

Avez-vous fait écouter votre chanson à votre ancien coach de The Voice Florent Pagny ?

Oui, je lui ai fait écouter ! Il m'a écrit hier en me disant : "C'est une bonne chanson, je pense que tu tiens quelque chose !". Je suis hyper contente, c'est un beau compliment, surtout de la part de Florent. C'est très touchant parce qu'on a gardé un lien très fort. Son avis compte énormément pour moi. 

Il vous a donné de ses nouvelles ?

Il m'a dit qu'il allait bientôt venir en France, mais je ne sais pas exactement quand. Il doit venir récupérer un prix, et je dois aussi lui en rendre un que j'étais allée chercher pour lui !