Sur les pas de Sainte Thérèse : des Corréziens en Normandie — Diocèse de Tulle

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Sur les pas de Sainte Thérèse : des Corréziens en Normandie

Publié le 17/05/2024
58 pèlerins sur les traces de la « petite  » Thérèse : 5 jours, 6 lieux normands (Montligeon, Alençon, Sées, Lisieux, Pontmain, Tours), 3 hébergements ( le sanctuaire de Notre Dame de Montligeon, l’Ermitage Sainte Thérèse, le Relais Le Bocage de Pontmain, l’évocation de 3 saints (Thérèse, Michel, Martin ) et 4 voyants ( les enfants de Pontmain), c’est ce que du lundi 22 au vendredi 26 avril, notre groupe a vécu, nourri par une foi et une grande espérance, émerveillé par les beautés de Dame nature et celles des hommes artistes.

Au départ bien sûr, quelques interrogations. Comment notre groupe cohabitera-t-il vu le grand nombre, la disparité des uns et des autres, les trajets en bus et en Ford ? Nos ainés vont-ils tenir le coup, vue la diversité du programme intensif ? Serons-nous à l’heure pour les visites guidées, les messes, les repas et petits déjeuners ? La météo sera-t-elle clémente avec nous ?

Nous sommes rassurés bien vite. Sous la houlette de notre infatigable abbé Louis Brossollet secondé très efficacement par notre organisatrice hors-pair Evelyne Rosier, nos journées, des laudes aux complies, ont été un chemin de confiance comme ce que Sainte Thérèse par ses roses nous enseigne. D’ailleurs nous étions conduits en toute sécurité par notre chauffeure Geneviève, des Cars de la Xaintrie.

Que d’émotions dès le 1er jour à Montligeon, centre mondial de la prière pour nos défunts, non seulement par la solennité de l’édifice mais surtout par sa vocation : «  Les morts ont besoin de nos prières », nous dit Sœur Cécile de la communauté de la Nouvelle Alliance.

Quel choc au 2e jour en route pour Alençon et Lisieux ! Après avoir traversé une campagne à l’herbe grasse fleurie de colza, nous avons été bouleversés lors de notre rencontre avec la famille Martin : Louis et Zélie, canonisés depuis 2015, mari et femme aimants, parents comblés de 5 filles vouées au Seigneur. Une famille exceptionnelle, très moderne pour son temps, qui a connu des joies simples, des deuils, de nombreuses souffrances et est reconnue dans le monde entier par le rayonnement de leur petite dernière. Vous aussi en visitant la maison natale d’Alençon et celle des Buissonnets à Lisieux, vous serez touchés par la grâce de Thérèse, sa fragilité apparente et son message universel d’amour.

Les visites guidées s’enchaînent et nous voilà au 3e jour dans le Mémorial de sainte Thérèse. Chaque pèlerin se recueille devant la Châsse et peut y admirer tout en haut la Vierge du Sourire. Ensuite, dans la Basilique de 4500m² et 6000 tonnes de béton, tout ici est imposant et somptueux. Sa crypte même nous a offert une belle messe chantée exceptionnellement par les petits chanteurs de la Cité D’Angers.

Le soir, en route pour Pontmain où nous sommes hébergés au relais Le Bocage, autrefois Institution Notre Dame et centre spirituel Jean XXIII. Là, le 17 janvier 1871, 4 enfants ont vu à quatre reprises la Vierge Marie dans le ciel. Mais une certaine fatigue s’emparant du groupe, nous partagerons seulement le lendemain soir, lors d’une veillée, le témoignage de Thérèse, éclairé par l’Exhortation apostolique C’est la Confiance donnée par le saint Père François, à l’occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Ste Thérèse.

Et maintenant, en route pour le Mont Saint-Michel, 4e jour ! Autant Pontmain se fait discrète, autant le Mont se revendique touristique et nous en profitons. Mais laissons les clichés, abandonnons la foule dans laquelle il vous est impossible d’être seul. Parcourons, prouesse humaine, les 333 marches qui vous mènent au sommet : splendeurs du panorama sous un soleil bienveillant. Midi, les cloches nous appellent pour nous rapprocher un peu plus du Très Haut : des voix éthérées nous accueillent, celles des Frères et Sœurs des Fraternités de Jérusalem nous offrant la messe. De retour à Pontmain, nous visiterons en suivant l’église paroissiale et la grange du miracle, guidés par un missionnaire qui nous apostrophera régulièrement d’un convaincant «  Mes bien- aimés », allusion aux paroles mariales : « Mais aimez-vous … » . Puis nous entrons dans la basilique, rutilante, qui vous coupe le souffle.

Hélas, le 5e jour sonne la fin. Malgré la fatigue, nous roulons vers Tours, tranquille et blanche, pour contempler le tombeau de Saint Martin dont les ex-votos tapissant la crypte de la Basilique témoignent de ses nombreux miracles accomplis.

Aujourd’hui que reste-t-il de ce beau voyage historique, artistique et combien spirituel ?

Un livret du pèlerin extrêmement bien fait, de nombreuses photos et objets religieux (ou pas) achetés en souvenirs ou cadeaux, de nombreuses intentions de prières disséminées au gré des lieux saints, une soirée-partage sur le message de Thérèse dont la bouleversante évocation de Sœur Agnès , la joyeuse compagnie de Père Bertrand d’Elloy, modérateur de la fraternité presbytérale d’Ussel, le chapelet en bus du dernier trajet, de chaleureuses rencontres dans un temps hors temps, rien que pour nous, rien que pour le Seigneur, guidés par Sainte Thérèse.

Alors si faire un pèlerinage vous semble un « concept » vieillot, dépassé, ôtez-vous cela de la tête. Celui de sainte Thérèse nous a permis de reculer nos limites physiques, nos petitesses et mesquineries ; il a ravivé pour les uns, enclenché pour quelques autres, une joie et un regard plein d’espérance pour notre pauvre monde.

 

«  TOUT EST GRÂCE » Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face

 

Joëlle Saintpoly
 

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