Loir-et-Cher : la voltige aérienne envoûte la base aérienne de Romorantin
AbonnésCet article est réservé aux abonnés numériques.
Publié le | Mis à jour le
Lundi 20 mai 2024, l’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace est venue faire une démonstration sur la base aérienne 273 de Romorantin. Un moment unique.
La fenêtre était étroite et le plafond, bas. La fenêtre, c’était le créneau 13 h 30-14 h 30, lundi 20 mai 2024. Une petite heure pendant laquelle le ciel au-dessus de la base aérienne 273 de Romorantin était « réservé ». Et le plafond, c’était la couverture nuageuse, particulièrement basse pendant une bonne partie de la journée : à peine 200 m sous les nuages. Peu d’espace – sans parler des orages et de la grêle redoutée – pour exprimer son talent.
Mais, l’espace d’une quinzaine de minutes, vers 14 h, le ciel solognot s’entrouvre pour laisser passer un pilote de l’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace. À bord de son Extra 330, il profite d’un semblant d'éclaircie pour enchaîner les vrilles, les plongeons, multiplier les figures parfois soulignées par les fumigènes… « Des trous se sont créés dans la couverture nuageuse qui lui ont permis de prendre un peu d’énergie et de créer des figures dans la troisième dimension », souligne Victor Lalloué, le commandant de l’unité notamment composée de quatre pilotes et de sept mécaniciens. Le public retient sa respiration, applaudit chaque morceau de bravoure.
Au sol, pour veiller au bon déroulement de la démonstration, un autre pilote, rien de moins que le champion du monde en titre de voltige aérienne, le capitaine Florent Oddon, relié par radio avec son collègue dans les airs. « Nous réalisons des spectacles aériens mais nous participons également à des compétitions nationales et internationales, explique Victor Lalloué. Dans les deux cas, pour contribuer au rayonnement de l’armée de l’Air et de l’Espace. »
« Dans un vol, classiquement, le pilote prend + 9 G, - 7 G »
Ce lundi 20 mai 2024, l’équipe de voltige a fait le déplacement en Sologne dans le cadre du 90e anniversaire de l’armée de l’Air et de l’Espace, célébré tout au long de l’année 2024. En une heure et demie, depuis Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) où elle est basée (comme la patrouille de France), elle a rallié Romorantin. Là, elle est venue à la rencontre des familles des personnels de la base mais aussi d’élèves de classes de défense ainsi que des membres des escadrilles air jeunesse.
Tous ont pu s’approcher de l’Extra 330 qui a fait la démonstration de voltige aérienne. Un avion civil, capable de voler en marche arrière, d’à peine 600 kg : une légèreté incontournable pour la voltige. Tout comme son confort spartiate. Mais « il doit être assez solide pour encaisser + 10 G et - 10 G [force d’accélération]. Dans un vol, classiquement, le pilote prend + 9 G, - 7 G », glisse Victor Lalloué (1). Sans équipement de protection. « On compense par des manœuvres musculaires, ajoute le pilote. Cela devient un automatisme, au bout d’un moment… ».